Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome V.djvu/590

Cette page n’a pas encore été corrigée

H61 ROIS (IIP ET IVe LIVRES DES) — ROMAINS (ÉPÎTRE AUX)

116 !

Septante, èv t<3 £.^Xo6peû<7 « i ; III Reg., xi, 25, au lieu de’Ardm, lire’Èdôm ; III Reg., xiii, 11, au lieu de « son fils vint et lui raconta », lire, d’après les Septante et la Vulgate, « ses fils vinrent et racontèrent » ; III Reg., xix, 23, au lieu de vayyare’, lire vayyèrë, Septante, lyoêrfirij Vulgate, tim’uit ; IV Reg., v, 26, au lieu de hâlak, « il alla », il faut lire, ’immeka, « avec toi », d’après les Septante et la Vulgate, etc. Notons aussi quelques erreurs manifestes de chiffres : III Reg., v, 6, 40000 doit être corrigé en 4000, d’après II Par., ix, 25 ; IV Reg., xxv, 17, lire « cinq coudées », au lieu de « trois », d’après III Reg., vii, 15, et Jer., lii, 22, etc. Voir F. Bôttcher, Neue exegetisch-kritische Aehrenlese zum Alten Testament, ^’partie, Leipzig, 1864, p. 1-120 ; R. Kitlel, Biblia hebraicd, t. i, Leipzig, 1905, p. 458552.

2° Les versions anciennes. — a) Septante. — Pour les deux derniers livres des Rois, comme pour les deux premiers, la traduction des Septante se fait remarquer par des ^variantes nombreuses — additions, omissions, transpositions, autres modifications de divers genres — souvent considérables, d’autres fois plus légères. Elle représente certainement une recension de l’hébreu différente de celle qui a servi de base au texte massorétique. Exemples d’additions : la fontaine de Salomon dans le temple, III Reg., à la suite de ii, 35, ou de m ; 1 ; la chaussée du Liban, III Reg., III, 46 ; la mention du soleil dans la prière de Salomon, le jour de la dédicace du temple, III Reg., viii, 53 ; un long passage sur Jéroboam, inséré III Reg., xil, entre les versets 24 et 25. Voir aussi III Reg., xv, 8 ; xvi, 22 ; xvrn, 1, etc. Exemples d’omissions : le passage III Reg., vi, ll, 14, est omis intégralement ; de même III Reg., xv, 6 ; xvi, 8 et 15, etc. Les transpositions sont très nombreuses : III Reg., ii, 3646, passe après iii, 1 ; III Reg., iii, 1, et ix, 16-17, sont groupés ensemble et placés entre iv, 34, et v, 1 ; III Reg., vu, 1-12, vient après vii, 51 ; III Reg., viii, 12-13, après 53 ; ix, 15, 22, après, x, 22 ; les chap. xx et xxi sont transposés, etc. Malgré ses imperfections, la traduction des Septante, nous l’avons constaté plus haut, peut servir assez souvent à corriger le texte hébreu actuel ; mais il faut beaucoup de réserve et d’esprit critique pour faire ces corrections. Une autre particularité de la version des Septante consiste dans le nombre relativement extraordinaire des expressions hébraïques qui n’ont pas été traduites, mais simplement transcrites en grec. Entre autres, au IVe livre, à ?ç(i, ii, 4, et x, 10 ; vmxrjS, iii, 4 ; « pttie, iv, 39 ; êeêpaôa, v, 19 ; ÊXfiwvi, vi, 8 ; Havaâ, viii, 8 et 9 ; yxpzy., ix, 13, etc. On voit par là que le traducteur n’était pas à la hauteur de sa tâche, car plusieurs de ces expressions sont faciles à comprendre . Dans la recension de Lucien, au passage IV Reg., îv, 34, le verbe hébreu igehâr est d’abord traduit par <Tuvéxafj14ev, puis reproduit en hébreu, iyaiip, lequel mot a été ensuite corrompu en iy>.àS, etc. Le meilleur texte des Septante est celui du Cod. Vaticanus, comme pour les livres de Samuel. Voir Silberstein, Uber den Ursprung des im Cod. Alexandrinus und Vaticanus des dritten Kônigsbuches der Alexand. Ubersetzung, dans la Zeitschrift fur die alttestatnentl.Wissensckaft, 1893, p. 1-75 ; 1894, p. 1-30 ; pour la version jd’Aquila, F. C. Burkitt, Fragments of the Books of /the Kings according la the translation of Aquïla, in-8°, Camitridge, 1897. — 6) Versions latines. — La Vêtus llala présente beaucoup d’affinités avec la recension grecque de Lucien. La Vulgate, qui a été traduite fidèlement sur l’hébreu, montre que, depuis l’époque de saint Jérôme, le texte primitif n’a pas subi d’altérations bien sensibles. On voit, par certaines interprétations de détail, que, si les points-voyelles qu’on lit actuellement dans l’hébreu ne correspondent pas toujours à la leçon adoptée par les rabbins qui guidaient le saint docteur, les consonnes étaient à peu près les mêmes qu’aujour d’hui. — c) Autres versions orientales. — Le syriaque le chaldéen, l’arabe n’offrent pas une grande utilit pour l’interprétation des Melâkîm. Les modification qu’on y rencontre sonl dues généralement aux allure trop libres des traducteurs. Pour le syriaque, voi Berlinger, Die Peschitto zum ersten Bûche der Ko nige, in-8° Berlin, 1897.

XL Bibliographie. — 1° Pour la critique du text et l’origine du livre : *J. Wellhausen, Die Compositiot des Hexateuchs und der histor. Bûcher des À lien Test. in-8°, ï’édit., Berlin, 1889, p. 266-302 ; Id., Prolegomeni zur Geschichte Isræls, in-8°, 5° édit., Berlin, 1899 p. 275-298 ; * B. Stade, dans la Zeitschrift fur alttestam Wissenschaft, 1883, p. 129-177 ; 1885, p. 275-297 ; 1886 p. 156-189 ; *Preiss, W. Vatkes Ansichtûber die Bûcha Samuelis und der Kônige, dans la Zeitschrift fur missenschaftliche Théologie, 1885, p. 257-275 ; * A. Kuenen Historisch-critisch onderzoek naar het ontstaan en dt verzameling van de boéken des Ouden Verbonds, in-8° 2e édit., 1 « partie, Leyde, 1885, p. 392-443 ; *S. R.Driver An Introduction tù the Literature of the Old Test. in-8°, Edimbourg, 1891, 5= édit., 1894, p. 179-188

  • H. Winckler, Beilràge zur Quellenscheidung der Ko

nigsbùcher, dans les Alttestam. Untersuchungen, in-8° t. ï, Leipzig, 1893, p. 1-54 ; *R. JUttel, Geschichte de Hebrâer, in-8°, 1892, p. 45-57, 177-195 ; *E. Kônig, Ein leitung in dasA. Test., in-8°, Bonn, 1893, p. 263-269

  • C. H. Cornill, Einleitung in das Alte Teslam., in-8°

2e édit., Fribourg-en-Brigau, 1892, p. 121-131 ; C. Holzhey Das Buchder Kônige, Untersuchung seiner Bestandtheil und seiner litterar. und geschichtlichen Charakters in-8°, Munich, 1899 ; *B. Stade et F. Schwally, 27° Books of Kings, dans les Sacred Books of the OU Test., édités par *Haupt, in-4 « , 9e partie, Leipzig, 1904

— 2° Commentaires. — A) Catholiques : Théodore ! Qusest. in lib. Reg., t. lxxx, col. 527-798 ; Clair, Le livres êtes Rois, 2 in-8°, Paris, 1884. — B) Hétérodoxes O. Thenius, Die Bûcher der Kônige, in-8°, Leipzig 1849, 2e édit., 1873 ; F. Keil, Die Bûcher der Kônigt in-8°, Leipzig, 1865, 2e édit., 1876 ; W. F. Bâhr, Di Bûcher der Kônige, in-8°, Bielefeld, 1868 ; E. Reuss Histoire des Israélites, Paris, 1877, p. 137-148 ; A. Klos termann, DiâjBiic/ ! er Samuelis und der Kônige, in-8’Nordlingue, 1887, p. 262-498 ; J. R. Lumby, The fin Book of the Kings, in-12, Cambridge, 1886, et Th second Book of the Kings, in-12, Cambridge, 1888 J. Benzinger, Die Bâcher der Kônige erklârt, in-8 1 Tubingue, 1899 ; R. Kittel, Die Bâcher der Kônig âberselzt und erklârt, in-8°, Gœttingue, 1900.

L. Fillion.

ROMA (hébreu : Be’umâh, « corail » ; Septante’Peufia), femme de second rang de Nachor, frère d’A braham. Elle eut pour fils Tabée, Gaham, Tahase Maacha. Gen., xxii, 24.

    1. ROMAIN##

ROMAIN (grec : ’P<o|j.aïoç). 1° Le mot « Romains : dans l’Écriture désigne la puissance romaine. I Mach. vin, 1, etc. ; xii, 16 ; xiv, 24, 40 ; xv, 16 ; II Mach., rv 11 ; viii, 10, 36 ; xi, 34 ; Joa., xi, 4& ; Rom., xxv, 16 xxviii, 17. (La Vulgate a traduit par « Romains » Dan., xi, 30, le mot hébreu Kiftîm (Septante : Kt’ttoi) qui doit s’entendre des Gréco-Macédoniens.) — 2° « Romains », Act., ii, 10, désigne des Juifs qui habitent 1 ; ville de Rome. — 3° Dans îles Actes, xvi, 21, 37, 38 xxii, 25-29 ; xxiii, 27, « Romain » est dit de celui qui : le droit de cité romaine et peut prendre le titre Ai citoyen romain. Voir Citoyen romain, t.n, col. 789-791

    1. ROMAINS##

ROMAINS (ÉPITRE AUX). - I. Importance. -Par la nature du sujet qu’elle traite aussi bien qu «  par la profondeur et la sublimité de sa doctrine, cette Épitre a toujours été considérée comme l’écrit fondamental où se trouve le mieux résumé ce qu’on peutappe-