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RAGES — RAGUEL


donna le nom d’Europos. Strabon, XI, jui, 6. Elle eut beaucoup à souffrir pendant les guerres des Parthes. Arsacès la restaura à son tour et la nomma Arsacia. Stràbon, ibid. Elle servit de résidence d’été à ses successeurs. Les Arabes la conquirent aussi, l’an 642 de notre ère.

L’ancienne dénomination survécut à, toutes ces péripéties et à tous ces désastres ; c’est ainsi que, jusqu’au Xe siècle, Rages est citée comme une ville considérable encore, sous le nom de Raï ou Reï, par les historiens persans et arabes. En 763, elle avait donné le jour au célèbre Harôûn al-Raschid. Elle fut détruite

soit écroulé. L’état des ruines montre que la ville formait une sorte de triangle très accentué. Partout, dans l’enceinte, on trouve des fragments épars de poterie plus ou moins fine. En contemplant ces restes grandioses, on comprend qu’Isidore de Charax, Stathmi parthici, 7, dans les Geograplri grseci minores, édit. Didot, t. i, p. 251, ait appelé Rages « la plus grande ville de la Médie. » Clavijo, ambassadeur d’Espagne à la cour de Tamerlan, en 1404, l’a décrite comme une cité toute en ruines. Cf. Curzon, Persia, t. i, p. 349.

3° Bibliographie. — W. Ouseley, Travels in various cauntrics of the East, t. m. p. 116-117, 174-170 ; Ker

212. — Réï, l’ancienne Rages. Tours d’Abdul Â21m. D’après W. Jackson, Persia pàst and présent, p. 428.

pour la troisième fois par les Mongols, en 1220. En 1427, elle portait encore le titre de capitale ; puis elle disparut peu à peu. Ses ruines, d’une immense étendue, sont situées à environ 13 kilomètres au sud-est de Téhéran ; on leur donne toujours le nom de Reï. Elles ne consistent plus actuellement qu’  « en une masse de murs croulants, en excavations, en aqueducs brisés, avec très peu de signes de vie parmi la poussière des âges ; la désolation règne partout. » Jackson, Persia, p. 428. Néanmoins les remparts, très épais, sont encore assez bien marqués et flanqués de tours nombreuses. C’est celui du sud qui est le mieux conservé. Le monticule de débris qui se dresse à l’angle nordest représente l’ancienne citadelle. En quelques endroits, les murs ont encore 50 pieds de haut ; les briques dont ils se compQsent sont parfois très larges (44 centimètres sur 18). La plupart des matériaux qui avaient servi à construire la ville consistaient également en briques cuites ou simplement séchées au soleil ; il n’est donc pas étonnant que presque tout se

Porter, Travels in Georgia, Persia, etc., Londres, 1820-1822, t. i, p. 356-364 ; L. Dubeux, La Perse, in-8° r Paris, 1841, p. 15 ; Karl Iiitter, Erdkunde, t. vui, p. 395-398 ; C. Barbier de Meynard, Dictionnaire géographique, historique et littéraire, de la Perse et de » contrées adjacentes, in-4°, Paris, 1861, p. 273-280, 516518 ; G. Rawlinson, The five great Monarchies of the eastern World, in-8°, 2e édit., Londres, 1870, t. ii, p. 272-273 ; G. H. Curzon, Persia, ^ vol. in-8°, Londres, 1892, t. i, p. 345-352 ; F. Vigouroux, Les Livres Saints et la critique rationaliste, in-12, 5e édit., t. ry, Paris, 1902, p. 572-576 ; Dieulafoy, La Perse, p. 136 et 722 ; A. V. William Jackson, Persia fast and présent, in-8°, NewYork, 1906, p. 428-441. L. Fillion.

    1. RAGUEL##

RAGUEL, nom du beau-père de Moïse et du père de Sara qui épousa Tobie le fils.

1. RAGUEL (hébreu : Re’û'êl, « ami de Dieu)> ; Septante j : ’Vx-youriX), [prince madianite, qui ^donna à