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R

R, vingtième lettre de l’alphabet hébreu. Voir Resch.

RAAÏA (hébreu : Reâ’yâh, « (celui que) voit Jéhovah » ), nom de trois Israélites dans le texte hébreu. La Vulgate appelle Raaïa celui qui est nommé, I Esd., ii, 47, et II Esd., vii, 50 ; Raïa, le fils de Sobal, .I Par., iv, 2 ; _ Réia, le fils de Micha, I Par., v, 5. Voir Raïa et Rèia. — Raaïa (Septante : ’Païi, LEsd., ii, 47 ; ’Paotia, II Esd., vii, 50), un des chefs nathinéens dont les descendants retournèrent de la captivité de Babylone en Palestine avec Zorobabel.

RAAMIAS (hébreu : Ra’amydh, « tonnerre de Jéhovah », Septante : Tee’/ yi), un des chefs israélites qui retournèrent de Rabylone en Palestine avec Zôrobabel. II Esd., vii, 7. Dans I Esd., ii, 2, il est appelé Rahelaïa.

RAB, abréviation du nom de Rabbi Abba Àréka. Voir Abba Aréka, t. i, col. 18.

RABAN MAUR, archevêque de Mayence. Voir Maur, t. iv, col. 897.

RABBA (hébreu : Rabbâh, « la nombreuse, la grande » ), nom 1ᵒ de la ville principale des Ammonites dont le nom complet est Rabbath des fils d’Ammon ou Rabbath-Ammon (Voir Rabbath-Ammon) ; 2ᵒ d’une ville de Juda (hébreu : Hâ-Rabbâh), Jos., xv, 60, qui porte dans la Vulgate le nom d’Arebba (voir Arebba, t. i, col. 938) ; 3ᵒ la ville principale de Moab, nommée dans l’Écriture Ar et Ar-Moab (t. i, col. 814), portait aussi le nom de Rabbath-Moab.

1. RABBA (hébreu : Rabbâh), capitale du royaume des Ammonites ainsi simplement nommée, Jos., xiii, 25 ; II Reg., xi, 1 ; xii, 27 ; I Par., xx, 1 (2 fois) ; .1er., xlix, 3 ; Ezech., xxv, 5 ; Amos, i, 14. Dans les Septante, à ces mêmes passages, on trouve tantôt’Paéëi, tantôt’Paëëoie ; une fois, Sinaïticus, 1 Par., xx, 2, Paëéâv ; une fois, Vaticanus : ’ApâS, par erreur de copiste. La Vulgate écrit cinq fois Rabba et ailleurs Rabbath. Voir Rabbath, Rabbath-Ammon.

%. RABBA (hébreu : avec l’article hâha-Rabbâh), ville de la tribu de Juda, Jos., xv, 60. La Vulgate transcrit : Arebba. VoirÂrtEBBA, t. i^col. 938.

S. RABBA ou RABBAH, dont le nom subsiste encore dans le district de Kérak, l’ancien pays de Moab, est souvent mentionnée par les écrivains ecclésiastiques et profanes sous le nom de Rabbath-Moab ou Rabathmoba. Voir Eusèbe et saint Jérôme, (Jnomaslicon, édit. Larsow et Parthey, p. 292, 293. Les auteurs arabes l’appellent ordinairement Mââb, équivalent de Moab. Dans la Bible elle est connue seulement sous le nom d’Arou Ar-Moab. Voir Ar, Ar-Moab, t. i, col. 814-817.

1. RABBATH, RABBATH-AMMON (hébreu : Rabbâtâh, à l’état construit et avec le hé local, II Sam., xii, 29 ; partout ailleurs : Rabbaf benê-’Ammôn, « la grande [ville] des fils d’Ammon » ), capitale des Ammonites, aujourd’hui’Amman (fig. 210). Le nom, la situation et les conditions de cette localité ne laissent aucun doute sur son identité avec la capitale dès Ammonites.

I. Noms. — Les trois formes Rabbâh, Ràbbât et Rabbâf benê’Ammôn se trouvent simultanément emçta ^ées, U. Sam. ((U. Re.g., iii, 2.6-29, çouc désigner la ville. Les Septante rendent deux fois la dernière forme par’PaëgàO vlû>v’A|i(iûv, II Reg., xii, 26, et Ezech., xxi, 20 (hébreu, 25) ; une fois par ^ axpa t<5v-jÎôv’Aftjjiâv, Deut., iii, 11, et une fois par ^ to5Xcî toû’Ay.p.â’1, Ezech.,

209. — Monnaie de Rabbath-Ammon.

AYT. ylk. M. aïpk. ahtqnehioe. MuiotunTèle et Vervjs sa donnant la main. — %. HPAKAHS. Buste d’Hercule jeune, de face, la poitrine nue, avec sa. massue derrière la tête ; dans le champ *IA. — KOI AÇ ?)H. — ErP.

xxv, 5. La Vulgate traduit constamment par Rabbath flliorum Artimon.— Amman, Bitvmman ou Ammâna, fréquemment nommée dans les inscriptions assyriennes, désigne sans doute la ville elle-même et indirectement la contrée. Cf. Ammonites, t. i, col. 494, 497 ; F. Vigou » roux, La Bible et les découvertes modernes, 6e édit., t. nr, p. 461, 526 ; t. iv, p. 25, 34, 71, 88, 120. —Appelée Philadelphie, *i>.aSeX<jta, par les Grecs et les Romains, du nom de Ptolémée Philadelphe, roi d’Egypte (284-247), elle fut souvent encore désignée de son ancien nom, même par les écrivains grecs. Polybe, Hist., v, 71, l’appelle’Paëa&âjiavot. Cf. Reland, Palestina, Utrecht, 1714, p. 957-958. Eusèbe et saint Jérôme, Onomasticon, édit. Larsow et Parthey, Rerlin, 1862, p. 306 et 307. Procope de Gaza assure que Philadelphie était [toujours ] appelée Amman par les. indigènes, c’est-à-dire par tous les Orientaux en général. In Gen., c. xii et xix, t. lxxxvii, col. 349 et 378. — Le nom de Philadelphie n’a jamais été employé par les auteurs bibliques. Il disparut, avec les Grecs et les Romains, quand les Arabes eurent conquis la contrée (635) et le nom de’Amman est resté jusqu’aujourd’hui le seul en usage dans le pays. II. Situation. — Rabbath-Ammon (fig. 211) était non loin de la limite [orientale] de Gad, au nordd’Hésébon, .et