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POLYGLOTTES — POMMIER


grec avec des variantes, la revision de saint Jérôme d’après les manuscrits avec les leçons diftérentes delà Vuîgate clémentine et la version allemande de Luther, revue sur les premières éditions ; Hexaglott Bible de Cohn, 1856-1859, jusqu’aux Nombres ; 1868, tout lePentateuque ; Hexaglot Pentateuch de Robert Young, Edimbourg, 1851 : textes samaritain, chaldéen, syriaque « t arabe des cinq premiers chapitres de la Genèse ; Parabola’de seminatore ex Evangelio Matthœi, in lxxii Europeas linguas ac dialectos versa, ac Bomanis characteribus expressa, Londres, 1857 (édition privée du prince L.-C. Bonaparte).

Sur ^es PoYy glottes, ovr Richard Simon, Histoire critique du Vieux Testament, in-8°, Rotterdam, 1685, p. 514-522 ; P. Lelong, Discours historique sur les principales éditions des Bibles polyglottes, in-12, Paris, 1713 ; Id., Bibliotheca sacra, in-fol., Paris, 1723, t. i, p. 1-47 ; dom Cathelinot, Bibliothèque sacrée, part. III, a. 1, dans le Dictionnaire de la Bible de dom Calmet, Paris, 1730, t. iv, p. 297-302 ; G. Outhuys, Geschiedkundig verslàg der voornaamste uitgavenvan het Biblia Polyglolta, in-8°, FraneJser, 1822 ; Brunet, Manuel dulibraire, Paris, 1860, t. i, col. 849-854 ; En^ cyclopédie des sciences religieuses de F. Lichtenberger, t. x, p. 676 sq. (art. Polyglottes de S. Berger) ; F. Vigouroux, Manuel biblique, 12e édit., Paris, 1906, t. i, p. 260-264 ; Ch. Trochon, Introduction générale, Paris, 1886, t. i, p. 449-455 ; R. Cornely, Introductio generalis, 2e édit., Paris, 1894, p. 527-532 ; Bealencyclopâdie fur prolestanlische Théologie und Kirche, t.xv, p. 528-535.

E. Mangenot.

    1. POLYPE##

POLYPE, zoophyte à longs filaments mobiles. Voir Corail, t. ii, col. 955.

POIMARIUS. Voir Baumgarten 2, t. i, col. 1518.

1. POMME. Voir Pommier.

2. POMME DE SODOME. Voir JÉRICHO, t. III, col. 1291 et fig. 226, col. 1290.

    1. POMMIER##

POMMIER (hébreu : fappûah ; Septante : u^Xov ; Vulgate : malum), arbre fruitier de Palestine.

I. Description. — Cet arbre a donné son nom à une tribu de Rosacées dont il est le type, les Pomacées, à

120. — Malus communis.

fruit comprenant, " outre les carpelles soudés à son centre, une enveloppe charnue formée en partie par le réceptacle ou le tube du calice. Son sommet porte une dépression ouœii limité par les sépales ou par l’a trace de leurs cicatrices. Bans les vrais Malus chacune des 5 loges de l’ovaire renferme seulement deux ovules, alors qu’ils sont nombreux dans les Cognassiers. Au tour de la graine ou pépin l’endocarpe est cartilagineux au lieu d’être osseux comme dans les Néfliers, ou totalement charnus comme dans les Poiriers. Enfin le pédoncule s’insère dans une cavité basilaire de ce fruit qui est ainsi ombiliqué, avec une forme généralement déprimée.

Les Pommiers sont originaires de toute la région silvatique de l’Ancien Monde. Mais l’espèce la plus répandue en Europe à l’état spontané, le Malus acerba t semble manquer dans la région orientale, où l’on ne trouve que le M. Communis (6g. 120) [M. mitis de Wallroth) caractérisé par ses feuilles cotonneuses en dessous, ainsi que les sépales. Ces deux types croisés entre eux et améliorés par la culture ont donné naissance à toutes les nombreuses races de nos "> vergers, F. Hy.

IL Exégèse. — Le fappûah se présente plusieursfois dans la Bible, trois fois comme arbre, Cant., ii, 3 ; vin, 5 ; Joël, 1, 12, et trois fois comme fruit de cetarbre, Cant., ii, 5 ; vii, 9 (Vulgate, 8) ; Prov., xxv, 11. Ce mot se rencontre aussi comme nom de ville, fappûah, Jos., xii, 17 ; xv, 34 ; xvi, 8 ; xvii, 8, ou sous la forme Bel fappûah, Jos., xv, 53. Dans les textes cités, le fappûah est un arbre à l’ombre duquel on peut se reposer, Cant. ir, 3 ; viii, 5 ; un arbre rangé à côté du figuier, du grenadier, du palmier, de ces arbres cultivés qui se dessèchent au jour des calamités. Joël., i, 12. Son fruit est doux à la bouche, Cant., ii, 3 ; et répand une suave odeur (d’où lui vient son nom, racine nafah). Cant., vii, 9. Ce fruit réconforte et rafraîchit. Cant., ii, 5. Ces différents caractères conviennent bien au pommier, qu’on rencontre en Palestine dans les vergers, près des habitations, et dont le fruit est toujours très apprécié pour son goût et son odeur. D’autre part les Septante et la Vulgate ont toujours traduit par jiîiXov oamalum.

L’arabe _UL>, tiffah, qui évidemment rappelle étroitement le fappûah hébreu, signifie toujours la pomme, et rien que la pomme. Pour désigner un autre fruit, il faut ajouter une épithète, par exemple, tifjâh arminy, pomme d’Arménie, l’abricot ; liffahparsy, pomme de Perse, la pêche ; tiffah mahi, pomme de Mah, lr citron. Du reste les abricotiers et les pêchers ne fureat implantés qu’assez tard en Palestine, sous la domination grecque. Or certainement, d’après Joël, i, 12, et les noms de lieux chananéens où entre le tappûah, cet arbre était connu en Palestine beaucoup plus anciennement. Le pommier avait été importé en Egypte à une époque reculée, et probablement du pays de Cha-. naan. Ramsès II fit planter des pommiers dans ses jardins du Delta. V. Loret, Recherches sur plusieurs plantes connues des anciens Égyptiens, V. le Pommier, dans Recueil de travaux relatifs à la philologie et archéologie égyptiennes, t. vii, p. 113. Ramsès 111, pour les offrandes journalières des prêtres de Thèbes, leur fit présent de 848 paniers de pommes. La culture de cet arbre était alors très répandue en Egypte et encore maintenant on le rencontre aux environs de Miniéh. V. Loret, La flore pharaonique, 2e édit., p. 83. Le nom égyptien d’aillleurs a probablement été emprunté aux peuples de Syrie en même temps que l’arbre et il rappelle le fappûah hébreu et le fiffah.

arabe : 8 4, Dapih, pommier, et f i i i < Dapih,

pomme, nom qui est devenu xeiïHf » ou -XHiieg, ûjepeh en copte ; et dans les anciens lexiques copticoarabes, ce mot est rendu par tiffah, f*îjXov. La traduction fappûah, « pomme, pommier, » paraît donc bien établie ; et il n’y a pas de raison de chercher une autre identification, lorsque toutes sont sujettes à plus de difficultés. Aussi la tappûafy n’est pas l’abricot comme le veut H. Tristram, The natural History of the Bible, 8e édit., in-8°, Londres, 1889, p. 335 ; ce