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PLAISIR — PLANÈTE


déclaré que « tes plaisirs de la vie », soit ceux qui sont coupables, soit même ceux qui sont légitimes, mais dont on abuse, sont les épines qui empêchent la bonne semence de croître dans les âmes. Luc, viii, 14. Saint Jean rapporte la sentence portée contre la grande Babylone et contre tous ceux qui ont partagé son genre de vie : « Autant elle s’est glorifiée et plongée dans le luxe, autant donnez-lui de tourment et de deuil. » Apoc., xviii, 7. Voir Gourmandise, t. iii, col. 281 ; Ivresse, col. 1048 ; Luxe, t. iv, col. 435 ; Luxure, ibid., col. 436.

H. Lesêtre.
    1. PLANCK Heinrich Ludwig##

PLANCK Heinrich Ludwig, théologien prolestant, né à Gœttingue le 19 juillet 1785, mort dans cette ville le 23 septembre 1831. En 1806, il devint répétiteur à IHiniversité de Gœttingue, en même temps que Gesenius, et y enseigna l’exégèse et l’hébreu. Il s’occupa principalement de la critique et de la langue originale du Nouveau Testament. On a de lui : Bemerkungen ùber den ersten Paulinischen Brief an Timotheus, Gœttingue, 1808 (défense del’authenticilédecetteÉpître

planètes, qui sont, dans l’ordre de leur distance du soleil, Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune. Ces deux dernières ont été découvertes l’une en 1781, l’autre en 1846. On a de plus observé une multitude de petites planètes, dont le nombre atteint plusieurs centaines et s’accroit avec les années. — Les anciens ont très bien reconnu les planètes à leurs signes distinctifs. Dans le système cosmogonique babylonien, Mardouk avait tracé la route des planètes dans le ciel, et avait confié à des dieux la garde de quatre d’entre elles, se réservant lui-même de veiller sur celle que nous appelons Jupiter. Cf. Jensen, Die Kosmologie der Babylonier, Strasbourg, 1890, p. 288291. Les Babyloniens ne connaissaient naturellement que cinq planètes, confiées, Jupiter à Mardouk, Vénus à Istar, Saturne à Ninib, Mars à Nergal, Mercure à Nébo. Ces attributions ne sont pas absolument certaines. Cf. Jensen, Die Kosmologie, p. 95-133 ; Oppert, Un annuaire astronomique babylonien, dans le Journal asiatique, 1891 ; Maspero, Histoire ancienne, 1. 1, p. 669.

90. — Les planètes, d’après les Babyloniens, représentées sur une borne, sous le règne de Nabuchodonosor I", roi de Babylone, vers 1300 avant J.-C. — D’après Jeremîas, Bas alte Testament, 19C4, lîg. 5, p. 11.

contre Schleiermacher) ; Entwurf einer neuen synoptischen Zusammenstellung der drei ersten Evangelien, m-8°, Gœttingue, 1809 ; De vera natura atque indole orationis grœcse Novi Testamenti commentatio, in-4°, Gœttingue, 1810 ; cet essai, qu’il publia comme programme de son cours, quand il fut nommé professeur « xlraordinaire de théologie en 1810, lui acquit une grande réputation. Il travailla les dernières années do sa vie à un Lexique du Nouveau Testament, mais la mort l’empêcha de l’achever. — Voir Fr. Lucke, Fr. G. J. Ptançk, ein biographischer Versuch, Gœttingue, 1835. Dans cette biographie du père d’Henri Louis, in-8° ; Lucke a réimprimé, p. 135 sq., ce qu’il avait écrit du fils en 1831 au moment de sa mort, Zum Andenken an D. K. L. Planck, eine biographische Mittheilung. Voir Allgemeine deutsche Biographie, t. xxvi, 1888, p. 227.

    1. PLANÈTE##

PLANÈTE, corps céleste dont la révolution est commandée par le soleil et dont l’orbite décrit une ellipse autour de cet astre. Les planètes se distinguent des étoiles fixes par leur absence de scintillation et par leur déplacement au milieu des étoiles. C’est par suite d’une simple illusion d’optique que les planètes paraissent se mouvoir à travers les étoiles, car elles sont à une distance effroyable de la plus rapprochée de ces dernières. Les planètes n’ont pas de lumière propre ; ellesréfléehissent celle qu’elles reçoivent du soleil et, en conséquence, présentent des phases régulières, comme la lune. On distingue aujourd’hui huit grandes

Si à ces planètes on ajoute le soleil ou Samas et la lune ou Sin, on a les sept planètes des anciens (fig. 90). On a retranché depuis de ce nombre le soleil, qui n’est pas une planète, et la lune, qui est un satellite de la terre, et l’on y a ajouté la terre elle-même, qui est une planète. — Les Égyptiens connaissaient aussi les cinq planètes, Ouapshetatooui ou Jupiter, Kahiri ou Saturne, Sobkou ou Mercure, Doshiri, « le rouge », ou Mars, et Bonou, « l’oiseau », ou Vénus, ayant double figure, Ouàiti, ou étoile du soir, et Tiou-noutiri, ou étoile du matin. Cf. E. de Rougé, Noie sur les noms égyptiens des planètes, dans le Bulletin archéologique de l’Athenseum français, t. ii, p. 18-21, 25-28. Sur un plafond du tombeau de Séli l<*, sont.représentées trois planètes debout sur leurs barques et cheminant lentement sous la conduite de Sâhou ou Orion et de Sothis ou Sirius (fig. 91). — Les écrivains sacrés ne mentionnent qu’incidemment quelques planètes : hêlêl, Vénus, voir Lucifer, t. iv, col. 407 ; hag-Gad, probablement Jupiter, voir Gad, t. iii, col. 24 ; kîyyûn, correspondant à l’assyrien kaivanû, Saturne, cf. Jensen, Kosmologie, p. 111-116 ; Oppert, Tablettes assyriennes dans le Journal asiatique, 6e sér., t. xviii, 1861, p. 445 ; voir R.EMPHA.M. Saint Jude, 13, assimile les docteurs de mensonge à des nXâvritsç àfftépeç, « astres errants ». Il est probable que l’apôtre songe plutôt aux comètes. Voir Comète, t. ii, col. 877. Les Chaldéens cependant comparaient les planètes à des moutons capricieux, libbon, échappés au troupeau des étoiles pour s’en