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PHILÉMON (ÉPITRE A) — PHILIPPE II HÉRODE


Phil., t. viii, ix ; H. Oltramare, Comment.^ sur les Ëpîtres de saint Paul axix Colossiens, aux Éphésiens et à Philémon, ia-8°, Paris, 1891 ; Vincent, dans Intem. Critic. Commentary, Epist. io the Philip, and to Philémon, p. 157, Edimbourg, 1897 ; Holtzmann, Der Brief an Philémon, kritisch untersucht dans Zeitschrift fur wissenschaftliche Théologie, 1873, p. 428-441. C. Toussaint.

    1. PHILÈTE##

PHILÈTE (grec : ^iX^toç, « aimé » ), chrétien" infidèle à sa foi qui partagea l’hérésie d’Hyménée, en disant que la résurrection était déjà accomplie. II Tim., ii, 17-18. Voir Hyménée, t. iii, col. 391. On ne sait rien autre chose de certain sur sa vie. Ce qu’on lit dans le Pseudo-Abdias, Apostolicx historiée, iv, 2-3, dans J. A. Fabricius, Codex apocrypJius Novi Testamenli, 1719, t. ii, p. 517-520, sur ses rapports avec l’apôtre saint Jacques, fils de Zébédée, est fabuleux. On trouve séparément les noms d’Hyménée et de Philète parmi ceux de la maison de César dont les cendres avaient été déposées dans des Columbaria de Rome. Voir J. G. Walch, De Hymenseo et Philelo, dans ses Miscellanea sacra, Amsterdam, 1744, p. 81-121 ; J. Ellicott, The Pastoral Epistles of St. Paul, 4e édit., Londres, 1860, p. 133-134.

    1. PHILIPPE##

PHILIPPE (grec : « SD.nraoç, « ami des chevaux » ), nom de deux rois de Macédoine, d’un oncle d’Antiochus Épiphane, de deux Hérodes, d’un apôtre et d’un diacre.

1. PHILIPPE II, fils d’Amyntas (fig. 62) roi de Macédoine (350-336 avant J.-C), et père d’Alexandre le Grand.

62. — Monnaie de Philippe II, roi de Macédoine.

Tète de Jupiter laurée, à droite. — i^. *IAinnor. Cavalier

marchant à droite et portant une palme.

C’est seulement en cette dernière qualité qu’il est nommé I Mach., i, 1 ; VI, 2.

2. PHILIPPE V, roi de Macédoine (220-179 avant J.-C.) (fig. 63). Il était fils de Démétrius II, et lui ; succéda sur le trône. Voulant agrandir son royaume, il entra en conflit avec les Romains pendant qu’ils étaient en guerre avec Carthage et profita de la cir 63. — Statère de Philippe V, roi de Macédoine.

Tête de Philippe V, diadémée, à droite. — tf. BASlAEQ[r] MAinnOï. Hercule debout, à gauche, portant sa massue et une corne d’abondance.

constance pour consolider son pouvoir. Mais lorsque la victoire de Zama-eut permis aux Romains de l’attaquer à. leur gré, en 200, il ne put leur résister longtemps, malgré sa bravoure. Il lutta contre eux ""jusqu’en 198, où l’arrivée de T. Q. Flaminius lui fut filiale. Celui-ci le battit en 197 à Cynoscéphale en

Thessalie et lui imposa uue paix humiliante. Philippe termina sa vie en vains efforts pour regagner une partie de sa puissance perdue. Le premier livre des Machabées, viii, 5, rappelle la défaite de Philippe V et celle de Persée comme une preuve de la grande force des Romains.

3. PHILIPPE, « Phrygien d’origine, » et par caractère plus cruel qu' Antiochus IV Épiphane lui-même qui l’avait nommé gouverneur de Jérusalem, 170 avant J.-C. II Mach., v, 22. Il fit brûler dans les cavernes des environs de Jérusalem les Juifs qui s’y étaient réfugiés pour célébrer le sabbat et qui ne se défendirent point pour respecter le repos de ce jour. II Mach., vi, 11. Plus tard, effrayé de la résistance et des progrès de Judas Machabée qui avait battu Apollonius et Séron, généraux d’Antiochus, Philippe demanda des secours contre lui à Ptolémée, gouverneur syrien de la Cœlésyrie et de la Phénicie, qui lui envoya Nicanor, fils de

Patrocle et Gorgias. Voir Nicanor, t. iv, col. 1613, et Gorgias, t. iii, col. 277. II Mach., viii, 8-9.

Philippe était frère de lait, (rjvTpotpoi ; , collactaneus, d’Antiochus IV Épiphane. II Mach., ix, 29. Le premier livre des Machabées, vi> 14, l’appelle s un des amis » du roi. Sur ce titre, voir Ami 2, 7°, t. i, col. 480. Quand Antiochus IV entreprit sa campagne en Perse, il voulut emmener son familier avec lui. Là, sentant sa fin approcher, il le chargea de la régence et lui remit son diadème, ses insignes royaux et son anneau, afin qu’il les transmît à son fils, Antiochus, encore mineur (163 avant J.-C). I Mach., vi, 14-15. Mais à la nouvelle de la mort d'Épiphane, Lysias qui était en Syrie s’empara du pouvoir au nom du jeune Antiochus qui n'était qu’un enfant et dont il était le tuteur (voir Antiochus V, t. i, col. 700) et lui donna le nom d’Eupator. IMach., vi, 17. Philippe, qui ne se sentait pas le plus fort, n’osa pas revenir aussitôt à Antioche. Il se rendit en Egypte, emportant avec lui le corps d’Antiochus IV, auprès de Ptolémée Philométor, afin de lui demander appui contre Lysias. II Mach., IX, 29. Il réussit sans doute dans ses démarches et pendant que Lysias faisait la guerre en Judée contre Judas Machabée, Philippe, avec l’aide des troupes syriennes qui étaient revenues de Perse "et de Médie, occupa Antioche. I Mach., vi, 56 ; II Mach., xiii, 23. Lysias, informé de cet événement, s’empressa de faire la paix avec les Juifs (voir Lysias 1, t. iv, col. 458) et de retourner avec son armée en Syrie" ; il reprit Antioche,

I Mach., vi, 63, et d’après Josèphe, Ant. jud., XII, IX, 7, s’empara de la personne de Philippe et le fit mettre à mort. — Un certain nombre d’historiens distinguent le frère de lait d’Antiochus Épiphane de Philippe le Phrygien, mais plus communément on admet que c’est un seul et même personnage. Quelques critiques veulent révoquer en doute le voyage de Philippe en Egypte,

II Mach., ix, 29, parce qu’il n’est pas mentionné I Mach., vi, 56. La prétérition de I Mach., vi, 56, ne prouve nullement que le voyage n’ait pas eu lieu. — Tite Live, xxxvii, 41, mentionne un Philippe qui avait le commandement des éléphants dans l’armée syrienne à la bataille de Magnésie (190 avant J.-C), mais rien n’autorise à l’identifier avec celui dont parient les livres des Machabées.

4. PHILIPPE I er HÉRODE, premier mari d’Hérodiade et père de Salomé. Les Évangélistes ne le désignent que sous le nom de Philippe. Matth., xiv, 3 ; Marc, vi, 17 ; Luc, iii, 19. Voir Hérode 4, t. iii, col. 619.

5. PHILIPPE il HÉRODE, tétrarque de Trachonitide et d’Iturée. Luc, iii, 1. Il rebâtit l’ancienne Panéas, qui prit de lui son nom de Césarée de Philippe. Matth., xvi, 13 ; Marc, viii, 27. Voir Hérode 5, t. iii, col. 649-650.