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PHERATH — PHICOL


s’unir, environ six kilomètres plus bas, au Nahr elKelt. Au-dessus de la fontaine, des moines russes ont jeté en 1905, là où se voient les restes de l’ancienne église, les fondements d’un nouveau monastère et occupent les anciennes grottes. —Voir Schick, dans Zeitschrift des deutschen Palàstina Vereins, t. iii, p. 6 ; Buhl, Géographie des alten Palàstina, in-8°, 1896, p. 99-100.

L. Heidet. PHÉRÉZÉEN (hébreu : ha-p-Perizzi ; Septante : ^speÇaïot, dans la Genèse en général et en quelques endroits ; plus communément $tpiZatt>i, au sing. ; correspondant à l’hébreu qui conserve partout ce nombre. La Vulgate emploie quatorze fois Pherezseus et huit fois Pheressei), peuplade du pays de Chanaan dont le territoire fut promis à Abraham et conquis par les Israélites. Le Phérézéen est nommé seul avec le Ghananéen, Gen., xiii, 7 ; xxxiv, 30, et Jud., i, 4, pour désigner avec ce dernier toutes les populations du pays. Serait-ce pour spécifier une classe particulière d’entre elles ? Selon Gesenius, Thésaurus, p. 1126, Perizzi a la même signification que Perâzi, « campagnard, paysan ». Ce nom serait ainsi l'équivalent de celui de fellah, fellahin, employé aujourd’hui pour désigner la classe des cultivateurs par opposition à toutes les autres classes. Quelle que soit la signification étymologique du nom, on ne peut cependant admettre que dans les cas précités le Phérézéen désigne ainsi une catégorie, tandis que le Ghananéen représenterait la population des villes ou celle exerçant les professions industrielles et libérales. Dans la plupart des cas le Phérézéen est cité parmi toutes les autres populations comme une d’entre elles, c’est-à-dire comme une tribu ou une nation. De plus, s’il désignait ainsi toute une catégorie, il devrait représenter les « campagnards » de toute la Terre Promise, ceux de la plaine comme ceux de la montagne, ceux de la région septentrionale comme ceux du midi, tandis qu’il est expressément donné pour une des peuplades de la montagne seulement, in montants, Jos., XI, 3, et de la partie méridionale, in meridie, ibid., xii, 8. L’opposition du Phérézéen au Ghananéen ne l’indiquerait-elle pas plutôt comme le représentant des populations autochtones, tandis que le Chananéen représenterait la race conquérante et dominatrice, comme le fellah représente aujourd’hui la race aborigène et le turc l'étranger dominateur ? Si aucune indication positive n’appuie cette conjecture, on peut remarquer toutefois que le Phérézéen n’est pas nommé dans la table ethnographique de la Genèse, x, 6-20, parmi les tribus descendant de Chanaan ou de Cham. La population phérézéenne paraît avoir été concentrée dans la partie montagneuse qui devint le partage des fils de Joseph, Éphraïm et Manassé, c’est-à-dire dans la contrée qui forma plus tard la province de Samarie. Jacob étant encore à Sichem, disait à Siméon et à Lévï, ses fils, qui venaient de massacrer les habitants de la ville : « Vous me mettez dans le plus grand embarras, en me rendant odieux aux habitants de ce pays, aux Chananéens et aux Phérézéens. » Gen., xxxiv, 30. Quand les fils de Joseph, d'Éphraïm et de Manassé se plaignaient de manquer d’espace pour s'établir, Josué leur répondait : « Puisque vous êtes un peuple nombreux, montez à la forêt et faites-vous là de l’espace dans le pays des Phérézéens et des Raphaïm, puisque la montagne d'Éphraïm est étroite pour vous. Jos., xvii, 1416. Abraham les avait trouvés établis jusqu’aux alentours de Béthel. En parlant de la rixe survenue entre les pasteurs du patriarche et de Lot son neveu, alors établi entre Béthel et Haï : « En ce temps, fait remarquer l’auteur sacré, le Ghananéen et le Phérézéen habitèrent ce pays. Gen., xiii, 7. Les fils de Juda et de Siméon, trouvèrent les Ghananéens et les Phérézéens devant eux quand ils faisaient la conquête de leur territoire particulier. Jud, , i, 4-5. Il est possible toutefois

qu’en ce passage le nom de Phérézéen ait une signification générique pour désigner les autres habitants de la contrée, distincts des Chananéens proprement dits, car ce sont ordinairement les Amorrhéens qui sont présentés comme les habitants du territoire qui deviendra celui de Juda et dé Siméon. Cf. Gen., xiv, 7, 13 ; Deut., i, 7, 19, 27, 44 ; Jos., x, 5, 6, 12 ; Jud., i, 36. — Les Phérézéens furent vaincus avec les autres peuplades de Chanaan et en partie exterminés par Josué et les Israélites. Jos., iii, 10 ; ix, 1 ; xi, 3, 8 ; xii, 8 ; xxiv, 11 ; Judith, v, 20. Ce qui en resta fut soumis au tribut et à la corvée ; on les retrouve dans cette condition sous le règne de Salomon, travaillant aux constructions élevées par ce roi. III Reg., ix, 20 ; II Par., viii, 7. Ils sont signalés encore en général avec les éléments chananéens, après la captivité, et on reproche aux Juifs peu fidèles à la loi de prendre de leurs filles en mariageI Esd., îx, i. L. Heidet.

    1. PHERMESTA##

PHERMESTA (hébreu : Parmastâ' ; Septante : MapHaomâ), le septième des fils d’Aman, qui fut mis à mort par les Juifs de Suse. Esther, ix, 9. D’après J. Oppert, ParmaSta' est le perse Paramaistâ, « celui qui se met au premier rang. » Commentaire du livre d’Esther, 1864, p. 22.

    1. PHESDOMIM##

PHESDOMIM (hébreu : Pas Dammîm ; Septante : $aaoSa(jn’v ; Alexandrinus : $a<ro8011t), localité de Juda. IPar., xv, 13. Le nom complet est'Éfés Dammîm, comme il se lit I Sam. (I Reg.), xvii, 1 (Vulgate : in finibus Dommim). L’aleph initial de ce nom propre paraît avoir disparu devant l’article dans I Par., xi, 13 : D23, bap Paz, pour be-hap-Paz. Voir Dommim, t. ii, col. 1483.

PHESHUR. I Esd., ii, 38 ; x, 22 ; II Esd., x, 3. Voir Phashur, col. 223. — II Esd., xi, 12. Voir Phassur 4, col. 224.

    1. PHESSÉ##

PHESSÉ (hébreu ; Paséah [voir Phaséa, col. 220] ; Septante : Beaaîje ; Alexandrinus : Qccari), second fils d’Esthon, de la tribu de Juda et de la famille de CaJeb. I Par., IV, 12.

    1. PHÉTÉI À##

PHÉTÉI À (hébreu -.Petahydh [voir Phataïa, col. 224J ; Septante : Ssxaîa), prêtre, contemporain de David, chef de la dix-neuvième famille sacerdotale. I Par., xxiv, 16.

    1. PHÉTHROS##

PHÉTHROS (hébreu : Patrôs), la Haute Egypte. Is., xi, 11. Les Septante traduisent dans ce passage BaëuXwvia, mais ils ont rendu ailleurs le mot hébreu par « ÊaOcopîJ !  ; , de même que la Vulgate l’a rendu par Phaturès. Voir Phaturès, col. 224.

    1. PHÉTRUSIM##

PHÉTRUSIM (hébreu : Patrusîm ; Septante : Haipo<rwvi£in), descendants de Mesraïm. Gen., x, 13-14 ; I Par., i, 12. La forme plurielle du mot indique qu’il s’agit ici d’un nom ethnique désignant une collectivité d’hommes. Phetrusim « est évidemment formé avec le mot Patros où l’on a reconnu depuis longtemps p-tores, « le pays du midi », la Thébaïde. » E. de Rougé. Recherches sur les monuments qu’on peut attribuer aux six premières dynasties, p. 8. Les Phetrusim sont donc les habitants de Phaturès ou Phetros, la terre du sud, la Haute Egypte. Voir Phaturès.

C. Lagier.

    1. PHICOL##

PHICOL (hébreu : Pvkôl ; Septante : $ix6X et $txwX), chef de l’armée d’Abimélecn, roi de Gérare. L'étymologie de ce nom est inconnue ; il est probablement chananéen. On ne sait si c’est un nom propre ou un titre de dignité. Si l’on admet avec beaucoup de commentateurs que la Genèse parle de deux Phicol, et non d’un seul, il est plus naturel de supposer que ce mot est simplement le titre du général qui commandait les soldats d’Abi-