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PHAROS — PHASËLIDE


41. — Pierre gravée au nom de Pharos.

les descendants au nombre de 2172, IEsd., ii, 3 ; II Esd., vii, 8, retournèrent de Babylonie en Palestine avec ZoroJbabel. Un autre groupe, comprenant 150 hommes, sous leur chef Zacharie, revint plus tard en Judée avec Esdras. I Esd., viii, 3. Sept des « fils de Pharos » avaient épousé des femmes étrangères et Esdras les obligea à les répudier. I Esd., x, 25. — Phadaïa « fils de Pharos », répara une partie des murs de Jérusalem. II Esd., iii, 25. — Parmi les chefs du peuple qui signèrent l’alliance que Nëhémie fit renouveler entre Dieu et les Israélites, le premier nommé est Pharos, probablement le représentant de la famille de ce nom. II Esd., x, 14. Un sceau antique en cornaline porte le nom de Pharos gravé en lettres phéniciennes (fig. 41). Voir W. von Landau, Beitrâge zur Altertumskunde des Orients, t. iv, in-8°, Leipzig, 1905, p. 43.

PHARPHAR (hébreu : Parpar ; Septante : ifapçâp ; Alexandrinus : « tapçapà), la seconde des rivières qui arrosent la ville de Damas. Elle est mentionnée par Naaman, qui, dans IV Reg., v, 12, répond au prophète Elisée, lorsque celui-ci lui conseille d’aller se laver dans le Jourdain pour se guérir de la lèpre : « L’Abana et le Pharphar, les rivières de Damas, ne sont-ils pas meilleurs que toutes les eaux d’Israël ? » — Le Pharphar s’appelle aujourd’hui Nahr el-Aouadj, voir Abana, t. i, col. 14, et un de ses affluents porte encore le nom de Barbar. Il a deux sources principales, l’une sur la pente orientale de l’Hermon, au-dessous du pic central ; l’autre, à quelques kilomètres au sud, près du village de Beit Djann. Les deux cours d’eau se réunissent près de Sasa et, par un lit profond creusé au milieu des rochers, vont se jeter dans la direction de l’est dans un lac marécageux, le Bahret Hidjanéh, à six kilomètres environ au sud du lac où débouche le Barada, l’ancien Abana. L’Aouadj ne passe pas à Damas même, mais à douze kilomètres de la ville ; il mérite néanmoins le nom de fleuve de Damas, parce qu’il arrose toute la plaine qui porte le nom de la ville, et, par d’anciens canaux, ses eaux en arrosent les champs et les jardins presque jusqu’aux murailles de la cité. Le cours du Nahr el-Aouadj est d’une soixantaine de kilomètres et son volume d’eau est à peu près le quart de celui du Barada. — Voir J. L. Porter, Five years in Damascus, 3 in-12, Londres, 1855, t. i, p. 299, 311-312, 318-321, 389 ; t. ii, p. 12-14, 247-248 ; Id., The Rivers of Damascus, dans le Journal of sacred Literature, t. v, octobre 1853, p. 45-57 ; Ed. Robinson, Notes on biblical Geography, the A’waj, dans la Bibliotheca sacra, t. vi, 1849, p. 366-371.

F. Vigouroux.

PHARSANDATHA (hébreu : Paršandâtâʾ ; Septante : Φαρσαννές ; Alexandrinus : Φαρσανεστάν), le premier nommé des dix fils d’Aman qui furent mis à mort à Suse par les Juifs le 13 du douzième mois appelé Adar après la chute et l’exécution de leur père. Esther, ix, 7. Le nom de Pharsandatha est en perse, d’après certains philologues, Fraçna-data, « donné par prière ». Cf. J. Oppert, Commentaire du livre d’Esther, 1864, p. 21.

PHARUDA. I Esd., ii, 55. Voir Piiarida, col. 205.


PHARUÉ (hébreu : Pavùah ; Septante : *ouauoOS ; Alexandrinus : "Êappou ; Lucien : Bapottovy), père de Josaphat. Salomon chargea Josaphat de la levée des tributs sur la tribu d’Issachar. III Reg., iv, 17.


PHARURIM (hébreu : Parvdrim ; Septante : *aipoupifi), partie des dépendances du Temple. IV Reg., xxiii, 11. L’auteur sacré raconte dans ce passage que le roi Josias « fit disparaître les chevaux que les rois de Juda avaient dédiés au soleil à l’entrée de la maison de Jéhovah, près de la chambre de Nathanmélech, l’eunuque qui était à Parvarîm ». Au premier livre des Paralipomènes, xxvi, 16-18, nous lisons au sujet des portiers du sanctuaire : « À Séphim et à Hosa [échut la garde du] côté de l’occident, avec la porte Salléhéf sur Je chemin montant (Vulgate : juxta portant quse ducit ad viam ascensionis)… Il y avait… au Parbâr, à l’occident quatre [lévites] sur le chemin, deux au Parbâr. » (Virlgate : In cellulis quoque janitorum ad occidenlem quatuqr in via, binique per cellulas.) Le Parbâr dont il est question ici, d’après le contexte, était situé à l’ouest du Temple, près de la porte appelée Sallékéf (dejectio), à l’endroit peut-être où est la Bab Silsilis actuelle. Le chemin mentionné conduisait du Temple à la colline appelée aujourd’hui le mont Sion, en traversant la vallée du Tyropœon. — On ne s’entend pas sur la signification précise du mot parbâr. La plupart croient que ce mot est le même que celui de parvarîm (au singulier parvâr), les deux ne différent entre eux que par une lettre, 3, 6, et i, v. La Vulgate a traduit parbâr par « cellules ». Gesenius, Thésaurus, p. 1123, entend par parvarîm des portiques ou des colonnades ouvertes qui entouraient le Temple ; il rapproche ce mot du perse farouar, « maison d'été, kiosque ». D’autres ont traduit parbâr par « faubourgs », parce que c’est le sens donné par les Targuens et le Talmud aux mots paryârin et parvilîn. Buxtorf, Lexicon chaldaicum, 1640, p. 1804, 1805. Cf. Josèphe, Ant. jud., XV, xi, 5, qui dit que deux des portes du Temple d’Hérode débouchaient à l’ouest eîç tô îipodcinretov, dans le faubourg de la ville. Voir Temple. — Les six portiers dont parle I Par., xxvi, 16, avaient leur poste, quatre probablement en dehors de la porte, du côté du chemin, et deux à l’intérieur de la porte. — Pour les chevaux du soleil qui étaient à Pharurim, voir Nathanmélech, col. 1485.


PHASE, nom donné à la Pâque, dans la Vulgate, dans tous les livres de l’Ancien Testament, Exod., xii, 11, etc., excepté Ezech., xlv, 21, et I Esd., VI, 19, 20, où cette fête est appelée Pascha, comme dans tout le Nouveau Testament, lorsqu’elle n’est pas désignée par son autre nom de « fête des Azymes ». Voir PaQDE, t. iv, col. 2094, et Azymes, 2°, t. i, col. 1313.


PHASÉA (hébreu : Paséah, « boiteux » ; Septante : ^aarj), chef d’une famille de nathinéens qui retourna de captivité en Palestine avec Zorobabel. I Esd., ii, 49 ; III Esd., vii, 51. Un des membres de cette famille appelé Joîada restaura avec Mosollam la porte Ancienne de Jérusalem. II Esd., iii, 6. Certains commentateurs font cependant de Phaséa « père de Joîada » un per-, sonnage distinct du chef de la famille nathinéenne. — Le texte hébreu mentionne un descendant de Juda qui porte le même nom, mais la Vulgate l’a écrit Phessé. I Par., n% 12.


PHASËLIDE (grec : $a<nlç), ville de l’Asie Mineure, située sur les confins de la Lycie et de la Pamphylie (fig. 42). C'était une colonie dorienne. Hérodote, ii, 178. Sa position était tros favorable pour le commerce. Bâtie dans un isthme, elle n’avait pas moins de trois ports. C'était la première terre qui apparaissait au navigateur dans le voyage de Cilicie à Rhodes. Tï.te Live, xxxvji, 23 ; Cicéron, Verr., iv, 10 (22). Dès le IIe siècle avant J.-C, sous le règne d’Amasis, elle avait à Naucratis, en Egypte, une part dans PHellénium, qui était une sorte de bonrse de commerce pour les Grecs. Hérodote,