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THOMAS — THUYA


réalité de la résurrection. Huit jours après, le Sauveur apparut de nouveau aux disciples assemblés et, cette fois, Thomas était présent. Jésus entra au milieu d’eux, les portes fermées, et, s’adressant à Thomas, il lui dit, en lui montrant ses mains percées, et en répondant mot pour mot aux paroles de l’apôtre incrédule : « Introduis ton doigt ici et vois mes mains ; approche aussi ta main et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais fidèle. » Thomas toucha-t-il les cicatrices du Sauveur ? Le texte sacré ne le dit pas, mais l’apôtre, rempli d’admiration et de foi, s’écrie : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Le divin Maître tira la conclusion de cette scène : « Parce que tu m’as vii, Thomas, tu as cru : heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru ! » Joa., xx, 26-29. Plus nobis Thomse infidelitas ad (idem, quam fides credentium discipulorum profuit, dit saint Grégoire le Grand, Rom. xxvi in Evang., 1, t. lxxvi, col. 1201.

Après cette scène, le nom de saint Thomas n’apparaît plus que deux fois dans le Nouveau Testament : 1° dans le récit de la pêche miraculeuse, à laquelle il prit part avec Pierre, Nathanaël, les fils de Zébédée, et deux autres disciples, Joa., xxl, 2, et 2° dans l’énumération des Apôtres réunis au Cénacle, après l’Ascension de Notre-Seigneur. Act., i, 13.

Après la dispersion des Apôtres, saint Thomas porta l’Évangile chez les Parthes, d’après Eusèbe, H. E.,

III, 1, t. xx, col. 216 ; Socrate, H. E., i, 19, t. lxvii, col. 125 ; Recognit., ix, 29, Pair, gr., t. i, col. 1415, et aussi en Perse, d’après saint Jérôme, De vit. Apostol. , 5, t. xxiii, col. 721. Il fut enterré à Édesse. Rufin, H. E., iii, 5, t. xxi, col. 513 ; Socrate, H. E.,

IV, 18, t. lxvii, col. 504. Saint Jean Chrysostome, tiom. xxvi in Heb., 2, t. lxiii, col. 179, mentionne son tombeau comme l’une des quatre tombes apostoliques connues, les trois autres étant celles de saint Pierre, de saint Paul et de saint Jean. Une autre tradition lui fait prêcher ]a foi et souffrir le martyre dans l’Inde. S. Grégoire de Nazianze, Orat. xxxm ad Arian., 11, t. xxxvi, col. 228 ; Pseudo-Dorothée de Tyr, Patr. gr., t. xcii, 7, col. 1072 ; Nicéphore, H.E., ii, 40, t. cxlv, col. 851. L’apostolat de saint Thomas dans l’Inde est mentionné dans une inscription d’Oodeypure, près de Sagur, dans l’Inde orientale. Voir Beilage zur Allgemeinen Zeitung, 8 janvier 1900, p. 7. Les chrétiens de l’Inde, connus sous le nom de chrétiens de saint Thomas, qui habitent le Malabar et appartiennent à l’Église syrienne, considèrent cet apôtre comme leur fondateur, mais ils paraissent tirer leur origine d’un missionnaire nestorien appeléThomas. — L’Église latine célèbre la fête desaintThomasle21 décembre et l’Église grecque, le 6 octobre. Le Bréviaire romain, au 21 décembre, le fait mourir martyr dans l’Inde, à Calamine. — Plusieurs écrits apocryphes portent son nom ou racontent ses actes. Voir Acta Thomæ (llpaÇet ; , De miraculis B. Thomas, Passio S. Thomse), recensuit Max Bonnet, in-8°, Leipzig, 1883 ; W. Wrgiht, Apoci-yphal Acts of the Apostles, from Syriac manuscripts, 2 in-8°, Londres, 1871 ; S. C. Malan, The con/licts of the holy Apostles, an apocryphal book of the early Eastern Church, in-18, Londres, 1871 ; R. A. Lipsius, Die Apokryphen Aposielgeschichlen, in-8°, Brunswick, 18831890, t. i, p. 225-347. F. Vigouroux.

2. THOMAS (ACTES DE SAINT). Voir Actes apocryphes des Apôtres, 1. 1, col. 160-161.

3. THOMAS (APOCALYPSE DE SAINT). Voir APO-CALYPSES APOCRYPHES, 6, t. i, col. 766.

4. THOMAS (ÉVANGILE DE SAINT). Sur cet évangile apocryphe, voir Évangiles apocryphes, 4, t. ii, col. 2116.

    1. THOPHEL##

THOPHEL (hébreu : Tôfél ; Septante. : Toçé).), localité située à l’est de la Palestine. Voir carte du pays de Moab, t. iv, col. 1146. Elle est nommée, Deut., i, 1, pour déterminer l’endroit où Moïse résuma dans un discours l’histoire d’Israël au désert. C’est le Tafiléh actuel, situé sur l’ouadi du même nom, qui coule dans la direction nord-ouest, vers le Ghôr, au sud-est de la mer Morte. Ed. Robinson, Biblical researches in Palestine, 2e édit., 1856, t. ii, p. 167. Thophel est dans une région très fertile et bien arrosée, où abondent les arbres fruitiers. L’identification de Thophel avec Tafiléh n’est cependant pas universellement acceptée.

    1. THOPO##

THOPO (grec : Ts : pwv), ville fortifiée par Bacchide, pendant les guerres contre les Machabées. I Mach., IX, 50. Elle était située en Judée, avec les autres villes qui sont nommées en même temps. C’est peut-être Beththaphua, aujourd’hui Taffouh, à cinq kilomètres à l’ouest d’Hébron. Voir Beththaphua, t. i, col. 1750.

    1. THORA##

THORA, nom hébreu du livre de la loi de Moïse. Voir Pentateuque, col. 51.

TH OS AiTE (hébreu : fial-Tisî ; Septante : ô ®w<rai’). I Par., XI, 45. Joha, fils de Samri, et frère de Jédihel, un des vaillants soldats de David, est appelé le Thosaïte. On ne saurait déterminer si ce qualificatif désigne sa famille ou sa patrie, l’une et l’autre étant également inconnues.

THOÙ (hébreu : Tô’û ; Septante : ©ovoJ, Il Sam. (Reg.), viii, 9-10 ; dans I Par., xviii, 9-10, Jô’û ; &u>i), roi d’Émath, sur l’Oronte. Il avait été en guerre avec Adarézer, roi de Soba, et quand David eut battu ce dernier, Thoû envoya ses félicitations au roi d’Israël par son fils Joram ou Adoram, avec des vases d’or, d’argent et d’airain qu’il lui offrit en présents.

    1. THRACE##

THRACE (grec : ®p3£), originaire de la Thrace. Un cavalier thrace est mentionné dans II Mach., xii, 35, comme ayant sauvé la’vie du gouverneur de l’Idumée, Gorgias, dans une bataille contre Judas Machabée, vers 163 avant notre ère, sous le régne du roi de Syrie Antiochus IV Épiphane. La Thrace, à cette époque, comprenait la Bulgarie et la Roumélie de nos jours.

    1. THUBAL##

THUBAL (hébreu : Tûbal, Tubal ; Septante : ©6ês)i), fils de Japhet. Gen., x, 2 ; I Par., i, 5. De lui descendirent les Tibaréniens, peuple dont nous trouvons le nom dans Hérodote, iii, 94 ; vii, 78, et qui habitait à l’est de Thermodon, dans les montagnes du sud-est de la mer Noire. Il est plusieurs fois mentionné dans les inscriptions assyriennes. Eb. Schrader, Keilinschriften und Geschichtsforschung, p. 155. Isaïe, lxvi, 19, 1e nomme, avecMèsech et Javan, parmi les peuples éloignés. Ézéchiel, xxvii, 13, le montre comme faisant avec Tyr le commerce des esclaves et des vases de cuivre ; xxxii, 26, il signale les adversités qui l’ont frappé ; xxxviii, 2, 3, et xxxix, 1, il l’énumère parmi les alliés de Gog.

THiIMMI M (hébreu : Tummîm ; Septante : SïJJ.oktlç ; Vulgate : doctrina). Exod., xxviii, 30. Voir Urim et Thummim.

    1. THUYA##

THUYA (Apoc. : |ii).ov Sdt’vov ; Vulgate : lignum thyinum), bois précieux.

I. Description. — C’est le bois de Citre des anciens Romains, qui l’employaient à fabriquer des objets d’ébénisterie de luxe ; il est formé par une conifère de l’Afrique septentrionale, le Thuya articulata, devenu Callitris quadrivalvis de Ventenat (fig. 488). Ce nouveau genre diffère surtout par les écailles de son fruit,