THOLA - THOMAS
mélech, fils de Gédéon, mais le texte hébreu ne dit pas qu’il fut son successeur.
THOLAD (hébreu : fôlâd ; Septante : @ouXa(i ; Alexandrinus : ©a>Xà8), ville de Siméon. I Par., IV, 29. Elle avait appartenu d’abord à Juda. Dans Josué, xv, 30 ; xix, 4, elle est appelée Eltholad. Site inconnu. Voir Eltholad, t. ir, col. 1707.
THOLMAÏ, nom de deux personnes dans l’Écriture.
1. THOLMAÏ (hébreu : Talmaï ; Septante : ©eXapiî, Ôa/.anc, ©oX[ii)j un des n’s d’Enac, qui habitaient Hébron (Cariath Arbé). Num., xiii, 22. Galeb, fils de Jéphoné, de la tribu de Juda, extermina les enfants d’Énac et s’empara de la ville. Jos., xv, 14 ; cf. Jud., i, 10.
2. THOLMAÏ (hébreu : Talmaï ; Septante : ©o>[/.t, @oX|iai ; Alexandrinus : ©oÀ^eî, @oÀo|ia’f, ©o>.|j.at), fils d’Ammiud, roi de Gessur. II Sam. (Reg.), xiii, 37. La Vulgate écrit son nom Tholomaï, dans ce passage, tandis qu’elle l’écrit Tholmaï, II Sam. (Reg.), iii, 3, et I Par., iii, 2, où Tholmaï est nommé comme père de Maacha, une des femmes de David et mère d’Absalom. C’est auprès de lui que se réfugia son petit-fils, après avoir fait tuer son frère Amnon pour venger sa sœur Thamar. Voir Thamar 2, col. 2144.
THOLOMAÏ, orthographe du nom de Tholmaï, roi
de Gessur, dans la Vulgate. II Sam., xiii, 37. Voir
Tholmaï 2.
THOLUCK Frédéric-Auguste-Gottreu, théologien
protestant allemand, né à Breslau, le 30 mars 1799,
mort le 10 juin 1877. Après une enfance malheureuse,
tourmentée par les tracasseries de la seconde femme de
son père, et après une jeunesse agitée par l’incrédulité,
il devint l’adversaire du rationalisme et un prédicateur
très apprécié. En 1821, il fut privat-docent à l’Université
de Berlin, en 1822, docteur en philosophie d’Iéna,
en 1823, professeur extraordinaire, en 1825, professeur
de théologie à l’Université de Halle. La collection de
ses œuvres a paru à Gotha, Il in-8°, 1862-1873, ses
Vermischte Schriften, 1839 ; 2e édition abrégée, 1867.
Parmi ses écrits, on peut signaler : Commentai— zum
Brief an die Rômer, 1824 ; 5e édil., 1856 ; Commentai’zum Johannes Evangelium, 1827 ; 7e édit., 1857 ; Bas
Alte Testament in Neuen Testament, 1836 ; 6e édit.,
1872 ; Die Glaubwùrdigkeit der evangelischen Geschichte,
zugleich eine Kritik des Lebens Jesu von
Strauss, 1837 (Essai sur la crédibilité de l’histoire
évangélique, en réponse au D T Strauss, traduction
abrégée et annotée, par l’abbé H. de Valroger, in-8°,
Paris, Lecoffre, 1847). Le P. de Valroger a aussi publié
une Introduction historique et critique aux livres du
Nouveau Testament, par Reithmayr, Hug, Tholuck, etc.,
traduite et annotée par H. de Valroger, 4 in-8°, Paris,
1861. — Voir L. Witte, Dos Leben Tholûck’s, 2 in-8°,
Bielefeld et Leipzig, 1884-1886.
1. THOMAS (Nouveau Testament, Su>(iàt), un des
douze Apôtres (fig. 487), saint Jean, xi, 16 ; xxi, 2,
explique son nom araméen comme signifiant « jumeau »,
i Xe-fo^evoî AiSu^oç. Les auteurs des anciens livres
apocryphes chrétiens, à cause de cette circonstance, ont
imaginé diverses fables pour savoir quel était son
jumeau. On lui donna pour sœur jumelle Lysia ou
Lydia. Voir Chronic. pasch., IX, t. xcil, col. 1076. Les
Homélies clémentines, hom. ii, 1, Pair, gr., t. ii,
col. 77, disent que Thomas avait un frère jumeau qui
est appelé Éliézer. Dans les Actes apocryphes qui portent
son nom, ainsi que dans la Doctrina Apostolorum,
il est appelé lui-même (t Judas Thomas ». Eusèbe, II. E., i, 6, t. xx, col. 126, dans l’histoire d’Abgar d’Édesse, cite un fragment où il est désigné ainsi : ’Io — j5aç ô xoci 0w|j.âç.
Les synoptiques se contentent de mentionner saint Thomas dans le catalogue apostolique. Matth., x, 3 ; Marc, iii, 18 ; Luc, vi, 15 ; Ac’t., i, 3. Saint Jean nous a conservé trois épisodes qui mettent en plein relief
487. — Saint Thomas. D’après Raphaël.
Dans les représentations de cet apôtre qui ne sont pas antérieures au XIIIe siècle, il a l’équerre pour attribut, parce qu’il est le patron des architectes et des maçons. Mrs Jameson, Sacred and legendary art, in-8°, Londres, 1850, p. 147.
son caractère : 1° Quand les autres Apôtres s’efforcent en vain de dissuader Jésus d’aller à Béthanie : « Allons aussi et mourons avec lui, » Joa., xi, 16, leur dit-il, montrant ainsi son dévouement au divin Maître. — 2° Il voulait se rendre compte de l’enseignement du Sauveur et le bien comprendre. Aussi, quand, à la dernière Cène, Jésus dit aux siens qu’il va leur préparer une place auprès de son Père et qu’ils en connaissent le chemin, Thomas l’interrompt : « Seigneur, nous ne savons pas où vous allez, comment pouvons-nous connaître le chemin ? » Joa., xv, 14. — 3° La passion fut pour lui un coup terrible. Il ne se sépara point des autres Apôtres, Joa., xx, 25, mais quand ils lui racontèrent qu’ils avaient vii, en son absence, Jésus ressuscité, ꝟ. 24, il ne se rendit pas à leur témoignage et déclara que, pour être convaincu, il lui faudrait toucher lui-même les plaies du Crucifié. Il devait fournir ainsi aux générations à venir une preuve incontestable de la