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2191 THESSALONICIENS (DEUXIÈME ÉPITRE AUX) — THESSALONIQUE 2192

thenticité, chez les catholiques, les principaux défenseurs sont : Cornely, Introd., t. iv, p. 408 ; Jacquier, Hist. des livres du N. T., 1. 1, p. 94 ; Vigouroux-Brassac, Man. bibl., t. iv, p. 195 ; Belser, Einl., 2e édit., p. 437-444 ; Toussaint, Epit. de saint Paul, 1. 1, p. 133-145. Contre : J. C. Schmidt, Biblioth. fur Krit. und Exeg., 1881. p. 380 sq. ; Einleilung iris N. T., 1804, 1818, p. 256 ; de Wette, Einleitung, 1826, p. 225, dans les trois premières éditions ; il change d’opinion dès la 4e édition, 1855, p. 141-168 ; Kern, Tûbing. Zeitsch. fur kirchl. Wiss., 1839, ii, 145-214 ; Baur, Ap. Paul., t. i, p. 480-492 ; t. ii, 94-107 ; Tûbing. Theol. Jahrb., 1855, p. 141-168 ; Hilgenfeld, Zeitsch. fur wiss. Theol., 1862, p. 242-264 ; VanManen, Echth.vanll ÏVi., Utrecht, 1865 ; Michelsen, Theologisch Tidjschrift, 1876, p. 70-82 ; 1877, p. 222 ; Bahnsen, Jahrb. fur protest. Theol., 1880, p. 681-705 ; Spitta, Offenb. des Joh., 1889, p. 497-500 ; Der II Brief an die Thess., p. 109-154, dans Zur Gesch. und Litt. des Urchrist., 1893, t. i ; Sehmiedel, Handcommentar, p. 7-11 ; H. Holtzmann, Theolog. l.iteraturzeitung, 1880, p. 26 ; Hilgenfeld, Zeitsch. fur wiss. Theol., 1891, p. 233. Tous ces auteurs sont protestants. Parmi eux, ont défendu l’authenticité : Reiche, Aulhenlia poslerioris ad Th. epistolæ, 1829 ; Pelt, Theol. Mitarbeiten, 1841, t. ii, p. 74-125 ; Grimm, Theol. Stud. und Krit., 1850, p. 753-816 ; Schneckenburger, Jahrb. fur deutsch. Theol., 1859, p. 405-467 ; Bernhardt Weiss, Stud. und Krit., 1869, p. 7-29 ; Westrik, .De echtheid van. Il Thess., Utrecht, 1879 ; Klôpper, Der II Brief an die Thess., dans Theol. Stud. undSkizzen aus Ostpreussen, t. ii, 1889, p. 73-140 ; Jûlicher, Einleitung, 1900, p. 4251 ; Zahn, Einl., 1900, p. 160-162 ; Moffatt, Historical N. T., p. 142-148 ; Bôrnemann, Meyers Comment, zum N. T. — 2° Pour l’exégèse, les commentaires mentionnés dansla bibliographie de la I™ Épitre auxThessaloniciens.

— 3° Pour l’interprétation du texte esehatologique, i, 110. Chez les Pères : S. Irénée, Cont. hier., v, 25, 28, t. viii, col. 1189-1192, 1198 ; Tertullien, De resur. carn., 24, t. ii, col. 874-877 ; S. Cyrille de Jérusalem, Catech., xv, 9-17, t. xxxiii, col. 881-893 ; S. Jérôme, Epist. ad Algasiam, cxxi, II, t. xxii, col. 1035-1038 ; S. Augustin, De civil. Dei, xx, 19, t. xli, col. 685-687. Chez les modernes, Bousset, Der Antéchrist, 1895 ; Labauche, Leçons de théol. dogm., t. i, p. 337, 410 ; Findlay, Thessalonicians, 1904, en appendice ; F. Prat, Théol. de S. Paul, t. i, p. 118. Voir aussi Antéchrist, t. i, col. 658. C. Toussaint.

    1. THESSALONIQUE##

THESSALONIQUE (grec : ©euoaXov™, )), ville de Macédoine, aujourd’hui Saloniki (fig. 484). Elle est, de nos jours, la cité la plus importante de la Turquie d’Europe après Constantinople. — 1° On croit que son nom lui fut donné par Cassandre, fils d’Antipater, en l’honneur de sa femme Thessalonique, fille de Philippe I er, roi de Macédoine Elle s’appelait auparavant Therma, d’où le nom de Thermaïque donné autrefois au golfe au fond duquel elle s’élève. Cassandre la rebâtit et l’agrandit. Elle tomba au pouvoir des Romains après la bataille de Pydna et devint le chef-lieu de la seconde des quatre divisions de la Macédoine. Tite-Live, xliv, 10, 45 ; xlv, 29. Elle était dans tout l’éclat de sa prospérité quand saint Paul y arriva par la via Lgnatia, une des plus notables voies romaines, qui reliait la capitale de l’Empire aux pays situés au nord de la mer Egée. Thessalonique en était la station principale, le centre d’un commerce très considérable. C’était un lieu très propice pour la prédication de l’Evangile, qui devait rayonner de là dans toute la contrée, et l’Apôtre devait y trouver une synagogue pour y commencer, selon sa coutume, son enseignement au milieu de ses compatriotes. Lorsqu’il y entra pour la première fois, « Thessalonique se trouvait coupée en long, de l’ouest à l’est, par la voie Egnatia. Les deux

points par lesquels celle-ci abordait et quittait la ville sont encore faciles S retrouver, marqués qu’ils furent par deux monuments bien connus, l’arc triomphal d’Octave, sous lequel on passait en arrivant de Pella, et, au levant, l’arc de Constantin, par où entraient les voyageurs venant d’Apollonia et d’Amphipolis. De ces deux édifices, le premier (fig. 485) existait quand Paul vint dans la métropole macédonienne. Bien qu’on n’en ait pas de preuve décisive, tout porte à croire qu’il avait été érigé en souvenir de la bataille de Philippes. » lia été démoli, il y a peu d’années, par un entrepreneur en quête de matériaux de construction. E. Le Camus, Les sept Églises, p. 291-292. La synagogue où prêcha l’Apôtre n’existe pas non plus. Tant de choses ont changé en ces lieux, dans le cours des siècles, quoique le site soit resté également merveilleux ! Thessalonique est toujours une ville florissante, riche et populeuse. Bâtie en amphithéâtre, comme Gênes, elle monte du bord de la mer sur les pentes de la colline qui, au nord, « vers les sommets du Kurtiah,

484. — Monnaie de Thessalonique.

Tête de Néron, à gauche. KAISAP NEPQN ïEBASTOS. — ^. Aigle tenant une palme dans ses serres. Au-dessous, dans le champ, eESSAAHMKAlQN.

forme un quadrilatère que domine l’Eptapurghion, ou la citadelle. Seule la partie des fortifications qui longeait jadis le port a été détruite pour faire place à des quais, où une fourmilière humaine crie et s’agite de grand matin. Les sveltes minarets et les graves coupoles, les maisons échafaudées régulièrement et d’où émergent des arbres…, les remparts en zigzag, semblables à de longs escaliers de marbre blanc, quelques cyprès gigantesques, se dressant çà et là dans la partie haute, qui est le quartier turc, les teintes claires et variées des constructions nouvelles alternant avec la note dure et sombre des vieux édifices, tout contribue à donner au paysage… un aspect féerique » (fig. 486). E. Le Camus, Les sept Églises de l’Apocalypse, p. 280.

2° Saint Paul à Thessalonique. — Les Juifs s’y étaient établis de bonne heure et les Actes, xvii, 1, remarquent qu’il y avait une synagogue. C’est là que l’Apôtre se rendit tout d’abord « selon sa coutume », dit le texte, v, 2 ; il y prêcha aussitôt l’Évangile pendant trois sabbats et opéra quelques conversions parmi les Juils. Beaucoup de Gentils et des femmes influentes embrassèrent la foi. Ses succès irritèrent ceux de ses anciens coreligionnaires qui ne se laissaient pas toucher par sa parole, et il eut beaucoup à en souffrir avec ses néophytes, in tribulatione multa. I Thess., 1, 6. On excita contre lui ce.qu’il y avait de pire dans la ville. Act., xvii, 5. Une foule ameutée alla pour s’emparer de lui, dans la maison de Jason, qui lui servait sans doute de résidence, et, ne le trouvant pas, elle emmena de force Jason et quelques chrétiens avec lui devant les magistrats de la ville, appelés dans le texte grec, du nom local de leur dignité, jtovivâpxa ; , ]ꝟ. 8. Voir Politarque, col. 505. Elle les accusa de mettre le trouble dans la ville, et sans doute parce que l’Apôtre avait parlé du « royaume » de Jésus, cf. I Thess., ii, 12, de violer les « décrets de César, soutenant qu’il y a