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THELMALA — THÉODORE DE MOPSUESTE


    1. THELMALA##

THELMALA (hébreu : TêlMélah, « colline de sel » ; Septante : QspuiXsô, ©eXpiXeû), ville inconnue deBabylonie nommée IEsd., Il, 59 ; II Esd., vii, 61. Quelquesuns l’identifient avec la ©eX[17) de Ptolémée, v, 20, dont le nom rappelle aussi les salines et qui est près du golfe Persique.

    1. THEMA##

THEMA, nom, dans la Vulgate, d’un Ismaélite, d’une famille de Nathinéens et d’une tribu arabe. Le nom est différemment écrit en hébreu.

1. THÉMA (hébreu : Têmd’; Septante : ©ai[j.àv), neuvième fils d’Ismaël, qui donna son nom à une tribu arabe. Gen., xxxv, 15 ; I Par., i, 30.

2. THÉMA (hébreu : Tâmah ; Septante : &t>À). Les « fils de Théma » étaient une famille de Nathinéens qui retournèrent de la captivité en Palestine avec Zorobabel. I Esd., ii, 53 ; II Esd., vii, 55. Dans’ce dernier passage, les Septante écrivent le nom @7][j.â.

3.THÉMA (hébreu : Têmd’; Septante : ®ai|/.avwv), tribu arabe, descendant de Théma 1, mentionnée par Job, vi, 19 ; Is., xxi, 13, 14 ; Jer., xxv, 23. Elle avait donné son nom à la ville de Teymâ’(située entre la frontière delà Syrie et Vouadi el-Kurà, sur la route du pèlerinage de Damas à la Mecque, dans le voisinage de Dumatrel-Djendel, la Dumah ismaélite) et le pays de Cédar. La ville de feymâ’était défendue par une forteresse, aujourd’hui ruinée, dont on attribuait la construction à Salomon. Isaïe, xxi, 13, 14, dit que la tribu de Théma donnait de l’eau à l’altéré et du pain au fugitif. Wallin, qui visita cette ville en 1848, Journal of the R. geographical Society, t. xx, p. 332, ditqu’on y cultive les céréales de bonne qualité et que les jardins, arrosés par un puits abondant, produisent des dattes de différentes espèces, dont l’une est estimée la meilleure de l’Arabie.

    1. THÉMAN##

THÉMAN (hébreu : Têmdn ; Septante : ©ainiv), nom de deux Iduméens et d’une tribu, ainsi que du pays qu’elle habitait.

1. THÉMAN, fils d’Éliphaz et petit-fils d’Ésaù et d’Ada, le premier nommé des phylarques ou’alluflm d’Édom. Gen., xxxvi, 11, 15 ; I Par., i, 36.

2. THÉMAN, autre’allûf ou chef d’Édom, mentionné entre Cénez etMabsar. Gen.,-xxxvi, 42 ; I Par., i, 53.

3. THÉMAN, tribu iduméenne et pays qu’elle habitait. Son nom signifie « sud », ce qui fait penser que les Thémanites occupaient le midi de l’Idumée, mais on n’y a pas retrouvé trace de leur nom. La Vulgate a rendu plusieurs fois Théman par « midi », Abdias, 8 ; Habacuc, iii, 3 ; Ezech., xxv, 13, mais on reconnaît qu’il faut lire dans ces passages le nom propre et non un des points cardinaux. Théman est nommé par six prophètes. Baruch, iii, 23, fait allusion à son commerce ; Abdias, 9 (Vulgate : in meridie), à ses guerriers ; Jérémie, xlix, 7 ; Abdias, 8-9 ; cf. Job, ii, 11, etc., à sa sagesse, quoique cette sagesse ne fût pas la véritable. Baruch, m, 22-23. — Jérémie, xlix, 20-21 ; Ézéchiel, xxv, 13 (Vulgate : ab austro) ; Amos, i, 12, prédisent, comme Abdias, les maux qui fondront sur Théman. — Habacuc, m, 3 (Vulgate : ab austro), dans sa description de la théophanie, dit qu’Éloah (un des noms de Dieu) vient de Théman, c’est-à-dire du côté du Sinaî, où Dieu s’est manifesté autrefois à son peuple, du temps de Moïse.

— Bureliiardt a identifié la ville de Théman avec Maan, à l’est de Pétra.

    1. THÉMANI##

THÉMANI (hébreu : Tèmnî ; Septante : ©at(jiâv), fils d’Assur, de la tribu de Juda, et de Naara. I Par., iv, 6.

    1. THÉMANITE##

THÉMANITE (hébreu : hat-Têmânî ; Septante : ©ounaviSç), de Théman. Husam était roi de la terre des Thémanites. Gen., xxxvi, 34 ; I Par., i, 45 (Vulgate : de terra Themanorum). Éliphaz, un des amis de Job, élait Thémanite (Vulgate : Thémanites). Job, H, 11 ; iv, 1 ; xv, 1 ; xxii, 1 ; xlii, 7, 9.

    1. THEMNA##

THEMNA (hébreu : Timnâlâh ; Septante : 0a|r ; a9ri), ville de Dan. Jos., xix, 43. La Vulgate l’appelle ailleurs Thamnatha. Voir Thamnatha, col. 2146.

    1. THÉNAC##

THÉNAC (hébreu : Ta’ânak ; Septante : ©avâx). nom, dans la Vulgate, Jos., xii, 21 ; xvii, 11, de la ville de Palestine qu’elle appelle ailleurs Thanach. Voir Thanach, col. 2148.

    1. THÉODAS##

THÉODAS (Nouveau Testament : ©E-j5àç), chef d’une sédition dont parle Gamaliel, dans le discours qu’il adressa au sanhédrin pour défendre les Apôtres qui prêchaient la foi nouvelle. « Il y a quelque temps, dit-il, Act., v, 36, s’éleva Théodas, qui prétendait être un personnage, et quatre cents hommes environ s’attachèrent à lui. Il fut tué, et tous ceux qui avaient adhéré à lui furent dissipés. » Cette sédition n’est mentionnée expressément que dans ce discours et, pour cette raison, des critiques en ont nié la réalité, en disant que Josèphe n’aurait pas manqué d’en parler, si elle avait eu lieu. À vrai dire, cette révolte eut peu d’importance, à une époque où l’on en compta un assez grand nombre de plus graves. À la mort d’Hérode le Grand, il y eut plusieurs révoltes et Josèphe ne nomme les chefs que de trois d’entre elles, passant les noms des autres sous silence. Il est possible d’ailleurs que l’historien juif mentionne Théodas sous un autre nom, par exemple, celui de Simon, Bell, jud., II, iv, 2 ; Ant. jud., XVII, x, 6. Cf. Sonntag, dans les Theolog. Studien und Kriliken, 1837, p. 622. Le double nom porté alors successivement par la même personne, quand elle changeait de position sociale, était alors relativement fréquent. Voir F. Vigouroux, Les Livres Saints et la critique rationaliste, 2e édit., t. IV, p. 514515.

    1. THÉODORE DE MOPSUESTE##

THÉODORE DE MOPSUESTE, écrivain ecclésiastique, né à Antioche, vers 350, mort vers la fin de 428. Il avait pour frère Polychronius, qui devint évêque d’Apamée. Ami d’enfance de saint Jean Chrysostome, il fut comme lui élève de Libanius, puis de l’école monastique de Carterius et de Diodore. Théodore quitta cette école dans l’intention de se marier et Jean. lui écrivit à cette occasion ses deux écrits ad Theodorum lapsum, qui, joints aux efforts de ses autres amis, l’arrêtèrent dans son dessein. Il revint à l’école de Diodore, où il demeura jusqu’à l’élévation de ce dernier au siège épiscopal de Tarse. Il outra les principes d’interprétation littérale de Diodore et publia un commentaire des Psaumes dont il reconnut lui-même plus tard l’exagération. Il paraît avoir été ordonné prêtre à Antioche, en 383, à l’âge de 33 ans. Vers 386, il alla rejoindre Diodore à Tarse et y demeura jusqu’en 392, où il devint évêque de Mopsueste, dont il occupa le siège pendant les trente-six dernières années de sa vie. La pureté de sa foi fut suspecte. Évagre, H. E., i, 2, t. lxxxvi, col. 2425, dit que ce fut lui qui sema dans l’esprit de Nestorius, lors de son passage à Mopsueste, les germes de son hérésie. Dès 431, Marius Mercator, Lib. subnot. in verba Juliani, Prsef., Pat. Lai., t. xlyih, col. 110, l’accuse d’être le véritable auteur de l’hérésie pélagienne. Le cinquième concile général, cent vingt-