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THEBBATH — THECUE


8. Dans II Sam. (IIReg.), viii, 8, elle est appelée Bété, par suite d’une transposition de lettres. Sa situation est inconnue. Voir Bété, t. i, col. 1645.

    1. THÈBES##

THÈBES (hébreu : Nô", Nô’-'Amôn), ville d’Egypte. La Vulgate a rendu son nom par Aleœandria. Voir Ko-Amon, t. iv, col. 1635.

    1. THÉBÈS##

THÉBÈS (hébreu : Têbês ; Septante : ©r^ç), ville du centre de la Palestine. Jos., îx, 50 ; II Sam. (IIReg.), xi, 24. Abimélech, le fils de Gédéon, fut tué en en faisant le siège, par une femme qui lui lança du haut des murailles une meule de moulin à bras. Thébès porte aujourd’hui le nom de Tûbds. C’est un gros village, retrouvé par Robinson, Biblical Researches in Palestine, 2e édit., t. ii, p. 317 ; t, iii, p. 305. Il est bâti sur le flanc occidental d’une vallée fertile, riche en blés et en oliviers, ’ainsi qu’en troupeaux de brebis et de chèvres.

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Ruines du théâtre d’Éphése, telles qu’on les voyait encore en 1888.

On y voit des citernes taillées dans le roc et aussi des habitations creusées également dans le roc, dont les unes sont encore habitées, dont les autres sont à moitié comblées et hors d’usage. V. Guérin, Samarie, 1. 1, p. 357-358.

    1. THEBNI##

THEBNI (hébreu : Tibnî ; Septante : ©au.v£i’j. Il était fils de Gineth et, après les sept jours de règne de Zambri, lorsque celui-ci périt dans son palais en flammes, il disputa le trône d’Israël à son compétiteur Amri. La lutte dura quatre ans et ne prit fin que par la mort de Thebni et de son frère Joram. Ce dernier est connu par une addition des Septante. III Reg., xvi, 15-22.

    1. THÉCEL##

THÉCEL (chaldéen : Teqêl ; Théodotion : Uv.i), un des mots que Baltassar vit écrits sur la salle du festin, à Babylone, au moment où l’on buvait dans les vases sacrés emportés-du temple de Jérusalem. Dan., v, 25, 27. Thécel signifie : « tu as été pesé ». Voir Baltassar 2, 1. 1, col. 1422.

THÈCLE. Sur les Acta Pauli et Theclse, voir Actes apocryphes des Apôtres, v, t. i, col. 163. Cf. J. Gwinn, Thecla, dans AV. Smith, À dictionary of Christian biography, t. iv, 1887, col. 882-896.

    1. THECUA##

THECUA, nom de deux Israélites et d’une ville de Juda.

1. THÉCUA (hébreu : Jiqvâh ; Septante : ©exoudtv), père de Sellum. Sellum était le mari de la prophétesse

Holda. IV Reg., xxii, 14. Son nom est écrit Thécuath dans II Par., xxxiv, 22.

2. THÉCUA (hébreu : Teqô’a ; Septante : ©exws), fils d’Ashur ou Assur, de la tribu de Juda. I Par., ii, 24 ; iv, 5. La qualification de père de Thécua, donnée à Ashur, peut signifier qu’il fut le fondateur ou le restaurateur de Thécua ou Thécué, ou bien l’ancêtre de ceux qui s’y établirent. Voir Ashur, t. i, col. 1091 ; Assur 1, t. i, col. 1143.

3. THÉCUA, orthographe du nom de la ville de Thécué, dans plusieurs passages de la Vulgate. Il Reg. (Sam.), xiv, 2 ; xxiii, 26 ; Jer., vi, 1 ; Amos, i, 1 ; I Mach., ix, 33 (désert de Thécué). Voir Thécué.

_THECUATH, orthographe du nom de Thécua 1, dans la Vulgate. II Par., xxxiv, 22. Voir Thécua 1.

    1. THÉCUÉ##

THÉCUÉ, nom d’un Israélite et d’une ville de Juda.

1. THÉCUÉ (hébreu : Tiqvâh ; Septante : ’Ia ? : ’ac), père de Jaasia, probablement de race sacerdotale. I Esd., x, 15. Voir Jaasia, t. iii, col. 1053.

2. THÉCUÉ (hébreu : Teqô’a ; Septante : ©sxwe, ©sxoCe, ©exwp., ©exéuç), ville de la tribu de Juda. Josué ne la mentionne pas dans le partage de la Palestine (texte hébreu et Vulgate), les Septante la nomment avec deux autres villes qu’ils ajoutent. Jos., xv, 59. La Vulgate l’appelle tantôt Thécua, tantôt Thecue.

1° Thécué dans l’histoire biblique. — David, fuyant la persécution de Saùl, se cacha un certain temps dans le voisinage de Thécué, comme devaient le faire plus tard d’autres fugitifs. C’est de là que lui vint un des vaillants hommes qui se joignirent à lui, Hira. II Reg. (Sam.), xxiii, 26 ; I Par., xi, 28. — La femme adroite qui„par son habileté, obtint de lui le retour d’Absalom à Jérusalem, après le meurtre d’Amnon, était de Thécué. II Reg. (II Sam.), xiv. — Roboam fortifia la ville contre les invasions étrangères. II Par., xi, 6. — Du temps de Jérémie, VI, 1, elle étaitencore entretenue en état de défense. Le prophète recommande aux fils de Benjamin de sonner de la trompette à Thécué et d’élever un signal sur Bethcara, le Djebel Furéidis actuel ou la montagne des Francs. Voir Bëthacarem, t. i, col. 1651. Le prophète fait à cette occasion un jeu de mots, bi-Teqô’â (iq’û. « dans Thécué sonnez (de la trompette) » (cf. aussi (aqe’it, ꝟ. 3). — Josaphat, II Par., xx, 20, défit les Ammonites dans le désert de Thécué, qui s’étend de cette ville à la mer Morte. — Après la captivité, les Thécuéns travaillèrent à la reconstruction des murs de Jérusalem. II Esd., iii, 5, 27. — Les deux frères Machabées, Simon et Jonathas, échappèrent aux poursuites de Bacchide, général de Démétrius, en se retirant dans le désert de Thécué. I Mach., ix, 33. — Thécué est particulièrement célèbre comme patrie du prophète Amos, I, 1. Voir Amos, t. i, col. 512.

2° État actuel. — Les ruines de Thécué, aujourd’hui’Khirbet Tekua’, « recouvrent, dit V. Guérin, Judée, t. iii, p. 141, une haute colline oblongue, du sommet de laquellele regard embrasse, versl’estprincipalement, un horizon très étendu et imposant par son austère grandeur. Des montagnes nues, coupées par des gorges profondes, et qui semblent se précipiter par des pentes abruptes vers la mer Morte ; le bassin de ce vaste lac, que l’on aperçoit à travers plusieurs échancrures ; au delà, les monts de la Moabitide, sur l’un desquels, vers le sud-est, le cheik me montre du doigt la ville et le château de Kerak ; tel est le spectacle qui se présente aux regards. — Quant au Khirbet Tekoua’, il consiste en un assez grand nombre de petites habitations renversées, dont les arasements sont encore reconnaissables.