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2005
2006
TARGUMS


hàltnis zu den anderen pentateutischen Targumim, Breslau, 1896 ; M. Ginsburger, Zum FragmentenTargum, dans Monatschrift fur Geschichte und Wissenschaft des Judenthums, 1897, p. 289-296, 340-349 ; M. Neumark, Lexikalische Untersuchungen zur Sprache der Jerusalemischen PentateuchTargum, Berlin, 1906, fasc. 1 (hébraïsmes).

3° Fragments d’un troisième targum de Jérusalem. — Ils ont été réunis par M. Ginsburger, Das Fragmententargum, p. 71-74. Voir aussi A. Epstein, Tosefta du Targoum Yérouschalmi, dans la Revue des études juives, 1895, t. xxx, p. 44-51 (additions faites au second targum de Jérusalem ; au jugement de l'éditeur, elles ont peut-être été faites hors de Palestine).

4° Fragments d’un targum de Jérusalem sur les Prophètes. — P. de Lagarde a recueilli et publié ceux qu’il a trouvés aux marges du manuscrit de Reuchlin, Prophétie chaldaice, p. vi-xm.

iv. targums svr les HAGIOGBAPHES. — L’attribution d’un targum sur ces livres à Jonathan ben Uzziel est purement légendaire. Ceux que nous avons sont de date tardive ; ils ont paru après la clôture du Talmud et probablement longtemps après. Ce sont des travaux individuels, composés sur le modèle des targums précédents ; ils n’ont pas été faits, sinon ceux d’Esther, pour l’usage public des synagogues, mais pour l'étude particulière, et ils n’ont jamais été officiellement reconnus comme faisant autorité. Depuis le XIIIe siècle, on les attribue en bloc à Joseph ben Chia ou l’Aveugle. Mais la variété de méthode qu’on y constate impose d’y reconnaître l’oeuvre de plusieurs auteurs ; ils n’appartiennent pas même à une seule école. Leurs particularités dialectales trahissent leur patrie : ils ont, pour la plupart, été rédigés en Palestine, mais quelques-uns auraient subi, pour la langue, l’influence babylonienne. Il vaut mieux les étudier séparément.

1° Targum sur les Psaumes et sur Job. — Au sentiment de M. Bâcher, le même auteur a traduit les Psaumes et Job : le vocabulaire, les règles d’herméneutique et l’usage de la même hagada manifestent la communauté d’origine. Le targum du Ps.xvii (hébreu) est emprunté textuellement au targum des Prophètes. II Sam., xxii. La traduction suit généralement de près le texte hébreu. On trouve des traces de Y hagada juive dans les Ps. ix, xviii, xxiii, xlix ; les Ps. xci, cxviii et cxxxvii sont fortement dramatisés. On cite parfois deux ou trois traductions du même passage. Deux traductions se suivent aussi dans le livre de Job, par exemple, xiv, 18, 22 ; xv, 10, 20, 32 ; xxiv, 19, 20 ; xxv, 2 ; xxix, 15 ; xxx, 4, 19, etc. Le thème constant de l’interprétation de Job est la loi de Dieu et son étude, la vie future et la rétribution. Au Ps. cviii, 12, Rome et Constantinople sont appelées les deux capitales ; ce targum aurait donc été fait avant la chute de Rome, en 476. Il y a une allusion au partage de l’empire romain. Job, IV, 10. On le rapporte cependant au VIIIe ou IXe siècle seulement. On y trouve des mots grecs et latins. Le texte hébreu traduit diffère du texte massorétique plus que celui des autres targums, surtout dans le Psautier ; le texte de Job est un peu plus court. Le targum des Psaumes est cité par Nahmanide sous le nom de targum de Jérusalem. Cf. W. Bâcher, Das Targum zu den Psalmen, dans Monatschrift fur Geschichte und Wissenschaft des Judenthums, 1872, p. 408-416, 462473 ; Das Targum zuHiob, ibid., 1871, p. 208-223, 283284 ; A. Mandl, Die Peschittha zu Hiob nebst einem Anhang ùber ihr Verhâltniss zu LXX und Targum, Leipzig, 1892 ; Weiss, De libri Jobi paraphrasi chai' daica, Berlin, 1873 ; Levin, Targum und Midrasch ' zum Bûche Hiob, Mayence, 1898 ; L. Techen, Das Targum zu den Psalmen, I, Weimar, 1896 ; II, Leipzig, 1908. j

2° Targum des Proverbes. — Il ressemble à la Pes- '

chitto, dont il ne paraît être qu’une revision à l’usage des Juifs syriens. Bien des versets sont identiques. Dans les parties moins ressemblantes, le dialecte employé est un mélange de l’araméen des targums et du syriaque de la Peschitto. Il serait de la même date que le précédent (vin* ou ixe siècle). La traduction est ordinairement littérale et les additions sont extrêmement rares. Les plus longues paraphrases sont xxiv, 14 ; xxviii, 1. Ce targum est cité comme targum de Jérusalem dans l’Arouch et par Nahmanide. Cf. J. A. Dathe, De ratione consensus versionis chaldaicse et syriacas Proverbiorum Salomonis, Leipzig, 1764 ; Th. Noldeke, Das Targum zu den Sprùchen von der Peschila abhândig, dans Archiv fur wissenschaftliche Erforschung des Allen Testamentes de Merx, t. ii, p. 246-249 ; Maybaum, Veber die Sprache des Targum zu den Sprùchen und dessen Verhâltniss zum Syrer, ibid., 1871, p. 66-82 ; H. Finkusz, Die syrische Vebersetzung der Proverbien, dans Zeitschrift fur die alttestamentliche Wissenschaft, 1894, p. 65-141, 161-222.

3° Targum das cinq Megillolh (Cantique, Ruth, Lamentations, Ecclésiaste, Esthor). — C’est une paraphrase très développée à la façon homilétique et contenant des légendes. On y fait des rapprochements historiques, qui sont de véritables anachronismes, et on y expose les causes des événements. L'étymologie des noms propres y est expliquée ; les métaphores sont rendues sans figure. L’allégorieremplace fréquemment l’histoire. On y parle souvent du Sanhédrin ; les généalogies sont continuées. La paraphrase est très longue dans Ruth et dans les Lamentations. Le cantique est un véritable midrasch : c’est une allégorie continuelle de l’histoire israélite, depuis Moïse jusqu’au Talmud. On y distingue deux Messies : l’un fils de David et l’autre fils d'Éphraïm. Dans l’Arouch, le targum des Megilloth est dit targum de Jérusalem. Cf. A. Hûbsch, Die funf Megilloth nebst dem syrischen Targum, in-8°, Prague, 1886 ; Kingsburg a traduit en anglais le targum sur l’Ecclésiaste dans son Commentary, Londres, 1861 ; Armin Abelesz, Die syrische Vebersetzung der Klagelieder und ihr Verhâltniss zu Targum und LXX, Giessen, 1896 ; A. Levy, Das Targum zu Koheleth nach sûdarabischen Randschriften, Breslau, 1905 ; S. Landauer, Zum Targum der KlagelieUer, dans OrientaUsche Studien, publiées en l’honneur de Noldeke, Giessen, 1906, t. i, p. 505-512.

Il y a deux principaux targums d’Esther. Le premier (rischon), publié dans les Polyglottes d’Anvers et de Londres, est littéral sauf exception. L'édition de laPolyglotte de Londres contient le même texte que celui qui est édité dans la Polyglotte d’Anvers, toutefois avecquelques additions hagadiques. Le second (sheni) est plus volumineux ; il combine et amalgame d’autres targums et des midraschim, et il est cité parfois comme hagada ou midrasch. On y a ajouté encore de nouvelles légendes. Cf. S. Posner, Das Targum Rischon zu dembiblischen Ruche Esther, Zurich, 1896 (dissert.) ; L. Munk, Targum scheni zum Bûche Esther (avec des variantes extraites des manuscrits et une introduction), Berlin, 1876 ; P. Cassel, Zweites Targum zum Bûche Esther (texte vocalisé et traduction allemande), 1878 ; AusLiteratur und Geschichte, Leipzig, 1885 (traces du temps de Justinien) ; M. David, Das Targum scheni zum Bûche Esther nach Handschriften, Berlin, 1898 ; J. Reis, Das Targum scheni zu dem Bûche Esther (comparaison du texte imprimé avec celui d’un manuscrit), dans Monatschrift fur Geschichte und Wissenschaft des Judenthums, 1876, p. 161, 276, 398 sq. ; J. Reiss, Zur Kritik des Targum scheni zu dem Bûche Esther, ibid., 1881, p. 473-477 ; S. Gelbhaus, Das Targum scheni zum Bûche Esther, Francfort-sur-le-Main, 1893 ; W. Bâcher, Zur jûdischen per-