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1891

ORIOL — ORION

1892

libeta à Claude Aquaviva, général de la Compagnie de Jésus, et dit qu’on avait attribué à Jean Capreolus les écrits du cardinal Pierre Auréolus, édita post mortem ejusvolumina, …quse diutius apudJoannemCapreolum diversata, tandem propria Mis attrïbuta quasi domo, sua hodie in Regia magnificentius invisuntur. Bibliothèque nationale, D. 33 (ancien 87).

Voir Wadding, Annales Minorum, Rome, 1733, t. vi, p. 245 ; Biographie toulousaine, 2 in-12, Paris, 1823, t. i, p. 405 ; elle prétend à tort qu’Oriol est né à Toulouse ; B. Gams, Séries Episcoporum, 1873, p. 482. Cf. Fr. Stratonik, Ueber den àusseren Lebensgang und die Sch.ri.fien des Petrus Aureoli, dans Der Katholik, 1882, t. lxii, p. 315-327, 415-426, 479-500.

F. VlGOUROUX.

    1. ORION##

ORION (hébreu : kesîl ; Septante : ’Ûpiwv ; Vulgate : Orion), nom d’une constellation. Cette constellation

de l’horizon et se voit durant une plus grande partie de l’année. L’auteur de Job, ix, 9, dit que Dieu a créé’aS, voir Ourse (Grande), kesîl et kîmdh, voir Pléiades. Amos, v, 8, répète la même idée. Isaïe, xiii, 10, emploie le mot au pluriel pour désigner les constellations en général. Le mot kesîl, qui paraît avoir donné son nom au mois assyrien kisilivu, « casleu, » désigne certainement Orion, ainsi que l’ont entendu les versions. Le Syriaque l’appelle gaboro et le Targum niflâ" ou nefilâh, « le géant. » C’est en effet sous la figure d’un géant armé d’un glaive qu’on représente cette constellation. Comme Orion est voisin de la constellation du Grand Chien, qui marche â sa suite, et que Sirius, l’une des plus brillantes étoiles du ciel, fait partie de cette constellation, les Égyptiens représentaient Orion ou Sâhou debout dans la barque sur laquelle il navigue à travers le firmament ; il est entouré de ses huit étoiles princi 494. — Orion et la vache Sothis séparés par l’Épervier. Zodiaque de Denderah. D’après Dûmichen, Resultate, pi. xxxvi.

forme un grand parallélogramme dont deux angles opposés sont marqués par une étoile de première grandeur ; vers le centre, trois belles étoiles sur une même ligne sont appelées le Baudrier ou les trois Rois (fig. 495)

495. -- Constellation d’Orion.

Outre les deux étoiles de première grandeur, la constellation en renferme quatre de deuxième, deux de troisième, etc. Elle est située au-dessous de la constellation du Taureau, en regardant vers le sud. Sous notre latitude, elle reste au-dessous de l’horizon de mai à octobre ; en Palestine, elle est de 17° plus élevée au-dessus

pales, et, de la main, s’adresse à Sothis ou la Vache, qui est assise dans sa barque et avec Sirius ou Sopdltenlre les cornes (fig. 494) Abulwalid et d’autres commentateurs juifs ont pensé que le pluriel kesilîm, dans Isaïe, xiii, 10, désigne Canopus, étoile de première grandeur située dans la constellation Argo ou le Vaisseau. Cf. Gesenius, Thésaurus, p. 701. Cette constellation se trouve entre le Grand Chien et l’Hydre, et est plus souvent visible dans l’hémisphère austral que dans le nôtre. D’après une antique légende, encore bien connue dans le Hauran, Gedi, l’étoile polaire, aurait tué N’as, la Grande Ourse, dont le cadavre serait porté sur une litière funèbre et suivi de ses fils et filles. Suhël, Canopus, au lieu de venir au secours de N’as, se serait contenté de jeter au-dessus de l’horizon un regard tremblant. De là son nom de kesîl, en hébreu « stupide », et en arabe « paresseux ». Voir Ourse (Grande). Cf.’Frz. Delitzsch, Dos Buch lob, Leipzig, 1876, p. 501, 502. Il est peu probable cependant que, sous le nom de kesîl, Canopus ait occupé une telle place dans la pensée des Hébreux, à l’exclusion d’Orion, plus habituellement visible et d’aspect bien plus imposant. Il n’y a donc pas lieu de s’écarter de la traduction des anciennes versions. Dans la légende orientale, kesîl, le fou, par conséquent l’impie, ne serait autre que Nemrod, qui aurait fondé Babylone et ensuite aurait été transporté parmi les