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1887
1888
ORIGENE


du Comm entaire sur saint Matthieu, de xiv, 13, à xxvii, 3.

v. éditions. — Si l’on ne tient pas compte d’un recueil d’homélies publié sans lieu ni date, le premier ouvrage imprimé d’Origène est une traduction latine du Contra Celsum parPersona, Rome, 1481 (Venise, 1514). Puis vint la traduction par Rufln des homélies sur l’heptateuque, Venise, 1503 et 1512, du Commentaire, sur l'Épitre aux Romains, "Venise, 1506 et 1512. (Ces deux ouvrages furent publiés sous le nom de saint Jérôme qu’ils portent dans certains manuscrits.) Peu après parurent à Venise les homélies traduites par saint Jérôme (1513), le Periarchon (1514) et divers autres ouvrages encore inédits (1516). Les éditions des œuvres latines complètes, telles qu’on pouvait se les procurer alors, sont celles de Merlin, Paris, 1512 (1519, 1522, 1530, Venise, 1516), d'Érasme, Bâle, 1536 et 1545 (1571 avec additions par Grynseus), de Génébrard, Paris, 1574 (1604 et 1619). — Quant au texte grec, ce fut aussi le Contra Celsum qui fut publié tout d’abord par Hœschel, Augsbourg, 1605, ensuite la Philocalie par Tarin, Paris, 1618-1619 (1624), l’Homélie sur la Pythonisse par Léon Allatius, Lyon, 1629, les Homélies surJérémiepar Cordter, Anvers, 1648. G. Spencer réédita le Contra Celsum et la Philocalie à Cambridge, 1658 (grec-latin avec notes) et 1677. La première édition générale fut celle de Huet, Rouen, 1668 (3 vol., avec longue introduction biographique, théologique et critique, Origeniana), réimprimée à Paris, 1679, à Cologne, 1685. Beaucoup plus complète est celle de Charles Delarue, 1 er et 2e vol., Paris, 1733 ; 3e vol., Paris, 1740 (après la mort de l'éditeur) ; 4e vol., Paris, 1759 (par les soins de Charles Vincent Delarue, neveu du précédenl). Depuis Huet, le traité De oratione avait paru à Oxford, 1686 (Amsterdam, 1694), V Exhortatio ad Martyrium avait été publiée à Bâle par Wetstein, 1694, et Montfaucon avait donné une bonne édition des restes des Hexaples (Paris, 1715), après celles de Flaminius Nobilius (Rome, 1587) et de Drusius (Arnheim, 1622). Toutes les éditions postérieures des œuvres d’Origène, celles d’Oberthur (Wurzbourg, 1780, 1794), de Lomroatzsch (Berlin, 18311838, en 25 vol.), de Migne (Paris, 1857), n’ont été que des reproductions plus ou moins correctes des éditions précédentes, en particulier du texte de Delarue. Il en est de même de l'édition du Periarchon par Redepenning (traduction de Rufîn, fragments grecs et notes), Leipzig, 1836. — Il a paru depuis quelques éditions partielles : A. E. Brooke, Commentaire sur S. Jean, 2 vol., Cambridge, [896 ; A. Jahn, Des h. Eustathius Seurtheilung des Origenes, Leipzig, 1886 (dans Texte und Unters., t. ii, avec le texte de YHomélie sur la Pythonisse d’après le manuscrit de Munich, grec 331).

La nouvelle édition d’Origène, qui fait partie de la Patrologie grecque de Berlin, utilise toutes les ressources dont on dispose en ce moment et sera pour longtemps l'édition type. Ont déjà paru les volumes suivants : t. i et n (Exhortation au Martyre, Contra Celsum, De oratione), Leipzig, 1899, par P. Kœtschau ; t. m (Homélies sur Jérémie, sur la Pythonisse d’Endor, et fragments sur les Lamentations, Samuel et les Rois), Leipzig, 1901, par E. Klostermann ; t. iv (Commentaires sur S. Jean, fragments compris), Leipzig, 1903, par E. Preuschen. Chaque volume s’ouvre par une étude des manuscrits et contient trois tables : index des citations et allusions, des noms propres, de tous les mots intéressants au point de vue théologique, philologique, etc.

Il reste encore à étudier les innombrables fragments des chaînes bibliques, publiés en grande partie mais d’une manière insuffisante par Galland, Biblioth. vet. Patrum, t. XIV (supplément), par Mai, Nova Patrum Biblioth., t. vii, et par Cramer, Catense in Evangelia, Catenm in Epistolas, Oxford, 1840-1844. Une bonne édition des scolies sur les Proverbes a été donnée par

Tischendorf, dans Notitia edit.cod. Sinaitici, Leipzig, 1860, p. 74-122. Les textes relatifs à l'Épitre aux Éphésiens ont été très bien réédités par Gregg, Journal af theol. Studies, t. iii, 1902, p. 398-420, 554-576.

vi. traductions. — Nous avons parlé des versions latines de Rufin et de saint Jérôme et d’un traducteur anonyme du Comment, sur S. Matthieu. Le Contra Celsum fut traduit en latin par Persona, Rome, 1481, par Gelenius, Augsbourg, 1605 ; le Comment, sur S. Jean par Ferrari du Mont-Cassin et Perionius ; le Comment, sur S. Matthieu par Huet, Rouen, 1668 ; le De oratione par Morel, Paris, 1601, par Wetstein, Bâle, 1694, par Reading, Londres, 1728 ; la Philocalie par Génébrard, Paris, 1574, par Tarin, Paris, 1618. — L'édition latine de Caillau en 7 in-8°, Paris, 1829, contient les principaux ouvrages d’Origène mais avec des coupures.

Il a paru en français une traduction du Contra Celsum par E. Bouhereau, ministre protestant, Amsterdam, 1700, par l’abbé de Gourcy, Paris, 1785-1786 (dans la collection Anciens apologistes, 1. 1 et n), par l’abbé de Genoude (Les Pères de l'Église, traduits en français, t. viii). On la trouve dans Migne, Démonstrations évangél., t. i, Paris, 1843. — La collection Ante-Nicene Christian Library, Edimbourg, contient, t. x, 1869, et t. xxiii, 1872, la traduction anglaise par Crombie du Periarchon, de la lettre de Jules Africain et de la réponse d’Origène et du Contra Celsum ; le volume supplémentaire, 1897, renferme la traduction par Menzies des Comment, sur S. Matth. et sur S. Jean.

yii. ouvrages sur origène. — La bibliographie complète de ce qui s’est écrit sur Origène remplirait un volume. Nous laisserons de côté les ouvrages généraux, tels que patrologies, histoires de l'Église, histoires des dogmes, histoires des hérésies, etc., ainsi que la plupart des articles de revue. On trouvera l’indication d’un certain nombre d’articles dans Chevalier, Bio-bibliographie, 2e édit., fasc. vii, 1906, p. 3428-3432. jPour l'époque des Pères nous renvoyons à notre livre Origène, appendice iii, p. 188-213 ; Origène et la tradition catholique jusqu'à la fin du VF siècle.

1. Biographie et théologie mêlées. — Lenain de Tillemont, Mémoires pour servir à l’histoire ecclés., t. m ; Redepenning, Origenes, eine Darstellung seines Lebens und seiner Lehre, 2 vol., Bonn, 1841-1846 ; Freppel, Origène (cours d'éloquence professé à la Sorbonne en 1866 et 1867), 2 vol., Paris, 1868 ; 2= édit., 1875 ; Bôhringer, Klemens und Origenes, Zurich, 1869 ; W. Fairweather, Origen and greek patristic Theology (dans The World’s Epoch-Makers), Edimbourg, 1901.

2. Origène théologien et exégète. — G. Lumper, >Historia theologico-critica SS. Patrum, Augsbourg, 17921793 (t. ix et x de la collection) ; Schnitzer, Origenes ûber dieGrundlehrender Glaubenswissenschaft, Stuttgart, 1835 ; G. Thomasius, Origenes, ein Beitrag zur Dogmengeschichte des 3 Jahrhunderts, Nuremberg, 1837 ; P. Fischer, Commentatio de Origenis Theologia et Cosmologia, Halle, 1845 ; E. Joly, Étude sur Origène, Dijon, 1860 ; Ernesti, Commentatio de Origène, interpretationis… grammaticse auctore, Leyde, 1776 ; C. R. Hagenbach, Observationes hutorico-hermeneuticse circa Origenis methodum interpretandi Scriptur., Bâle, 1823 ; J. J. Bochinger, De Origenis allegorica …interpretatione (dissert.), Strasbourg, 1829-1830 ; Contestin, Origène exégète, dans la Revue des sciences eccl., 1866-1867 ; Klostermann, Die Ueberlieferung der Jeremiahomilien des Origenes, dans Texte und Vntersuch. N. F., t. i, fasc. 3, Leipzig, 1897 ; Zôllig, Die lnspirationslehre des Origenes, Fribourg-en-B., 1902 ; F. Prat, Origène, le théologien et l’exégète, Paris, 1907.

3. Points particuliers. — <S. Parker, Origenian hypothesis concerninff the préexistence of soûls, etc., Londres, 1667 ; Hœfling, Origenis doctrina de sacrificiis christianorum, etc., Erlangen, 1841 ; C. Ramers, Des