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OREILLE — ORFÈVRE


révélation, l’informer d’une chose. I Reg., ix, 15 ; xx, "13 ; Il Reg.,-vu, 27 ; 1 Par., xvii, 25 ; Job, xxxiii, 16 ; XXXVI, 10, 15, etc. Un mythe chaldéen présente une expression analogue : « Éa a fait une large oreille à Adapa, » c’est-à-dire lui a donné l’intelligence. Jensen, Mythen und Epen, Berlin, 1900, p. 92-101. « Entendre de ses oreilles, » c’est être averti directement et personnellement d’une chose. II Reg., vii, 22 ; I Par., xvh, 20 ; Job, xxviii, 22 ; Ps. xuv (xmi), 2, etc. Une chose « accomplie aux oreilles » est celle dont les oreilles constatent la réalisation. Luc, iv, 21 ; vii, 1. Ce qu’on a « entendu à l’oreille i> est un enseignement reçu en particulier et destiné à être ensuite publié. Matth., x, 27 ; Luc, xii, 3. Chaque matin, le Seigneur éveillait, l’oreille du prophète, c’est-à-dire le rendait attentif à ses révélations. Is., l, 4, 5. — 3° L’oreille peut se comporter de différentes manières par rapport aux paroles qui lui parviennent. « Prêter l’oreille, » Job, vi, 28 ; xiii, 17 ; Eccli., vi, 34, etc., ou « incliner

xviii (xyii), 45, c’est obéir sur-le-champ. « Ce que l’oreille n’a pas entendu, » c’est-à-dire ce dont l’hommene peut recevoir même l’idée, c’est le bonheur du cieU ICor., ii, 9. — Quand on apprend une nouvelle qui jette dans la stupeur, on dit que « les oreilles tintent » r I Reg., iii, 11 ; IV Reg., xxi, 12 ; Jer., xix, 3, ou en « sont assourdies ». Mich., vii, 16. Sous l’empire d’une violente émotion, le cœur a des mouvements brusquesqui refoulent le sang avec violence aux extrémités et produisent des tintements dans les oreilles. L’oreille du méchant entend des bruits effrayants, Job, xv, 21 f parce que le remords lui est une cause de menaces et de terreurs. Des « oreilles incirconcises » indiquent la mauvaise disposition du cœur à l’égard de la vérité. Jer., vi, 10 ; Act., vii, 51. L’oreille ne doit pas se désintéresser du reste du corps, I Cor., XII, 16, c’est-à-dire que le chrétien, en communion avec ses frères, ne doit pasvivre comme s’il n’avait qu’à s’occuper de soi. — Il est dit de Banaïas que David le mit’al-miSma’tô, « à son.

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490. — Orfèvres. D’après Wilkinson, The Manners and Cvstoms, t. ii, p. 234, fig. 413. — 1 et 2 fabriquent des bijoux,

— 8 souffle le feu pour fondre l’or, — 4 et 5 pèsent l’or, — 6. Scribe, — 8 et 9 lavent l’or. À leur droite est le directeur des travaux. Les autres ouvriers a droite préparent l’or avant qu’il soit mis en œuvre.’l’oreille », IV Reg., xix, 16 ; II Par., vi, 40 ; II Esd., i, 6, 11 ; Ps. xxxi (xxx), 3 ; xlv (xliv), 11 ; Jer, , xvii, 23 ; xxxv, 15 ; Bar., ii, 16, etc., marque l’attention bienveillante avec laquelle on accueille une parole ou une demande. Ainsi Dieu, II Par., vi, 40 ; vii, 15 ; Ps. v, 2 ; xvii (xvi), 1, 6, etc., et quelquefois l’homme, II Esd., vin, 3, etc., ont l’oreille attentive à la prière. L’oreille qui entend est prise pour l’intelligence qui comprend. Deut., xxix, 4. De là l’expression fréquente dans le Nouveau Testament : « Entende qui a des oreilles pour entendre. » Matth., xi, 15 ; xiii, 9, 43 ; Marc, iv, 9, 23 ; vu, 16 ; Luc, viii, 8 ; xiv, 35 ; Apoc, H, 7 ; iii, 6 ; xiii, 9, etc. Par contre, « fermer les oreilles, » Prov., xxi, 13 ; Is., xxxiii, 15, comme la vipère sourde ferme les siennes à la voix de l’enchanteur, Ps. lviii (lvii), 5 ; « détourner ses oreilles, » Prov., xxviii, 9 ; Lam., iii, 56 ; « avoir les oreilles alourdies, » Is., vi, 10 ; lii, 1 ; Zach., vii, 11 ; Matth., xiii, 15 ; « avoir des oreilles et ne pas entendre, » Ezech., xii, 2 ; Marc, viii, 18 ; Act., xxviii, 26, 27 ; Rom., xi, 8, etc., sont des expressions qui marquent la mauvaise volonté avec laquelle on refuse d’apprendre, de croire ou d’obéir. — 4° Quelques autres locutions bibliques sont empruntées aux fonctions de l’oreille. « L’oreille jalouse entend tout, » Sap., i, 10, ce qui se rapporte à Dieu auquel rien n’échappe. L’oreille qui cherche la sagesse indique un esprit curieux de s’instruire. Prov., xviii, 15 ; xxiii, 12. « Obéir à l’audition de l’oreille, » II Reg., xxii, 45 ; Ps.

audition, » II Reg., xxiii, 23 ; I Par., xi, 25, c’est-à-dire en fit son confident, son conseiller. D’après Jes Septante, il le mit xpôç tôiç àxoàç aùroy, « à ses audiences, » et, dans les Paralipomènes, eue tï|v iratpiàvaÙToO, « vers sa patrie, » traduction qui suppose untout autre texte hébreu. D’après la Vulgate, il fit de lui son auricularius, son auditeur, le plaça ad auriculam suam, « près de son oreille, » ce qui rend bien le texte hébreu. Dans un sens un peu différent, les rois de Perse avaient « beaucoup d’yeux et beaucoup d’oreilles ». On appelait de ce nom des fonctionnaires qui parcouraient les provinces pour en contrôler ou en réformer l’administration. Voir Œil, col. 1748 ; Xénophon, Cyropssd. , viii, 2, 10. — Le mot’ozén entre dans la composition de plusieurs noms propres : Azanias, ’âzanydh, , « Jéhovah entend, » lévite du temps de Néhémie, II Esd., x, 9 ; Amnoth-Thabor, « oreilles du Thabor, » ville de la tribu de Nephthali, Jos., xix, 34 ; voir t. i, col. 1298 ; Ozni, ’ozni, « l’homme aux oreilles, » nom d’un fils de Gad, Num., xxvi, 16 ; et Ozensara, ’uzzên< Sé’ërâh, « oreille de Sara, » fille d’Éphraïm, nom donné

à une’ville. 1 Par., vii, 24.

H. Lesêtre.
    1. ORFÈVRE##

ORFÈVRE (hébreu : soréf, mesârèf, du verbe sâraf, . « fondre et épurer les métaux ; » Septante : XP Uffo XÔoc, XpuooupY<5ç, àpYUpoxôoç, àpYupoxoxoç, y<avtiiav, « fondeur, » uupuT^ ;  ; Vulgate : aurifex, argenlarius), ouvrier qui travaille les métaux précieux (fig. 490). —