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1853
1854
ORATORIENS (TRAVAUX DES) — ORDRE


de départ de nombreuses polémiques) ; Lebrun, Dissertation sur l’apparition du prophète Samuel à David, et sur les moyens par lesquels on consultait Dieu dans l’ancienne loi, Paris, 1737. — Amelotte, La Vie de Jésus-Christ, Paris, 1669 ; de Bralion, Histoire chrétienne, laquelle comprend celle des viesdeJ.-C. et de la Sainte Vierge, Paris, 1650 ; Jourdain, Verbi incarnati J. C. D. -N. verba, Paris, 1654.

II. APOLOGÉTIQUE’ET ARCHÉOLOGIE BIBLIQUE. — De

Valroger, Les doctrines hindoues… mises en [rapport avec les traditions bibliques, dans les Annales de philosophie de 1839 ; Essai sur la crédibilité de l’histoire évangélique, Paris, 1847. E. Gault († 1640) a édité la Description de la Terre Sainte d’Adrichomius et publié une Généalogie des Rérodes, d’après Balterel, I, 123 ; de Souvigny, Trattato del computo ecclesiastico, Rome, 1641 ; Lamy, Apparatus ad Biblia sacra in quo de Hebræorum gente, legibus, Grenoble, 1687 ; De tabernaculo fœderis, Paris, 1720, édité par le P. Desmolets qui y a ajouté une De templo Salomonis historicis crilici dissertatio. — Peut-être sera-t-on surpris de ne voir mentionnés ici ni Quesnel, ni Richard Simon, mais l’un et l’autre ne faisaient plus partie de l’Oratoire quand parurent leurs trop fameux ouvrages qui Ont fait de l’un le père de l’exégèse rationaliste et de l’autre le chef de file du second jansénisme. Voir leurs articles respectifs. Appendice. — Liste alphabétique des oratoriens philippins qui ont écrit sur les choses bibliques. — Barcellona, Parafrasi dei Profeti, 1827 ; Parafrasi dei Evangelisti, 1831 ; Becillo, Êvangeliorum connexio, 1622 ; Bianchini, Vindicise canonicorum icripturarum, 1740 ; Evangeliorum quadruplex latinse versionis antiques, 1749 ; Bozio (Th.), Annales Antiquilatum ab orbe condito, 1637 ; Ferretti Mastai (A.), Gli Evangelii uniti tradeltie commehtati, 1817 ; Giustiniano, De S. Scripture ejusque usu oc interpretibus commentarius, 1614 ; Tobias explanationibus historicis… illustratus, 1622 ; Lanceo (A.), Monita moralia sacrse scriptural ad suos titulos reducta, 1652 ; de Magistris, Daniel secundum 70 ex tetraplis Origines nunc primum editus, 1772 ; Magri, Hierotexicon, 1677 ; Massini, Vite de’santi dell’anlico Testamento, 1786 ; Ant. Pereira de Figueiredo, Velhoe hovo Testamento, traduction portugaise de la Bible, 23 in-8°, Lisbonne, 1778-1790 ; Speranza, Scriptursc Sacrse variis translationibus… elucidalus, 1641. A. Ingold,

    1. ORDINATION##

ORDINATION, rite au moyen duquel est conféré le (sacrement de l’ordre. — 1° L’imposition des mains est Le signe extérieur employé pour la collation du sacrement. Il n’apparaît pas à ce titre dans l’Évangile ; mais les Apôtres s’en servent pour la première fois quand ils veulent ordonner les diacres. Act., vi, 6. Les ministres d’Antioche imposent les mains à Saùl et à Barnabe pour les ordonner. Act., xiii, 2. Saint Paul rappelle à Timothée la grâce qu’il a reçue quand l’assemblée des prêtres (npEtrëuTÉptov) lui a imposé les mains. I Tim., iv, 14. Il était au nombre de ces prêtres, ou bien il avait lui-même conféré à Timothée l’ordination épiscopale, car il dit à son disciple : « Je t’avertis de ranimer la grâce de Dieu que tu as reçue par l’imposition de mes mains. » II Tim., i, 6. — 2° Comme l’imposition des mains a des significations multiples, voir Imposition des mains, t. iii, col. 850, des paroles spéciales devaient en déterminer le sens quand il s’agissait de l’ordination. Aussi est-il dit que ceux qui ordonnent prient avant d’imposer les mains, c’est-à-dire qu’ils confèrent les pouvoirs d’ordre sous forme déprécatoire. Act., vi, 6 ; XIH, 3.-3° L’imposition des mains apparaît déjà dans l’Ancien Testament comme le signe de la transmission d’un pouvoir. Num., yiii, 10 ; xxvii, 18 ; Deut., xxxiv, 9. Dans le Nouveau, elle sert à faire descendre le Saint-Esprit, Act., viii, 17 ; six, 6 ; dans l’ordination, en particulier,

elle indique la transmission du pouvoir d’ordre et le don du Saint-Esprit. Act., xx, 28. — 4° On pouvait désirer l’ordination, I Tim., iii, 1, à condition d’avoir entendu l’appel divin. Heb., v, 4. Mais l’évêque ne devait ordonner qu’après examen. I Tim., v, 22. Saint Paul indique en détail les conditions que doit remplir celui qui veut être ordonné. Il exclut le bigame, celui qui est adonné au viii, le violent, le néophyte, l’arrogant, l’homme d’argent, le mauvais administrateur de sa propre maison, celui qui ne jouit pas d’une considération suffisante au dehors. Il réclame du candidat l’habitude des vertus, et la possession des qualités naturelles, le sens rassis, la circonspection, la bonne tenue, l’hospitalité, la capacité pour l’enseignement, la douceur, le désintéressement, le zèle, la justice, la sainteté, l’empire sur ses passions, l’attachement à la vraie doctrine.

I Tim., iii, 1-10 ; Tit., i, 5-9. Tous les pasteurs ne réalisèrent pas cet idéal de leur ordination, témoins Diotréphès, III Joa., 9, et les évêques de Sardes et de

Laodicée. Apoc, iii, 1-4, 15-17.

H. Lesêtre.
    1. ORDRE##

ORDRE, sacrement par lequel sont consacrés les ministres de l’Église.

1° Ministres distincts des fidèles. — 1. On voit par le saint Évangile que Jésus-Christ s’entoure d’un certain nombre de disciples qu’il distingue des autres et qu’il appelle Apôtres. Matth., x, 2-4 ; Marc, iii, 13-19 ; Luc, vi, 12-16 ; Marc, iv, 10 ; etc. Il les initie à l’avance à la fonction de prédicateurs qu’ils auront à remplir, Matth, , x, 1-42 ; Marc, vi, 7-11 ; Luc, ix, 1-5 ; il s’assure de leur fidélité quand tous les autres l’abandonnent, Joa., VI, 68-71 ; il les prend seuls avec lui pour célébrer la dernière Pâque, Matth., xxvi, 17-29 ; Marc, xvi, 12-25 ; Luc, xxii, 7-20 ; Joa., xiii, 1-30, etc. ; en un mot, il les met visiblement à pari de tous les autres qu’il appelle simplement ses disciples. Voir Apôtres, t. i, col. 782785. — 2. Les Apôtres parlent et agissent en hommes qui occupent un rang et exercent des fonctions particulières dans l’Église. Ils se donnent comme les témoins choisis d’avance par Dieu pour prêcher au peuple et attester la divinité de Jésus-Christ. Act., x, 41-42. Ils font des règlements qui s’imposent aux fidèles. Act., xv, 28, 29 ; I Cor., xi, 17, 34, etc. Ils écrivent en qualité de chefs par la volonté de Jésus-Christ. I Tim., i, 1 ;

II Tim., i, 1, etc. Ils se présentent comme les ambassadeurs du Christ, Dieu lui-même exhortant par leur bouche. II Cor., v, 20. Saint Paul écrit aux fidèles de Corinthe qu’ils sont le corps et les membres du Christ, mais que Dieu a établi dans son Église des apôtres en première ligne, ensuite des prophètes, puis des docteurs, des pasteurs, des évangélistes, par conséquent des ministres chargés de gouverner spirituellement et d’instruire les simples fidèles. I Cor., xii, 28 ; Eph., iv, 11. Il recommande aux pasteurs de l’église d’Éphèse de veiller sur tout le troupeau à la tête duquel le Saint-Esprit les a établis évêques (èm<jx(S710u( ; ). Act., xx, 28. Voir Évêque, t. ii, col. 2125. Paul et Barnabe instituent des prêtres (7tps<r6jTÉpou ; ) dans chaque église qu’ils fondent. Act., xiv, 22. Saint Paul rappelle à Tite le devoir, qu’il a d’établir des prêtres dans chaque ville de Crète. Tit., i, 5, etc. De tous ces textes, il ressort nettement que Jésus-Christ a voulu qu’il y eût dans son Église un corps constitué de pasteurs distincts des fidèles par leur charge et leur dignité. — 3. À ces textes, on en oppose d’autres qui semblent nier toute distinction entre les membres de l’Église. Saint Paul écrit aux Galates, iii, 28 : « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme, car vous n’êtes tous qu’une personne dans le Christ Jésus. » Mais il est clair, par le contexte, que l’Apôtre parle ici de l’égalité de tous au regard de la foi et de la vie en Jésus-Christ, et non de l’égalité au point de vue des pouvoirs et des emplois dans l’Église. L’Apôtre ne peut se contredire et supposer « n cet endroit une éga-