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1833
1834
OPHIR - OPHTALMIE


^Malacca), dans C. R. Low, Maritime Discovery, in-8°, Londres, 1881, 1. I, p. 74-75.

Bibliographie. — Bellermann, Handbuch der biblischen Literatur ; Erfurt, 1787-1799, t. IV, p. 416-440 ; W. Gesenius, Ophh ; dans Ersch ot Gruber, Encyklopâdie der Wissenschaften, m sect., 1833, iv Th., p. 201204 ; C. Ritter, Endkunde, t. xiv, 1848, Die Farht nach Ophir, p. 348-431 ; Georgens, Das alttestamentliche Ophir, dans les Theologische Studien und Kritiken, 1878, p. 458-475 ; Soetbeer, Das Goldland Ophir, 1880 ; J. Lieblein, Handel und Schifffahrt auf den rothen Meerinalten Zeiten, in-8°, Leipzig, 1886, p. 142 ; Herzfeld, Handelsgeschiche derJuden dervlterthums, 1879.

F. Yigouroux.

    1. OPHLAL##

OPHLAL (hébreu : ’Eflâl ; Septante : ’Acpa^X ; Alexandrinus : ’OcpXàB), fils de Zabad et père d’Obed, de la tribu de Juda et de la famille d’Hesron et de Jéraméel. 1 Par., ii, 37.

    1. OPHNI##

OPHNI, nom, dans la Vulgate, d’un des fils du grandprêtre Héli et d’une ville de la tribu de Benjamin. Le texte hébreu les écrit d’une manière différente.,

1. OPHNI (hébreu : }}ofni ; Septante : ’Oçvl), fils aîné du grand-prêtre Héli, frère de Phinées. I Reg., i, 3 ; H, 34 ; iv, 4 ; xi, 17. Les deux frères remplissaient à Silo leurs fonctions sacerdotales auprès du Tabernacle d’une manière indigne de leur caractère sacré. C’étaient des fils de Bélial. T Reg., ii, 12. Ils violaient les prescriptions rituelles relatives aux sacrifices, s’emparaient de force de la part des victimes qui leur convenait, I Reg., H, 12-17, et ils ne respectaient pas davantage les lois de la morale, jl. 22. (Ce dernier trait manque dans les Septante.) Leur conduite indignait les Israélites. Héli, instruit de leurs débordements, leur en fit à la vérité des reproches, mais avec mollesse, de sorte que Dieu lui fit annoncer d’abord par un prophète inconnu, ꝟ. 27-36, et ensuite par le jeune Samuel, voué au service du Tabernacle, I Reg., iii, 11-12, que les deux coupables mourraient le même jour et que le souverain sacerdoce passerait de sa famille dans une autre. Ophni et Phinées périrent en effet quelque temps après sur le champ de bataille où ils avaient apporté l’arche d’alliance dans une guerre contre les Philistins ; l’arche fut prise en même temps. En apprenant cette nouvelle, Héli tomba de son siège à la renverse et se tua ; la femme de Phinées fut saisie des douleurs de l’enfantement et mourut en donnant le jour à Ichabod (t. iii, col. 803). I Reg., iv, 1-22. Le sacerdoce suprême resta « ncore dans la famille d’Héli jusqu’à la fin du règne de David, mais la seconde partie de la prophétie s’accomplit au commencement du règne de Salomon, où le pontificat passa de la descendance d’Héli à Sadoc, qui était de la branche aaronique d’Éléazar. III Reg., iv, 4. Voir Héli 1, t. iii, col. 569.

2. OPHNI (hébreu : hâ-’Ofni, avec l’article ; omis dans les Septante), ville de la tribu de Benjamin, mentionnée une seule fois dans l’Écriture. Jos., xviii, 24. Elle est citée entre « le village d’Emona » (hébreu : Kéfar hâ’Ammôndi), qui est inconnu, et Gabée (hébreu. : Gâba’), bien identifié avec Djéba’, un peu au sud-ouest de Mukhmas. Voir la carte de Benjamin, t. i, col. 1588. Plusieurs auteurs la reconnaissent volontiers dans Djifna, ou Djifnéh, au nord-ouest de Béthel. Cf. E. Robinson, Biblical Researches in Palestine, Londres, 1856, t. ii, p. 264, note 2 ; Mûhlau, dans Riehm’s Handwôrterbuch des Biblischen Alterlums, Leipzig, 1884, t. ii, p. 1125. Il y aurait, d’après eux, correspondance assez exacte entre l’hébreu > ; sy, ’Ofnî, e% l’arabe.i ».->..

Djifna, le 7, ’aïn, se changeant parfois en T grec, comme dans hit, Azzâh, devenu VàÇa, Gaza, Jos., xv,

47, et le T se changeant en djim, comme dans TaÇÉp, =jj^-, Djézer. Jos., x, 33. L’antique cité d’Ophni se retrouverait ainsi dans une ville importante de Judée, Fà^va, dont parle Josèphe, Ant. jud., XIV, xi, 2, et qui est aujourd’hui le village de Djifna. Cette explication n’est pas admise par d’autres. Gophna serait plutôt le représentant de « 3915, Gufna’ou Gofna’, ville popu leuse dont il est question dans le Talmud. Cf. A. Neubauer, La géographie du Talmud, Paris, 1868, p. 157. Eusèbe, Onomaslica sacra, Gcettingue, 1870, p. 300, cherchant, faussement d’ailleurs, à identifier la vallée d’Escol, Num., xiii, 24, 25, avec celle de Gophna, dit que ce dernier nom signifie « vigne », ce qui nous ramène à l’hébreu fSî, géfén, et à l’araméen Gofna’.

C’est donc de Gofna’, et non de’Ofnî, que dériverait le nom actuel de Djifna. Cf. G. Kampffmeyer, Alte Namen im heutigen Palâstina und Syrien, dans la Zeitschrift des Deutschen Palâstina-Vereins, Leipzig, t. xvi, 1893, p. 57-58. F. de Saulcy, Voyage en Terre-Sainte, Paris, 1865, t. ii, p. 222, fait valoir un autre argument en disant que Djifna rentre difficilement dans le territoire de Benjamin. Cette raison n’a pas grande force, car le point en question peut aisément être compris dans les limites de la tribu. L’identification d’Ophni avec Djifna reste donc possible, sans être certaine. Le village actuel est situé dans une vallée fertile, plantée de vignes, de figuiers, d’oliviers et d’abricotiers. Un certain nombre de maisons sont adossées à une colline et forment la partie haute du bourg. Il est alimenté d’eau par une excellente source, appelée’Aïn Djifna, à laquelle on descend par plusieurs degrés. On y trouve les débris d’une ancienne église byzantine et les restes d’un vieux château, qui ne remonte peut-être pas au delà de l’époque des croisades. Cf. V. Guérin, Judée, t. iii, p. 28. C’est là certainement l’emplacement de l’ancienne Gophna, qui fut la capitale d’une des dix loparchies de la Judée. Cf. Pline, H. N., v, 15. Josèphe, Ant. jud., XIV, xi, 2, la met au nombre des plus puissantes cités (5uva™xaTai) du pays ; il en parle encore Ant. jud., XIV, xii, 2, 5 ; Bell, jud., II, xx, 4 ; V, ii, 1 ; VI, ii, 2. 3. A. Legendhe.

    1. OPHRA##

OPHRA (hébreu : ’Ofrâ h ; Septante : I"’oçspâ ; Alexandrinus : Toçopâ), fils de Maonathi, de la tribu de Juda. I Par., iv, 14. Voir Maonathi, col. 704. — Dans le texfe hébreu, deux villes, l’une de Benjamin, Jos., xviii, 23 ; I Sam., xiii, 17 Mich., 1, 10 (texte hébreu), Bêt le’afrdh ; l’autre de Manassé, Jud., vi, 11 ; viii, 27 ; ix, 5, portent le nom de’Ofrâh, « gazelle ». La Vulgate appelle la première Ophera (voir Éphrem 1, t. H, col. 1885), dans Jos., xvii, 23 ; Èphra dans I Reg., xiii, 17 (voir Éphra 2, t. ii, col. 1872) ; Domus pulveris dans Mich., i, 10 (voir Aphrah, 1. 1, col. 735). Elle appelle la seconde Ephra. Voir Éphra 1, t. ii, col. 1869.

    1. OPHTALMIE##

OPHTALMIE, maladie des yeux qui prive plus ou moins complètement de la vue. — 1° L’ophtalmie peut tenir à l’âge, qui affaiblit peu à peu la vue et parfois la supprime totalement. Cet affaiblissement est signalé chez Isaac, Uen., xxvii, 1 ; Jacob, Gen., xlviii, 10 ; Héli, le grand-prêtre, I Reg., iii, 2 ; iv, 15 ; Ahias, le prophète, III Reg., Xiv, 4, tandis que Moïse conserve jusqu’à la fin l’intégrité de ses yeux. Deut., xxxiv, 7. L’Ecclésiaste, xii, 3, remarque que, dans la vieillesse, « s’obscurcissent ceux qui regardent par les fenêtres, » c’est-à-dire les yeux. — 2° Il y a des ophtalmies qui tiennent à des causes pathologiques ou accidentelles. Lia avait les yeux malades. Gen., xxix, 17. Tobie, ii, 11, devint aveugle par accident. Zacharie, xiv, 12, dit que les yeux des ennemis de Jérusalem pourriront dans leurs orbites. La Loi déclarait impropres au service du culte les lévites qui avaient une tache dans l’œil. Lev., xxi,