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ONYX

OOZAM

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En face de cette diversité de traduction, les commentateurs et les lexicographes se sont aussi divisés. G. B. Winer, Biblisches Realwôrlerbuch, in-8°, Leipzig, 1848, 1. 1, p. 283 ; E. Fr. K. Rosenmùller, Handbuch der biblischen Alterlhumskunde, l" partie, Biblische Mineralreich, p. 41, et d’autres tiennent pour le bérjl. Pour J. Braun, Vestitus sacerdotum hebrœorum, in-8°, Leyde, 1680, p. 728-739, le sôham est plutôt le sardonyx ; de même W. F. Jervis, Minerais and Metals mentioned in tke Old Testament, in-8° (Londres, 1905). Gesenius, Thésaurus, in-4°, Leipzig, 1829, p. 1369, et J. D. Michælis, Supplemenla ad lencica hebraica, in-8°, Gœttingue, 1792, t. ii, p. 2290, préfèrent l’onyx. L’étymologie du mot sôham diversement expliquée par ces auteurs n’a donné jusqu’ici rien de bien satisfaisant. En l’absence d’indications caractéristiques dans les textes sacrés mentionnés plus haut, et en face de la diversité des anciennes versions, et des opinions variées des critiques, il est difficile de déterminer avec certitude la nature de la pierre appelée sôham. On peut hésiter entre le béryl, l’onyx, et le sardonyx. Dans l’hypothèse où sôham serait le béryl (selon la disposition des pierres de rational d’après le texte actuel des Septante), le yahâlom serait alors vraisemblablement l’onyx. Mais la traduction de sôham par onyx a pour elle un peu plus d’autorités. Quant à décider si l’on doit voir dans sôham un onyx proprement dit, ou un sardonyx, cela est difficile. On sait que les deux pierres ont le même genre de stries ou bandes concentriques, la seule différence est qu’une ou deux des couches dans le sardonyx sont rouge cornaline au lieu des couleurs noires ou brunes de l’onyx. Les anciens Hébreux pouvaient désigner les deux pierres par le même nom. Ce qui confirmerait ce sentiment, c’est que dans le texte de l’Apocalypse, xxr, 18, l’énumération des 12 pierres précieuses, qui s’inspire du rational, contient le sardonyx mais pas Yonyx.

E. Levesque.

    1. OOLIBA##

OOLIBA (hébreu : ’Ohôlîbâh, « ma tente est en elle ; » , Septante : ’Ooliêà ; Alexandrinus : ’OXiëi), personnification de Jérusalem et du royaume de Juda, dans Ezéchiel, xxiii, 4, II, 22, 36, 44, sous la figure d’une courtisane dont l’inconduite représente l’idolâtrie des Juifs. Sa sœur Oolla (hébreu : ’Ohôlâh, « sa tente » ), sous une figure analogue, personnifie Samarie et le royaume d’Israël. Les deux sœurs, selon une coutume assez commune en Orient, ont des noms à peu prés semblables : Ooliba est ainsi nommée parce que c’est à Jérusalem qu’est latente ou le temple de Dieu ; Oolla est appelée « sa tente », parce qu’elle s’était fait un temple à elle, contrairement aux préceptes du Seigneur. Elles sont filles d’une même mère, Sara, femme d’Abraham. Oolla est la sœur aînée, parce que le royaume d’Israël était plus grand que celui de Juda. L’une et l’autre, dans leur jeunesse, c’est-à-dire quand Israël commençait à devenir un peuple, se sont livrées à l’idolâtrie en Egypte. Puis Oolla s’est donnée aux Assyriens. Cf. Ezech., xvi ; Ose., v, 13 ; vii, II ; viii, 9 ; xii, 1 ; IV Reg., xv, 19, et elle est devenue leur victime. Ooliba a imité les débordements de sa sœur et les a aggravés. Cf. Jer., iii, 8-11 ; Ezech., xvi, 47 ; IV Reg., xvi, 7, etc. Non seulement elle s’est livrée aux Assyriens, mais N aussi, après eux, aux Chaldéens.

Elle vit des hommes peints sur la muraille,

L’image des Chaldéens peinte au vermillon*.

Des ceintures autour des reins

Et des tiares avec des diadèmes sur la tête (fig. 487),

Ayant tous l’air de grands personnages.

C’était le portrait des fils de Babylone. Ezech., xxiii, 14-15.

  • Le bas-relief représentant Sargon, qui ornait un des murs

du palais de Khorsâbadet qui est conservé aujourd’hui au musée du Louvre, porte encore des restes de peinture au vermillon. Voir Sargon.


Ooliba sera punie de ses crimes. Ces Chaldéens, ces Assyriens, pour lesquels elle a abandonné son Maître, seront les instruments de la vengeance divine, elle et sa sœur seront châtiées comme des adultères. Ezech.

487. — Assyro-chaldéens. Brique émaillée en couleurs ornant un des murs du palais de Kalakb. Les vêtements sont de couleur jaune de deux nuances, avec des ornements blancs et jaune foncé. — D’après Layard, Monuments of Nineveh, t. ii, pi. 55.

xxiii, 1-49. Dans tout ce chapitre, l’idolâtrie est représentée comme un adultère, selon la métaphore" commune. Voir Adultère, t. i, col. 242.

    1. OOLIBAMA##

OOLIBAMA (hébreu : ’Ohôlibâmâh), nom d’une femme d’Lsaû et d’un chef édomite.

1. OOLIBAMA (Septante : ’0).’.âiy.i), Rlle d’Ana (voir Ana2, t. i, col. 532) et femme d’Ésaû. Gen., xxxvi, 2, 5, 14, 18, 25. Voir aussi Bééri 1, t. i, col. 1547. Dans la Gen., xxvi, 31, Oolibama porle le nom de Judith. L’explication des deux passages de la Genèse est obscure et difficile. Les commenlateurs admettent un double nom des femmes d’Ésaû, soit qu’elles aient reçu le second en épousant le fils d’Isaac, soit que ce nom ait un rapport avec leur descendance ou avec le pays qu’habitèrent les tribus auxquelles elles donnèrent naissance. Oolibama eut trois fils, Jéhus, Ihélon et Coré, Gen., xxxvi, 5, 14, 18, qui furent tous les trois’alluf ou chefs de tribus iduméennes. Oolibama était Ilorréenne d’origine, voir Ihélom, t. iii, col. 840, et elle put être l’occasion oujïiême la cause de l’établissement d’Ésaû dans le mont Séir

2. OOLIBAMA (Septante : ’Ohëîy-i ; ), un des chefs’allûf, d’Édom. Gen., xxxvi, 41 ; l Par., i, 52.

    1. OOLLA##

OOLLA (hébreu : ’Oôhlah ; Septante : ’Oo).â ; Alexandrinus : ’0'i.lâ), personnification, dans Ezéchie], xxiii, 4, 5, 36, 44, sous la forme d’une courtisane, de Samarie idolâtre, comme sa sœur Ooliba personnifie Jérusalem. Voir Ooliba.

    1. OOZAM##

OOZAM (hébreu : ’Ahuzzdm, « leur possession, » ou « le tenace » ; Septante : ’Qy/xix ; Alexandrinus : ’Q/zliy.), le premier des quatre fils que Naura donna

; iv. - sa