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OMBRE — ONAGRE

O

la lumière du jour empêche l’exécution de leurs mauvais desseins. En Dieu, il n’y a pas même l’ombre d’un changement, Jacob., i, 17, c’est-à-dire pas de variation si insignifiante qu’elle soit. Les anciennes institutions mosaïques n’ont été que l’ombre des choses futures. Col., ii, 17 ; Heb., viii, 5 ; x, 1. Ici l’idée exprimée est double : les choses de l’ancienne loi ont été insignifiantes, sans valeur pour le salut, si on les compare à celles de la loi nouvelle ; elles en ont cependant été la figure, de même que l’ombre portée par un objet reproduit quelque chose des contours de cet objet. En hébreu le même mot sélém signifie « ombre » et « image », parce que les premières figures ont été dessinées d’après les contours de leur projection sur une surface plane-Le texte de la Sagesse, xv, 4, appelle le peintre axia Dieu est le premier et le dernier, le commencement et la fin, Apoc, i, 8 ; Jésus-Christ l’est de même, Apoc., xxi, 6 ; xxii, 13 ; « celui par qui tout commence, celui à qui tout se termine, que nul ne précède, à qui nul ne succède, » comme le dit Bossuet, L’Apocalypse, i, 8 r dans ses Œuvres, Versailles, 1818, t. iii, p. 158. Voir A et û, t. i, col. 1.

OMER, mesure. La mesure hébraïque appelée inn, borner, est rendue ordinairement dans la Vulgate par corus et celle qui est appelée nny, ’ômér, par gomor. Voir Con, t. ii, col. 954, et Gomor, t. iii, col. 273.

    1. OMRAI##

OMRAI (hébreu : ’lmrî, « éloquent ( ?) ; » Septante : .’Ajjurpoiiu.), fils de Bonni et père d’Amri, de la tribu de

, . » 85 c

479. — La chasse à l’onagre. Bas-relief assyrien du British Muséum.

Ypâ<pos, « celui qui trace d’après l’ombre ; » Vulgate : umbra piclurse, « ombre de peinture. » Le texte hébreu de Ps. xxxix (xxxviii), 7, dit que l’homme passe « comme une ombre », et les versions traduisent « comme une image », en prenant l’un pour l’autre les deux premiers sens de sélem. — 5. L’inconsistance. La vie de l’homme passe comme l’ombre. Cette image est fréquente dans la Sainte Écriture. I Par., xxix, 15 ; Job, vin, 9 ; Ps. xxxix (xxxviii), 7 ; cxliv (cxliii), 4 ; Eccle., vu, 1 ; Sap., ii, 5. Les jours de l’homme sont comme l’ombre qui s’allonge, Ps. en (ci), 12, comme l’ombre à son déclin, Ps. cix (cvm), 22, comme l’ombre qui ne s’arrête pas. Job, xiv, 2. Le soir surtout, l’ombre s’allonge de plus en plus et semble précipiter sa marche implacable pour faire bientôt place à la nuit, qui, en Palestine, n’est séparée du jour que par un court crépuscule. Les méchants et les faux biens de ce monde participent naturellement à la condition de l’homme et passent comme l’ornbre. Eccle., viii, 13 ; Sep., v, 9,

H. Lesêtre.
    1. OMÉGA##

OMÉGA, nom de la dernière lettre de l’alphabet grec, Q, employé dans l’Apocalypse, ! , 8 ; xxr, 6 ; xxii, 13, pour signifier fin, le dernier. Cf. Is., xliv, 6 ; xlviii, 12.

Juda. Un de ses descendants, Othéi, habita Jérusalem après le retour de la captivité de Babylone. I Par., IX, 4. — Un autre Israélite, père de Zachur, qui travailla à la reconstitution des murs de Jérusalem du temps de Néhémie, II Esd., iii, 2, s’appelle aussi en hébreu’lmrî, mais la Vulgate a écrit son nom Amri.

ON (hébreu : ’On ; Septante : ’IDiioûtioXic), nom hébreu de la ville d’Egypte que les Septante et la Vulgate appellent Héliopolis d’après le nom que lui avaient donné les Grecs. Gen., xli, 45, 50 ; Ezech., xxx, 17. Voir Héliopolis 1, t. iii, col. 571.

    1. ONAGRE##

ONAGRE (hébreu : péré’, et une fois’ârôd, Job, , xxxix, 5 ; chaldéen : ’ârod ; Septante : ôveq-po ; , ovoç âypioc, ovoç êpeuitriç ; Vulgate : onager), quadrupède de l’ordre des jumentés, souvent confondu avec l’âne sauvage. Voir Ane, t. i, col. 566.

1° Histoire naturelle. — 1. Les anciens ont connu sous le nom d’  « onagre », <et beaucoup de modernes, désignent par le même nom, équivalant à celui d’âne sauvage, un quadrupède presque indomptable, même quand il nait en captivité ou qu’on le prend tout jeune,