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OLIVIERS (MONT DES)


17, En s’y rendant un jour, alors que la faim le pressait, il aperçut, à quelque distance du chemin, un figuier couvert de feuilles, mais sans fruits, car ce n’était pas la saison des figues. « Tu n’en produiras plus jamais, » dît le riauveur, préparant une leçon pour ses disciples. Le lendemain matin comme ses disciples s’émerveillaient de trouver le figuier complètement desséché, Jésus leur dit : « En vérité si vous aviez une foi sans hésitation, non seulement vous feriez la même chose pour ce figuier, mais si vous disiez à cette montagne (indiquant sans doute le mont des Oliviers où ils passaient), lève-toi et va le jeter à la mer, elle le ferait, a Matth., xxi, 18-22, Marc, xi, 11-27 ; Luc., xxi, 37. — Dans

indices précurseurs de la grande guerre, qui devait surgir et amener la ruine de la ville sainte et du Temple qu’ils avaient sou3 les veux. Il leur parla en même temps de la dernière période du monde et de ses dangers. Matth., xxiv ; Marc, xm ; Luc, xxi, 5-37. Plusieurs autres enseignements paraissent avoir été donnéi-par le Maître à ses disciples en cet endroit. Cf. Matth., xxv. Le quarantième jour après sa résurrection, Jésus se retrouvait au mont des Oliviers, non loin de l’endroit dont nous venons de parler, au milieu de ses disciples. Il venait de prendre avec eux son dernier repas et de leur donner ordre de ne pas s’éloigner de Jérusalem pour v attendre l’effusion de l’Esprit-Saint qu’il leur

476. — Le mont des Oliviers vu du sud-est. D’après une photographie de M. L. Heidet.

ses Séjours à Jérusalem, le Sauveur se retirait encore fréquemment au jardin des Oliviers, en l’endroit appelé Gethsémani. C’est là qu’il vint, après la dernière cène, avec Pierre, Jacques et Jean, pour prier son Père et attendre l’heure de se livrer pour le salut du monde.

— Sur le flanc de la montagne, au-dessus de ce jardin, on se trouvait en face du Temple et le regard embrassait toute l’esplanade sur laquelle s’élevait le majestueux édifice avec toutes ses dépendances, et au delà la ville entière formant autour du sanctuaire un hémicycle de l’aspect le plus imposant. Peu de jours avant sa Passion, le Seigneur, pour se reposer sans doute de la fatigue de ses prédications, était venu s’asseoir en cet endroit qui était probablement en la possession de l’un de ses disciples ou de ses amis. Quelqu’un de sa suite venait de lui faire remarquer en sortant du Temple la grandeur des pierres et la splendeur des constructions. « De tout cela, avait dit le Sauveur, il ne restera pas pierre sur pierre. » Pierre, Jacques, Jean et André s’élant approchés du Maître lui demandèrent : Quand donc cela arrivera-t-il ? Jésus leur exposa les

avait promis. « Vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, en Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. » Comme il venait de dire ces choses, à la vue de tous il commença à s’élever et bientôt un nuage le déroba aux yeux des disciples. Tandis qu’ils regardaient encore, deux hommes vêtus de blanc apparurent devant eux, leur disant : « Pourquoi continuez-vous à regarder le ciel ? Ce Jésus qui vient de monter au ciel en reviendra de la même manière. » Du mont „des Oliviers les apôtres retournèrent à Jérusalem et allèrent s’enfermer au Cénacle pour attendre la réalisation de la promesse du Maître. Act., i, 2-14. Cf. Luc, xxiv, 45-53 ; Marc, xvi, 15-20.

Quelques années plus tard, sous le procurateur Félix (52-60), un da ces faux messies, contre lesquels Jésus avait voulu prémunir ses disciples, quand il leur indiquait les signes de la ruine de Jérusalem, venu d’Egypte réunissait ses sectateurs à cette même montagne, leur annonçant qu’à son commandement seul les murs de Jérusalem tomberaient comme autrefois les murs de Jéricho. Le procurateur avait envoyé ses troupes