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OLIVIERS (MONT DES)


régulières semblables à des chambres paraît marquer, à l’ouest à’eUAzarîéh et tout près, le site de la Béthanie êvangélique. Un second groupe sur le pied méridional de la montagne, entre la colline ftelr’Azarîéh et Djebel Baten el-tiaûâ, indique peut-être le noyau primitif de Bethphagé dont le développement a dû s’opérer graduellement sur l’extrémité sud de la montagne et jusqu’au sommet. Un troisième groupe plus considérable se trouve à la base du revers oriental de la montagne, au nord d’el-’Azariéh. Les indigènes lui donnent au centimètres de côté, orné sur ses faces de deux demicolonnes ioniques et de deux pilastres du même ordre aux angles, surmonté d’une pyramide de quatre mètres de hauteur. Les indigènes, le connaissent sous le nom de Kûfiéh bent Fara’ûn ou Kûfiéh Zaùdjet Fara’ûn, « la coiffe de la fille » ou « de l’épouse de Pharaon ». Les chrétiens et les juifs le tiennent pour le tombeau du prophète Zacharie. Le second monument que l’on rencontre cinquante mètres plus au nord, haut de quatorze mètres et demi, est appelé par les indigènes Tan 473. — Le mont des Oliviers. D’après un plan du moyen âge, dans les Gesta Dei per Francos, de Bongars.

jourd’hui le nom A’eUJiidrah, « le lieu des puits ; » c’est, pensons-nous, l’emplacement de l’antique Bahurim que nous allons retrouver bientôt. Un quatrième groupe garde encore la réserve d’eau de pluie nécessaire aux habitants d’el-’Aîsaouîéh, petit village situé à deux kilomètres au nord-est de Jérusalem, près du chemin d’Anathoth, et au nord A’el-Biârah dont il est séparé par le contrefort de la montagne au pied duquel se trouve ce dernier endroit. El-’Aisaoutéh passe pour être Nobé, Is., x, 32, ou Laïsa, t- 30. Le mont des Oliviers, qui forme le côté oriental de la vallée de Josaphat, a presque toujours été le grand cimetière de Jérusalem. Le village de Silûdn n’est qu’une vaste nécropole antique dont les chambres sépulcrales auxquelles ont été rattachésdes appartements construits, servent de demeure à la population et d’étable pour son bétail. Deux monuments annexés à des cavernes sépulcrales se voient au nord. Le plus méridional entièrement taillé dans le roc vif est un grand cube de cinq mètres vingt-cinq

tur Fara’oûn, « le bonnet de Pharaon. » Les chrétiens et les juifs ont cru reconnaître en lui le monument appelé, I (III) Reg., « la main d’Absalom. » Voir Absalom, t. i, col. 98 ; Main d’Absalom, t. iii, col. 585-586. Derrière ce monument, à l’est, on voyait, il y a quelques années, la façade d’un sépulcre ornée d’un fronton sculpté désigné du nom de Josaphat, roi de Juda, voir t. iii, col. 1654 et fig. 284 ; elle a disparu ensevelie sous la terre et les pierres. Ces monuments paraissent du moins antérieurs à l’ère chrétienne. Il en est de même de la caverne sépulcrale située entre les deux, et appelée « tombeau de saint Jacques ». Voir t. iii, col. 10871088 et fig. 201.

Les variations et contradictions perpétuelles dans l’attribution de ces monuments démontrent qu’il n’est resté aucune tradition certaine à leur sujet. Une caverne des plus curieuses est celle connue sous le nom de « tombeau des prophètes » (fig. 475), située au-dessus de celle-ci à 450 mètres, à l’est, vers le sommet de la