Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/916

Cette page n’a pas encore été corrigée

1775

OISIVETÉ — OLIVIER

1776

Dans les autres, on donnait un salaire à dix hommes chargés d’assurer une assistance convenable à la synagogue au moment de la prière. Cf. Buxtorf, Lexicon chai. talm. rabb., Bâle, 1640, col. 292 ; Reland, Antiquitates sacrx, Utrecht, 1741, p. 69. Ces « dix oisifs » n’étaient ni des lettrés, ni des dignitaires, que d’ailleurs on aurait eu peine à rencontrer dans les villages-Cf. Schûrer, Geschichte des jûdiscken Volkes im Zeitalterj.

C, Leipzig, t. ii, 1898, p. 442.

H. Lesêtre.

1. OLEARIUS Gode f roi, théologien protestant, né à Halle le 1 er janvier 1604, mort dans cette ville le 20 février 1685. Après avoir enseigné la philosophie à Wittenberg, il fut ministre, puis surintendant à Halle-Parmi ses écrits : Erklârung des Bûches Hiob in LV Predigten, in-4°, Leipzig, 1633 ; Bibliotheca theoreiticopractica adnotata, in-4°, Halle, 1676. — Voir Walch, Biblioth. theologica, t. iv, p. 407, 982, 1071.

B. Heurtebize.

2. OLEARIUS Jean, frère du précédent, théologien protestant, né à Halle le 17 septembre 1611, mort à Weissenfels le 14 avril 1684. Il fut docteur en théologie de l’université de Wittenberg, surintendant de Querfurt, conseiller du consistoire et enfin surintendant général à Weissenfels. Parmi ses nombreux écrits : Biblische Erklârung, 5 in-f°, Leipzig, 1678-1681.

    1. OLEASTER##

OLEASTER (Jérôme), théologien catholique portugais, appelé aussi Jérôme de Azambuja, du nom d’un bourg de Portugal, mort en 1563. Il entra, le 6 octobre 1520, dans l’ordre des Frères prêcheurs, au célèbre couvent de Batalha. Très versé dans la connaissance du latin, du grec et de l’hébreu, il fut un habile jurisconsulte et un très savant théologien. En 1545, sur la demande de Jean III, roi de Portugal, il se rendit en Italie, avec plusieurs religieux de son ordre, pour assister au concile de Trente. À son retour, le même souverain lui proposa l’évêché de l’île de Saint-Thomas (Sâo Thomé), dans le golfe de Guinée ; mais il refusa, pour ne pas interrompre ses travaux. Peu de temps après, il fut nommé inquisiteur par le cardinal Henri et il exerça successivement les principales charges de son ordre dans sa province ; au moment de sa mort il était provincial. On a de lui : Commentaria in Pentatew chum Moysi, hoc est in quinque primos Bibliorum libros ; quibus juxta Magistri sancti Pagnini Lucensis interpretationem Hebraica veritas cum ad genuinum literss sensum, tum ad mores informandos ad unguem enucleatur, in-f », Lisbonne, 1556 ; in-f », Anvers, 1568 ; in-f », Lyon, 1586 et 1589. ~ In Esaiani commentaria, in-f », Paris, 1623 et 1658. — Il avait, croit-on, composé aussi des commentaires des livres des Rois, des Psaumes, de Jérémie et des petits prophètes ; mais ils n’ont pas été publiés. Voir dans Nicolas Antonio, Bibliotheca hispana, in-f », Rome, 1672, t. i, p. 448 ; Echard, Sc7-iptores ordinis Prœdicatorum, in-f », Paris, 1719-1721, t. ii, p. 182 et 335. A. Régnier.

    1. OLIVE##

OLIVE, fruit de l’olivier. Le fruit porte le même nom que l’arbre en hébreu, en grec et en latin. Voir Olivier 1. Il est mentionnées., xvii, 6 ; xxiv, 13 ; Mich., vi, 15, etc. Les noyaux d’olives sont appelés dans la Vulgate : ossa olivanim. Baruch., vi, 42. Les Septante ont dans ce passage ta Tritupa, « son » du blé, ce qui désigne sans doute des espèces de gâteaux de son que les femmes babyloniennes faisaient brûler comme un charme pour attirer les hommes en l’honneur de la déesse Istar. Voir Schleusner, Novus thésaurus philologicus, t. vi, 1821, p. 547.

    1. OLIVETAN Pierre Robert##

OLIVETAN Pierre Robert, parent et compatriote de Calvin, né vers la fin du xve siècle à Noyon, mort à Ferrare, en Italie, en 1538. Il habita successivement

Genève et Neufchâtel en Suisse. C’est àNeufchàtel qu’il commença la première traduction française protestante de la Bible. Sur cette traduction, voir t. ii, col. 2363.

1. OLIVIER (hébreu : zaif ; Septante : èXotfa ; Vulgate : oliva), arbre dont la culture était très répandue en Palestine.

I. Description. — Dans la série végétale, les Oléacées forment une famille des plus naturelles à fleurs gamopétales régulières pourvues de deux étamines. Ce sont des arbres et arbrisseaux à feuilles opposées répandus dans les parties tempérées-chaudes de l’hémisphère boréal. Leur nom vient des oliviers qui en constituent le principal genre, et spécialement de VOlea europea (fig. 471) spontané dans une foule d’endroits rocailleux de la région méditerranéenne dont il caractérise bien

471. — Olea Europea.

la végétation. Ce type est très variable, et il faut sans doute lui rattacher comme simple race propre à l’Asie centrale YO. cuspidata décrit à part dans le Prodrome par de Candolle. La plante sauvage et rabougrie, connue sous le nom d’Oléastre, a ses rameaux latéraux souvent terminés en pointe épineuse avec des feuilles petites et coriaces, tandis que l’espèce améliorée par la culture et par des sélections méthodiques a fourni des races plus vigoureuses, à feuilles larges, et surtout plus fertiles. L’olivier sans atteindre jamais les dimensions d’un grand arbre, est doué d’une extrême longévité : son bois jaune veiné de brun est dur et susceptible de prendre un beau poli. Du tronc assez inégal s’élancent de fortes branches dressées d’un blanc grisâtre. Les feuilles persistantes ont un limbe ovale lancéolé, entier, atténué en court pétiole, glabre et d’un vert cendré en dessus, blanc-soyeux en dessous avec la nervure médiane seule saillante. De nombreuses petites fleurs blanches sont groupées en c inflorescences axillaires ou terminales, forméesd’un calice campanule, d’une corolle en roue, et d’un ovaire libre à deux loges devenant à la fin un fruit charnu, penché sur son pédon-