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1745

    1. ODOLLAM##

ODOLLAM (CAVERNE D’) — ŒCOLAMPADE

1746

David s’était écrié : « Qui me donnera à boire de l’eau de la citerne qui est à la porte de Bethléhem ? » II Reg., xxiii, 15, il avait dû penser qu’il exprimait un de ces désirs irréalisables dont on croit l’accomplissement impossible, et lorsqu’il vit qu’on l’avait pris au mot, il ne voulut point boire et offrit l’eau à Dieu en libation à cause du danger auquel s’étaient exposés pour lui ses trois héros et de la fatigue qu’ils avaient endurée ; il refusa de s ; boire le sang de ses guerriers ».

Tant qu’on a placé la caverne d’OdolIam à Khareitoun, beaucoup d’interprètes ont pensé que c’était là que s’était passé l’épisode raconté dans I Reg., xxiv, 1-8, lorsque Saûl, s’arrêtant à l’entrée de la caverne où était couché David, eut la vie sauve grâce à la générosité de celui qu’il voulait faire périr. Ce qui vientd’être dit montre que cette identification est fausse ; la difficulté d’accès de Khareitoun suffit d’ailleurs à le montrer. Liévin, Guide, t. ii, p. 81-82. Au surplus, le texte sacré ne place pas la scène à Odollam, mais du côté d’Engaddi. I Reg., xxiv, 1. « Les Bédouins de la contrée et quelques Bethlémitains, dit Liévin, ibid.,

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458. — Plan de la caverne de Khareitoun. D’après 0. Fraas, Ans dem Orient, Stuttgart, 1867, p. 80.

p. 82, montrent la grotte de Saûl, qu’ils appellent Moghâret-ChaouI, à Oum et-Talâa (la mère de la Montée), point culminant qui se trouve du côté de l’Orient, à une heure 35 minutes de Bethléhem, Il y a là des citernes, des grottes, des parcs de brebis et quelques ruines, probablement celles d’une forteresse… Il n’y avait là aucun village… On (y) voit encore aujourd’hui des parcs (de brebis, I Reg., xxiv, 4) et des grottes, » et elle est sur le chemin d’Engaddi, que David avait dû quitter lorsqu’il avait appris que son ennemi l’y poursuivait. Quoi qu’il en soit de la véritable position de la caverne où entra Saûl, ce n’est certainement pas celle d’Odollam.

F. VlG0UROUX. v

    1. ODOLLAMITE##

ODOLLAMITE (hébreu : ’Adullâmi ; hâ-Âdullàmî ; ’OSoXXaLi-cri), habitant d’Odollam, ou originaire de cette ville. Gen., xxxviii, 1, 12, 20. Hiras, ami de Juda, fils de Jacob, était Odollam ite. Voir Hiras, t. iii, col. 719.

    1. ODON d’Asti##

ODON d’Asti, moine bénédictin en Piémont, vivait vers l’an 1120. Il est auteur d’un commentaire sur les Psaumes, Expositio in Psalmos, publié d’abord parmi les/ œuvres de Brunon, évêque d’Asti, auquel il est dédié. D se trouve au t. CLXV (col. 1141) de la Patrologie latine de Migue. Clair et précis, ce commentaire s’arrête après le cxe Psaume. — Voir dom Ceillier, Hist. générale des auteurs ecclésiastiques, t. xxi (1757), p. HO ; Ziegelbauer, Hist. rei lit. Ord. S. Benedicti, t. i, p. 60 ; t. iv, p. 35, 83 ; Fabricius, Biblioth. lalina medix setatis, t. v (1858),

p. 147.

B. Heurtebize.
    1. ODOVIA##

ODOVIA (hébreu : Hôdavyàh [voir OdoïaI ; Septante : ’QSouta), lévite dont les descendants, au nombre

de soixante-quatorze, revinrent de Babylone en Palestine avec Zorobabel. I Esd., ii, 40 ; II Esd., vil, 44. Dans ce dernier passage, la forme hébraïque de son nom est contractée en Hodvàh (chethib), Hodyâh (kerî) (Septante : OûSoina ; Vuigate, Oduia). Le Juda de I Esd., m, 9, peut être le même qu’Odovia, sous une formealtérée, parce qu’il est nommé avec les mêmes personnes dans I Esd., ii, 40 ; II Esd., vii, 43. Voir Juda 2 t t. iii, col. 1756.

    1. ODUÏA##

ODUÏA, nom dans la Vuigate de trois Israélites. Surce nom, voir Odoïa.

1. ODUÏA (hébreu : Hôdavyàh ; Septante : ’QSoyfa), fils d’Adana et père de Mosollam, de la tribu de Benjamin. Un de ses descendants, Salo, habita Jérusalem au retour de la captivité. I Par., ix, 7 ; cf. ꝟ. 3.

2. ODUIA (hébreu : Hôdayevdhù [chethib], Hôdavyâhû [keri] ; Ssptante : ’OSoXia ; Alexandrinus : ’Q80u’ia), fils aîné de’Élioénaï, descendant de Zorobabel.

I Par., iii, 24.

3. ODUIA, forme, dans II Esd., vii, 44, du nom qui est écrit ailleurs Odovia. Voir Odovia.

    1. ODULLAM##

ODULLAM, orthographe dans la Vuigate, Jos., xii, 15, du nom de la ville de Juda qui est appelée ailleurs Odollam. Voir Odollam, col. 1740.

ŒCOLAMPADE Jean, théologien allemand, l’un des fondateurs du protestantisme, né en 1842 à Weinsberg, petite ville qui appartenait au Palatinat, mort le 24 novembre 1531, à Bâle. Son vrai nom, dont on n’a pas pu fixer l’orthographe avec certitude (peut-être Hussgen ou Heussgen), fut transformé en Hausschein par ses amis, désireux de lui donner un sens [lumière de la maison) qui fut facile à ti*aduire en grec, suivant la coutume de l’époque. Il fit ses études d’abord dans sa ville natale, puis à Heilbronn, à Bologne et àHeidelberg.

II prit en octobre 1503 le grade de maître es arts, et peu après l’électeur palatin Philippe lui confia l’éducation de ses enfants. Après avoir été ordonné prêtre, il revint à Weinsberg, où ses parents lui procurèrent une prébende. Mais désirant ardemment poursuivre l’étude de l’hébreu et du grec, il se rendit d’abord à Stuttgart, où il fut accueilli par J. Reuchlin, puis à Tubingue, où il fit la connaissance de Mélanchthon. En 1515, l’évêque de Bàle, Christophe von Utenheim, l’appela dans cette ville comme prédicateur : c’est là qu’il fréquenta Érasme, et que, grâce à sa connaissance de l’hébreu, il put l’aider de ses conseils dans la composition de ses commentaires du Nouveau Testament ; c’est là aussi qu’il prit ses grades en théologie, de 1515 à 1518. Cette année même, il fut nommé prédicateur de la cathédrale d’Augsbourg. C’est dans cette ville qu’il commença à être troublé par les idées des réformateurs, et même à défendre les doctrines de Luther dans quelques polémiques auxquelles il prit part, entre autres avec le dominicain Jean Eck. Il hésita néanmoins quelque temps avant de se décider tout à fait. Il eut même un retour vers le catholicisme, pendant lequel il entra au couvent d’Altenmunster, de l’ordre de Sainte-Brigitte (23 avril 1520). D’abord heureux dans la paix du cloître, il ne tarda pas à être sollicité de nouveau par les luttes extérieures. Il publia-divers écrits fort peu orthodoxes (pour la défense de Luther, sur le culte de la sainte Vierge, sur l’eucharistie, sur la confession), qui faillirent compromettre l’ordre dont il faisait partie. Enfin, à l’occasion d’une maladie grave qui lui rendit les austérités impossibles, il quitta le monastère, avec la permission de ses supérieurs, en février 1522. Dès lors, il mena une vie agitée. En novembre 1522, il arriva à Bâle. Là il s’em-