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LÉGUMES - LEIGH


nourriture commune en regard de la chair des animaux gras, qui est un aliment de fête. Prov., xv, 17.

Mieux vaut un plat de légumes avec de l’affection Qu’un bœuf gras avec de la haine.

Dans la crainte de contracter une souillure légale en se nourrissant des viandes provenant de la table royale, Daniel et ses trois compagnons demandèrent au chef des eunuques de leur servir seulement des légumes et de l’eau. Dan, i, 12, 16. À Rome, certains fidèles convertis du judaïsme se faisaient scrupule de manger de la viande achetée au marché, craignant sans doute qu’elle n’eût été immolée aux idoles, et ne mangeaient que des légumes. Rom., xiv, 2. On faisait cuire les légumes au pot, IV Reg., iv, 38, dans l’eau, ou on les assaisonnait avec de l’huile et des condiments divers, on en faisait une sorte de purée. Gen., xxv, 29, 34. Il est fait mention de jardins potagers, où on les cultivait, Deut., xi, 10 (hébreu) ; III Reg., xxi, 2 ; on les cultivait aussi en pleine campagne, IV Reg., IV, 39, où l’on en rencontrait des champs entiers. II Reg., xxiii, 11. — Sous le ciel de feu de la Palestine, s’ils ne sont pas. arrosés, ils se dessèchent promptement comme l’herbe et ils servent d’image de la prospérité passagère des méchants. Ps. xxxvii {Vulgate, xxxvi), 2. — De la graine si petite du sénevé s’élève une plante qui dépasse tous les légumes iu plantes potagères : et cette croissance qui paraît si disproportionnée avec ses origines est dans la parabole l’image de l’extension du royaume de Dieu. Matth., xiii, 32 ; Marc, iv, 32. — Pour faire parade de leur zèle à observer la loi, les pharisiens avaient étendu les prescriptions au sujet de la dîme jusqu’aux moindres produits de leurs jardins, aux légumes, Luc, xi, 42, quoique la loi ne demandât la dime que du revenu en blé, viii, huile. Lev., xxvii, 30 ; Nom, , xviii, 12 ; Deut., xiv, 22, 23.

2° Différents légumes verts ou secs entraient dans l’alimentation des Hébreux. Voici ceux qui sont désignés nommément :

Ail, hébreu : sûm ; Septante : Ta uxôpSa, " Vulgate : allia. Num., xi, 5. Voir t. i, col. 310.

Chicorée, une des plantes comprises sous le nom général d’herbes amères (hébreu : merôrîm). Exod., xii, S ; Num., ix, 11. "Voir t. ii, col. 697, et t. iii, col. 600.

Concombre, hébreu : qiSSu’im ; Septante : aUvoc, Vulgate : cucumeres. Num., xi, 5 ; Is., i, 8 ; Baruch, vi, 69. "Voir t. ii, col. 890.

Fève, hébreu : pôl ; Septante : x15au.oç ; "Vulgate : faba. II Reg., xvii, 28 ; Ezech., iv, 9. Voir t. ii, col. 2228.

Laitue, une des herbes amères, merôrîm, du repas pascal. Exod., xii, 8 ; Num., ix, 11. Voir t. iii, col. 600.

Lentille, hébreu : ’âdâéim ; Septante : œaxoç ; Vulgate : lens. Gen., xxv, 34 ; Il Reg.. xvii, 28 ; xxiii, 11 ; Ezech., iv, 9. Voir col. 164.

Melon, hébreu : ’âbattihini ; Septante : jtsirwv ; Vulgate ; pepones. Num., xi, 5.

Oignon, hébreu : besalim ; Septante : xp<5u, uvjov ; Vulgate : cèpe. Num., xi, 5.

Poireau, hébreu, hâsîr ; Septante : iupâ<rov ; Vulgate : porrunt. Num., xi, 5.

Vesce. Voir Fève, t. ii, col. 2228.

E. Levesque.

    1. LÉHÉMAN##

LÉHÉMAN (hébreu : Lahmâs ; Septante : Vaticanus : Mor^ç ; Alexandrinus : Aau.àî), ville de la tribu de Juda, mentionnée une seule fois dans l’Écriture, Jos., xv, 40. Au lieu de lahmâs, on trouve, dans un certain nombre de manuscrits hébreux, Lahmâm. D’autres offrent une lecture douteuse à cause de la ressemblance du D, samech, et du D, mém final. Les Septante ont adopté la première leçon, comme on peut le voir, malgré la corruption du texte en certains manuscrits. Seule la Vulgate a Léhéman, et encore rencontre-ton en beaucoup de manuscrits et de vieilles éditions Léé

mas ou Lékémas. Cf. B. Kennicott, Vêtus Testamentum heb. cum variis leclionibus, Oxford, 1776, t. t, p. 465 ; J.-B.De Rossi, Variée lectiones Vet. Testamenli, Parme, 1785, t. ii, p. 90 ; C. Vercellone, Varix lectiones Vulgatse latinx, Rome, 1864, t. ii, p. 44. Léhéman fait partie du deuxième groupe des villes de ce la plaine » ou Séphélah. On l’identifie d’une manière satisfaisante avec hhirbet el-Lahm, au sud de Beit-Djibrîn. Cf. Survey

of Western Palestine, Memoirs, Londres, 18811883, t, iii, p. 261.

A. Legendre.
    1. LÉHETH##

LÉHETH (hébreu : Yahat ; Septante : ’IÉ6), fils aîné de Séméi, de la tribu de Lévi. C’était le chef d’une l’amille gersonite Ju temps de David. I Par., xxiii, 10-11. C’est par altération du nom que la Vulgate porte Léheth au lieu de Jahath. Voir Jahath, t. iii, col. 1105.

LE H1R Arthur Marie, né le 5 décembre 1811, à Morlaix (Finistère), mort à Paris le 18 janvier 1868. Entré au séminaire de Saint-Sulpice le 10 octobre 1833, il devint professeur, au même séminaire, de théologie pendant les premières années de son enseignement, puis d’Écriture Sainte et d’hébreu jusqu’à sa mort. Peu de temps auparavant, le nonce du pape à Paris avait appris que Pie IX appelait M. Le Hir à Rome pour prendre part aux ravaux préparatoires du concile du Vatitican. Voir sa notice, p. iv-xxiv de V Introduction aux Etudes bibliques. Cette introduction est de M. Grandvaux, directeur au séminaire de Saint-Sulpice, lequel a publié, après la mort de M. Le Hir, les ouvrages que nous avons de lui, savoir : — 1. Études bibliques, avec Introduction et sommaires, 2 in-8°, Paris, 1869. Les articles qui composent ce recueil avaient presque tous paru, du vivant de l’auteur, dans les Etudes religieuses, publiées par des Pères de la Compagnie de Jésus, III » série, t. viii, ix, x, xi, xii, xm ; IV » série, t. i, il.

— 2. Le livre de Job ; Traduction sur l’hébreu et commentaire, précédé d’un Essai sur le rythme chez les Juifs, et suivi du Cantique de Débora et Psaume ex, in-8°, Paris, 1873. — 3. Les Psaumes traduits de l’hébreu en latin, analysés ef annotés en français, avec la Vulgate en regard et l’indication des différences entre les deux versions, in-12, Paris, 1876. — 4. Les, tris ogrands Prophètes, haïe, Jérémie, Ezéchiel ; analyses et commentaires, avec traduction de l’hébreu en français des parties principales, in-12, Paris, 1876. — 5. Le Cantique des Cantiques, avec traduction spéciale sur l’hébreu et commentaires, précédé d’une Etude sur le vrai sens du Cantique, par M. l’abbé Grandvaux, in-8°, Paris, 1883 ; fait partie de la grande Bible publiée par le libraire Lethielleux. — 6. Résumé chronologique de la vie du Sauveur, publié par M. Vigouroux dans L’Université catholique, mai et juin 1889, t. i, p. 6-27, 189-202. Cf. Bibliothèque sulpicienne, 3 in-8°, Paris, 1900, t. ii, p. 292-299. M. Renan, qui avait été l’élève de M. Le Hir, a ainsi résumé, dans ses Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, p. 273, les qualités de son ancien maître : « M. Le Hir était un savant et un saint ; il était éminemment l’un et l’autre. » L. Bertrand.

    1. LEIGH Edouard##

LEIGH Edouard, exégète protestant anglais, né le 23 mars 1602^ à Shawell, comté de Leicester, mort le 2 juin 1671’, dans son domaine de Rushall Hall, dans le comté de Stafford. Il fit ses études à Oxford, où il s’adonna particulièrement à l’histoire, au droit et à la théologie. Après un court séjour en France, en 1625, il se. rendit à Banbury, dans le comté d’Oxford, où il suivit les prédications du ministre puritain William Wheatly, pour qui il professait une grande admiration. Le 30 octobre 1640, il fut nommé, par la ville de Stafford, membre du Parlement ; il fit d’abord partie de l’opposition, puis il adopta des idées plus modérées ; mais il fut compris dans les membres du Long Parle IV. - e