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OBED

OBEISSANCE

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6. OBED (Septante : ’Qgi-8 ; Alexandrinus : ’I(o6t 1 S) i père d’Azarias qui vivait du temps de la reine Athalie, II Par., xxiii, 1. Voir Azarias 16, t. i, col. 1301.

    1. OBÉDÉDOM##

OBÉDÉDOM (hébreu : Ôbëd’Ëdôm, « serviteur d’Édom » ), nom d’une ou plusieurs personnes dont le nombre est difficile à déterminer. La signification même du nom est obscure. Quelques modernes prétendent avec B. Stade, Geschichle Isræls, p. 121, qu’Édom désigne ici une divinité. Voir W. Mûller, Asien und Europa næh aîtâgyptischen Denkmàlern, 1893, p. 315. Mais il n’est pas croyable que des lévites aient porté un nom idolâtrique.

i-3. OBÉDÉDOM (Septante : ’AgeSSapa, II Reg., vi, 10-12 ; I Par., xiii, 13-14 ; ’AêSeSôn, II Par., xxv, 24 ; Alexandrinus : ’Age88a8d|i, ’AgcSSapàv, ’IagSoSop), propriétaire de la maison dans laquelle fut déposée l’arche d’alliance, lorsque David la transportait de Cariathiarim à Jérusalem. Quand elle fut arrivée près du lieu où habitait Obédédom, Oza l’ayant témérairement touchée, parce qu’il la croyait en danger de tomber, fut frappé subitement de mort. Effrayé de cet accident, David n’osa point transporter l’arche dans l’endroit qu’il lui avait préparé dans sa propre maison et il la laissa en dépôt dans celle d’Obédédom. Elle devint pour ce dernier une source d’abondantes bénédictions, ce que voyant David, il revint à son premier projet et la transporta solennellement trois mois après dans sa capitale. II Reg., vi, 8-17 ; I Par., xiii, 13-14.

La personalité d’Obédédom soulève de nombreuses difficultés qu’on ne peut résoudre avec une pleine certitude. Il est qualifié de « Géthéen ». II Reg., vi, 10, 11 ; I Par., xiii, 13. Plusieurs commentateurs concluent de là que c’était un Philistin, originaire de Geth. D’autres pensent qu’il est appelé Géthéen parce que, quoique israélite d’origine, il avait séjourné longtemps à Geth. Le plus grand nombre croient qu’il était lévite, et que Géthéen signifie qu’il était originaire de Geth-Remmon, ville lévitique de la tribu de Dan assignée aux fils de Caath. Jos., xxi, 24 ; I Par., vi, 69. — L’opinion qu’il était lévite est la plus vraisemblable. Le premier livre des Paralipomènes, IPar., xv, 18, 24, nomme un Obédédom, qui vivait du temps de David et qui était portier de l’arche. Le texte, cf. y. 25, ne le distingue en aucune façon de celui chez qui l’arche avait été déposée, et il est donc naturel de ne voir là qu’un seul et même personnage. — D’Obédédom, portier du Temple, était issue une nombreuse famille, composée de soixante-deux personnes, d’après I Par., xxvi, 4-8, et le texte remarque expressément, ꝟ. 5, au sujet des nombreux enfants d’Obédédom, que « Dieu l’avait béni », ce qui paraît être une allusion à la bénédiction de II Reg., vi, 11 ; I Par., xiii, 14. — D’après I Par., xvi, 38, un Obédédom, également lévite, fut aussi chef à la même époque d’une famille de soixante-deux portiers, mais cet Obédédom est appelé fils d’Idithun, t- 38, et était par conséquent Mérarite (voir Idithun, t. iii, col. 807), tandis que l’Obédédom de I Par., xxvi, 4, était Corite, ꝟ. 1, et par conséquent Caathite. Voir Corite, t. ii, col. 1005. Il y eut donc deux lévites, chefs de portiers, appelés l’un et l’autre Obédédom, à moins d’admettre une faute dans le texte actuel, ce que l’on ne peut établir. — Outre les Obédédom portiers, il est encore question d’un Obédédom musicien qui prit part en cette qualité au transfert de l’arche à Jérusalem. Il est nommé deux fois avec Jéhiel. I Par., xv, 2l ; xvi, 5. Comme Obédédom le portier avait été déjà mentionné en cette qualité, xv, 18, et qu’il l’est de nouveau au ꝟ. 24, il est peu probable qu’il reparaisse comme musicien dans la même série d’énumération au ꝟ. 21, quoique cette opinion compte des partisans qui s’appuient sur cette circonstance, qui ne laisse pas que d’être embarrassante, qu’Obédédom le portier est as socié à Jéhiel aussi portier, t. 18, et qu’il en est de même au ꝟ. 21 et xvi, 5, où ils sont nommés également l’un à côté de l’autre comme jouant du kirtnôr.

4. OBÉDÉDOM (Septante : ’A68e5ô|j.), gardien des vases sacrésilu temps d’Amasias, roi de Juda. Joas, roi d’Israël, ayant vaincu Amasias, prit à Jérusalem « tout l’or et l’argent et tous les vases qui se trouvaient dans la maison de Dieu et chez Obédédom ». II Par., xxv, 24. On peut à la rigueur entendre ce texte en ce sens que la maison d’Obédédom est celle qui avait appartenu au personnage de ce nom qui vivait du temps de David et ne désigne par un contemporain du roi Amasias.

    1. OBÉDIA##

OBÉDIA (hébreu : ’Ôbadyâh, voir Obdias, col. 1717 ; Septante : ’ASecSla), fils de Jéhiel, descendant de Joab, qui, sous Esdras, ramena avec lui, de la captivité en Judée, deux cent dix-huit hommes de sa parenté.

    1. OBÉISSANCE##

OBÉISSANCE (hébreu : yeqâhâh, Semo’a ; Septante : è7raxpôa(riç, iitaxoii ; Vulgate : obedientia, obeditio), vertu qui porte à exécuter les ordres de celui qui a le droit de les donner.

1° À Dieu. — 1. Abraham a obéi à Dieu et en a été récompensé par la promesse d’une postérité innombrable. Gen., xxii, 18 ; xxvi, 5 ; Heb., xi, 8. Dieu préfère l’obéissance aux victimes. I Reg., xv, 22 ; Eccle., iv, 17. Aussi, selon l’exemple donné par les Machabées, I Mach., ii, 20 ; II Mach., vii, 30, il vaut mieux obéir à Dieu qu’aux hommes. Act., v, 29. La race des justes est obéissance et amour, Eccli., iii, 1 (seulement dans la Vulgate), et celui qui obéit au Seigneur console sa mère. Eccli., iii, 7. La lumière elle-même obéit à Dieu. Bar., iii, 33. Obéir à Dieu c’est obéir à sa loi. Exod., xv, 26 ; Lev., xxvi, 18 ; Deut., xi, 13, 27 ; xxvi, 14, 17, etc. Cette obéissance, promise à Dieu par son peuple, Exod., xxiv, 7 ; Jer., nui, 6, etc., devait avoir sa récompense. Deut., xxx, 2, 20. Mais souvent c’est la désobéissance qui a prévalu, I Reg., xxviii, 18 ; Jer., xxxvii, 2 ; Act., vii, 39, etc., et qui a entraîné le châtiment divin. Jer., xliii, 7. — 2. Il a été prédit du Messie qu’à lui serait l’obéissance (yeqâhâh) de tous les peuples. Gen., xlix, 10 (dans les versions : wpooSoxia, expectatio, « attente » ). Daniel, vii, 27, reproduit la même annonce. Quand le Fils de Dieu parut, il fut lui-même obéissant à son Père jusqu’à la mort, Phil., ii, 8, et, par ses propres souffrances, il apprit ce que c’est qu’obéir. Heb., v, 8. — 3. La mer, les vents et les démons obéissaient au Fils de Dieu. Matth., viii, 27 ; Marc, i, 27 ; iv, 40 ; Luc, viii, 25. Les disciples du Sauveur doivent être des « fils d’obéissance ». 1 Pet., i, 14, 22. Obéir à l’Évangile, Rom., i, 5 ; vi, 17 ; x, 16 ; xv, 18 ; II Cor., ix, 13 ; II Thés., i, 8, à la vérité, Gal., iii, 1 ; v, 7, à la foi, Rom., xvi, 26 ; I Pet., i, 2, c’est obéir à la loi nouvelle apportée par le Fils de Dieu.

2° Aux hommes. — 1, La Sainte Écriture signale l’obéissance de Jacob à ses père et mère, Gen., xxviii, 7 ; des Égyptiens à Joseph, sur l’ordre du pharaon, Gen., xli, 40 ; des enfants d’Israël à Moïse, Deut., xxxiv, 9 ; Jos., i, 17 ; des Réchabites à leur ancêtre Jonadab. Jer., xxxv, 8-18, etc. Il est prescrit aux Israélites d’obéir aux prêtres et aux juges, Deut., xvii, 12, et aux enfants d’obéir à leurs parents, sous peine d’être traduits devant les anciens. Deut., xxi, 18. Le châtiment frappera celui qui dédaigne l’obéissance (yeqâhâh) visà-vis de sa mère. Prov., xxx, 17 (dans les versions :-pipa ; , « la vieillesse, » partum, « l’enfantement » ). À propos de l’intervention divine à la bataille de Gabaon, l’historien sacré dit que Dieu obéit à la voix de l’homme. Jos., x, 14.

— D’après la Vulgate, « tout obéit à l’argent, » c’est-à-dire à celui qui est riche, tandis que, d’après le texte hébreu, « l’argent répond à tout, » c’est-à-dire procure