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LECTIONNAIRES — LE FÈVRE


attribuée à saint Jérôme et reproduite Pair. Lai., t. xxx, col. 487-532. Ranke avait reconnu que cette préface était antérieure à saint Léon le Grand. Dom Morin, Constantins évêque de Conslantinople et les origines du Cornes romain, dans la Revue bénédictine, 1898, t. xv, p. 241246, s’est efforcé de montrer que le destinataire en était Constance, évêque de Cosenza au commencement du v 8 siècle. Le lectionnaire est aussi indiqué dans le Capitulare que contiennent beaucoup de manuscrits de la Vulgate latine. Voir S. Berger, Histoire de la Vulgate vendant les premiers siècles du moyen âge, Paris, 1893, p. 374-422 passim. Celui du Codex Adas, du IXe siècle, à Trêves, voir ibid., p. 420, a été publié, Die Trierer Ada-Handschrift, in-f", Leipzig, 1889, p. 16-27. On le trouve aussi dans des Évangéliaires séparés, tels que celui qui est conservé à la bibliothèque d’Arras, n. 1045, et qui a été signalé par M. Léopold Delisle, L’Évangéliaire de Saint-Vaast d’Arras et la calligraphie francosaxonne du ix" siècle, in-f°, Paris, 1888, p. 5-12. Voir aussi YAnliquus Ordo romanus, édité par Martène, Thésaurus novus anecdotorum, Paris, 1717, t. v, col. 10°110, et reproduit Patr. Lat., t. lxvi, col. SS9-1006. Cf. Gerbert, Monumenta veteris liturgise alemannicæ, Saint-Biaise, 1779, t. ii, p. 175-177. Il faudrait aussi étudier les homiliaires, qui font connaître les épîtres et les évangiles lus, les jours de dimanches et de fêtes de toute l’année liturgique. Cf. F. Wiegand, Das Homiliarium Karls des Grossen auf seine wspriingliche Gestalt, Leipzig, 1897. Â partir du Xe siècle, il y a enfin des missels pléniers, qui réunissaient le sacramentaire, le lectionnaire et le graduel. Ce n’est qu’au nu" siècle que ces missels deviennent d’un emploi universel. — L’usage gallican nous est connu par le lectionnaire de Luxeuil, édité par Mabillon, De liturgia gallicana, Paris, 1685, 1. IT, P. L., t. lxxii, col. 171-216. Dom Morin, Revue bénédictine, 1893, p. 438, a prouvé que ce lectionnaire pouvait être rapporté à la région parisienne. Les épîtres et les évangiles se trouvent aussi dans le Sacramentaire gallican, édité par Mabillon, , Muséum italicum, 1. 1 b, p. 278-397, Patr. Lat., t. lxxii, col. 451-568. -*- L’usage mozarabe est représenté par le missel mêlé de Ximénès, reproduit Patr. Lat., t. lxxxv-lxxxvi. Dom Morin a édité le lectionnaire de Tolède, Liber comicus sive lectionarius misses quo Toletana ecçlesia ante annos mille etducentos utelaiur, dans Anecdota Maredsolana, Maredsous, 1893, t. i. L’appendice iv reproduit les Capitula Evangeliorum Neapolilana, p. 426-435 ; cf. Revue bénédictine, 1891, t. vni, p. 481, 529. L’appendice v contient les leçons des Épîtres de saint Paul, usitées au vr> siècle dans l’Église de Capoue, p. 436-444. Ranke les avait déjà publiées, Codex Fuldensis, Marhourg, 1875, p. 165. Enfin dom Morin a étudié L’année liturgique à Aquilée antérieurement à l’époque carolingienne d’après le Codex Evangeliorum Rehdigeranus, dans la Revue bénédictine, 1902, t. xix, p. 1-12. Il a réédité le Capitulare evangeliorum de ce manuscrit du vne siècle, déjà publié par Haase, Breslau, 1865-1866. Sur le rite ambrosien, voir Mabillon, Muséum italicum, t. i b, p. 104-109 ; Dictionnaire de théologie catholique, Paris, 1900, t. i, col. 954. — Cf. Ranke, Dos kirchliche Pericopensystem aus den âltestender Rbniischen Liturgie, Berlin. 1847 ; Schu, Die biblischen Lesungen der katholischen Kirche indem Officium und der Messe de fempore, Trêves, 1861. Pour les leçons de l’office, voir Patr. Lat., t. lxviii, col. 393-396 ; S. Bâumer, Geschichte des Rreviers, Fribourg-en-Brisgau, 1895, p. 619-622.

E. Mangenot.

    1. LÉCUM##

LÉCUM (hébreu : Laqqûm ; Septante : AcùSâgx ; Alexandrinus : "A/.pov), ville de Nephthali. Jos., xix, 33. Elle est nommée dans l’énumération des frontières de cette tribu, au nord-est, après Jebnaël, dans la direction du Jourdain. Le site en est inconnu. Elle est nommée, mais non localisée, sous la forme Actxoûp., dans

YOnomasticon d’Eusébe, édit. Larsow et Parthey, 1862, p. 262-263. Reland, Palsestina, 1714, p. 875, pense que c’est la ville qui est appelée Lokim dans le Talmud de Jérusalem. Megilloth, 70, 1. La lecture &udii des Septante doit être une altération de wnii. ou Ati>*o-j(i. Lécum était probablement dans le voisinage du lac Houléh.

    1. LÉDAN##

LÉDAN (hébreu : La’edân ; Septante : ’ESâv dans I Par., xxiii, 7, 9 ; AaSôv dans I Par., xxvi, 21), fils aîné de Gerspn, fils de Lévi. Ce nom est une corruption de Lebni ou Lobni. Voir Lebni. La Vulgate, qui écrit ce nom Lédan dans I Par., xxvi, 21, l’écrit Leédan dans

1 Par., xxiii, 7, 9,

    1. LEE Samuel##

LEE Samuel, exégète anglican, né à Longnor (Shropshire), le 14 mai 1783, mort à Barley (Somersetshire), le

2 décembre 1852. Il fut d’abord apprenti charpentier, mais, doué d’une rare aptitude p’our les langues, il en apprit seul un certaiu nombre, devint maître d’école et puis étudiant à Cambridge, où il prit ses grades en 1817. Il y fut nommé professeur d’arabe en 1819 et, en 1834, professeur d’hébreu. Il mourut recteur de Barley. Ses principaux ouvragés sont Grammar of the Hebrew Language, compiled from the best authorities, chieflff Oriental, in-8°, Londres, 1830 ; 6e édit., 1844 ; Hebrew, Chaldaic and English Lexicon, in-8°, Londres, 1840 ; 3e édit., 1844 ; The Book of the Patriarch Job translatée, from the Hebrew, with Introduction and Commentary, in-8°, Londres, 1837 ; An Inquiry into the Nature, Progress and End of Prophecy, in-8°, Cambridge, 1849 ; The Events and Times of the Visions of Daniel and St. John investigated, identified and determined, in-8 « , Londres, 1851. On lui doit aussi des Prolegomena in Biblia Polyglotta Londinensia minora (de S. Bagster), Londres, 1831. — Voir Th. Hamilton, dans le Dictio~ nary of National Biography, t. xxxii, 1892, p. 378.

    1. LEÉDAN##

LEÉDAN, orthographe de Lédan dans la Vulgate. I Par., xxiii, 7, 9. Voir Lédan.

LEEWIS Denys. Il est plus connu sous le nom de Denys le Chartreux. Voir ce nom, t. ii, col. 1385.

LE FÈVRE Jacques, commentateur français, surnommé d’Étaples, Faber Stapulensis, du lieu de sa naissance en Picardie. Il naquit vers 1450-1455, et mourut à Nérac vers 1536. Il fit ses études à l’Université de Paris et eut pour maître de grec Jérôme de Sparte. Il habita de 1507 à 1520 l’abbaye de Saint-Germain des. Prés, devint en 1523 vicaire général de Briçonnet, évêque de Meaux, et alla enûn mourir en Guyenne à la cour de la reine Marguerite de Navarre qui le protégeait à cause de ses tendances protestantes. On a de lui : Quincuplex [(sic) dans la l re édit. ; Quintuplex dans la 2° et la 3° ) Psalterium, gallicum, romanum, hebraicum, vêtus, conciliatum, in-f », Paris, 1509, 1513 ; Cæn^ 1515 ; Epistolee Divi Pauli cum commentariis, in-f", Paris, 1513, 1515, 1531 ; Gommentarii iniliatorii in quatuor Evangelia, in-f°, Paris, 1522 ; Bàle, 1523 ; Cologne, 1541 ; Gommentarii in Epistolas catholicas, . in-f », Bâle, 1527 ; Anvers, 1540 ; De Maria Magdalena et tnduo Christi disceptatio, in-8°, Paris, 1816 ; la seconde édition porte le même titre avec cette addition : et una ex tribus Maria, in-4°, Paris, 1518 ; 3e édit., 1519 ; De tribus et unica Magdalena disceptatio secunda, . in-4°, Paris, 1519. Ces derniers opuscules, ainsi que les-Commentaires sur les Évangiles, sur les Épîtres de saint Paul et les Épîtres catholiques, furent mis, avec le Psalterium quintuplex, à l’index du Concile de Trente, donec corrigantur. Le Fèvre traduisit aussi le Nouveau Testament en français et publia sa version en 1523. Plus tard, il traduisit également l’Ancien Testament en fran-