française (1798-1801), un circuit de quatorze kilomètres environ. Or, Diodore de Sicile, i, 45, donne à la ville de Thèbes un circuit (rapt’ëoXov) de cent quarante stades. Diodore, ayant tiré ses récits des Annales des prêtres égyptiens ou des écrits des voyageurs plus anciens que Jui qui paraissent avoir puisé à la même source (l. c, i, 46), « il n’y a point de doute qu’il ne fasse mention de Stades égyptiens qui doivent être évalués à cent mètres. Il résulte de là que le circuit donné par Diodore à la ville de Thèbes serait de quatorze mille mètres. Cette mesure convient très bien au contour d’une ligne qui envelopperait Karnak, Louxor, Medinet-Habou, le Memnonium, le tombeau d’Osymandias (Ramesseum) et Qournah sans y comprendre Médamout… Ce contour
cette dénomination de Diospolis n’était plus donnée à tout ce qui, dans la haute antiquité, avait porté le nom de Thèbes ; mais qu’elle devait être plus particulièrement appliquée à la partie de l’ancienne ville qui comprend Karnak et Louxor, et à tout l’espace qui existe entre ces deux endroits sur la rive orientale du fleuve. En effet, Strabon dit positivement que c’était là qu’était la ville à l’époque où il voyageait en Egypte, et il a soin d’observer que, sur la rive opposée il existait une autre partie de Thèbes où se trouvait le Memnonium.. » Loc. cit., p. 248. Deux autres auteurs nous ont donné des chiffres sur l’étendue de Thèbes : Etienne de Byzance et Eustathe. Le premier, citant Caton, déclare que la ville, avant qu’elle ne fût ruinée par les Perses, avait
442. — Plan d’ensemble de Thèbes.
est plus grand que quatorze et moindre que quinze mille mètres…, le résultat approche de trop près de la vérité pour que nous ne le regardions pas comme entièrement exact. » Jollois et Devilliers, Dissertation sur la position géographique et l’étendue de Thèbes, dans la Description de l’Egypte, Paris, 1821, t. ii, p. 234. De son côté, « Strabon rapporte que de son temps, on retrouvait des vestiges de)a grandeur de Thèbes dans une étendue en longueur d’environ quatre-vingts stades » (loc. cit., p. 235) : xot vûv S’t'/vT) Ssîxviitai toO [iiye60y ; aÙTÏji ; lia biiorpovcot arctSîout tô (lîjxo ; . Geogr., xvii, 46. Le stade de Strabon est de 158 m lB, ce qui fait donc 12698 mètres. « C’est en effet là, à peu près, l’étendue qu’occupent, le long des bords du fleuve, toutes les ruines que l’on peut considérer comme appartenant à Thèbes, depuis Médamout jusqu’au petit temple situé au sud de l’Hippodrome de Medinet-Habou. » Jollois et Devilliers, loc. cit., p. 235. Il est à remarquer que Diodore et Strabon ne parlent que de la ville qu’ils ont vue et qui n’était plus Thèbes, mais Diospolis. « Il paraît qu’au temps des Romains
quatre cents stades de longueur. De Urbibus et populis édit. 1678, p. 240. Eustathe, Gommentar. in Periegetem, v, 250, sans parler de longueur ou de circuit, lui attribue quatre cent vingt stades. D’Anville, Mémoires sur l’Egypte ancienne et moderne, Paris, 1766, p. 201202, est arrivé à concilier ces deux derniers auteurs avec Diodore et Strabon, mais en substituant, dans Diodore, au mot uspt’60).ov celui de, |a ?xoc, et au mot ir ; t.Qç. daris^a citation de Caton, celui de 7tept’60Xov. « Cette explication est ingénieuse, sans doute, disent Jollois et Devilliers ; mais elle n’est guère probable. Commen supposer, en effet, qu’une altération de texte, de la nature de celle qu’il faut admettre, ait pu avoir lieu dans trois écrivains différents ? » Loc. cit., p. 236. Et les deux savants déclarent s’en tenir aux témoignages plus anciens de Diodore et de Strabon et abandonnent Etienne de Byzance et Eustathe. Dans une étude récente, M. Legrain a repris le problème. Note sur Nouit-Risit, dans le Recueil des Travaux relatifs à la Philologie et à l’Archéologie égyptiennes et assyriennes, t. xxvi, 1904,