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1603

NÈRÉGEL-SÉRÉSER — NÉRIAS

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lnschriften Neriglissar’s, dans Eb. Schrader, Keilinschriftliche Bibliothek, t. iii, part. 2, p. 10-29 ; L. Messer, Schmidt, Die Inschrift der Stèle Nabuna’ids, in-8°, Berlin, 1896, p. 17-22. F. Vigouroux.

    1. NERFS##

NERFS, cordons fibreux qui relient les différents organes du corps à Vase cérébro-spinal, et servent, les uns, appelés sensitifs, à transmettre au centre nerveux les impressions ressenties aux extrémités, les.autres, appelés moteurs, à porter aux muscles les excitations motrices parties du centre. — 1° Bien que déjà 300 ans avant J.-C. Hérophile, médecin d’Alexandrie, ait entrevu le rôle des nerfs, le langage vulgaire, chez les anciens et même encore de nos jours, a désigné sous le nom de nerfs les parties blanches et fibreuses du corps, les tendons, les aponévroses, les muscles, etc. C’est en ce sens qu’en parlent les auteurs sacrés. Le seul terme qui pourrait se rapporter au système nerveux proprement dit serait celui qui désigne la moelle, moah, (lueXfS ; , medulla, en l’appliquant à la moelle épinière, bien qu’il ait un sens plus général dans les deux passages où il est employé. Job, xxi, 24 ; Heb., iv, 12. Voir Moelle, col. 1187 ; Frz. Delitzsch, System der biblischen Psychologie, Leipzig, 1861, p. 233. — 2° Pour terminer sa lutte avec Jacob, l’ange le toucha bekaf yérêk, « à l’embolture du fémur, » to hXoctoç toû pwipoù, « à la largeur de la cuisse, » nervum fenioris, « au nerf de la cuisse, » et l’atrophie se produisit aussitôt. C’est en souvenir de ce fait que les Israélites ne mangeaient pas dans les animaux le gîd han-nâSéh, le « muscle ischiatique », celui qui relie la hanche au fémur. L’atrophie de ce muscle obligea Jacob à boiter. Gen., xxxii, 25, 31, 32.

— 3° Dans les autres passages de la Sainte Écriture, le nerf est habituellement appelé gîd, veïpov, nervus, mais désigne toujours un muscle. Ainsi Job, x, 11, dit que, pour former l’homme, Dieu l’a composé d’os et de nerfs. L’hippopotame a les nerfs des cuisses solidement entrelacés. Job, xl, 12. Dans sa vision de la [résurrection des morts, Ézéchiel, xxxvii, 6, 8, voit successivement evenir sur les os desséchés les nerfs, la chair, la peau, esprit. Isaïe, xlviii, .4, reproche à Israël d’avoir un cou semblable à un nerf de fer. Le mot Sôr est employé dans les Proverbes, iii, 8, avec le sens de muscles, dans lesquels la sagesse entretient la santé aussi bien que dans les os. Les versions ont rendu ce mot par <ra>na, « corps, » et umbilicus, « nombril, » sens que Sôr a également. Dans Job, xl, 11, le mot Sarîr sert aussi à désigner les nerfs ou les muscles vigoureux du ventre de l’hippopotame. Les versions Vont rendu par ô^aXiç, umbilicus, « nombril. » — 4° Pour empêcher les chevaux de courir, on leur coupait les nerfs, c’est-à-dire les tendons des muscles des jambes. Cette action est exprimée par les verbes’iqqêr, veupoxoraïv, subnervare. Jos., xi, 6, 9 ; II Reg., viii, 4 ; I Par., xviii, 4. Jacob, faisant allusion à la destruction des Sichémites, Gen., xxxiv, 1-31, dit de Siméon et Lévi : « Dans leur méchanceté, ils ont coupé les jarrets des taureaux. » Gen., xlix, 6. Septante : « Us ont énervé un taureau. » Vulgate : Suffoderunt murum, « ils ont renversé un mur, » traduction qui suppose Sûr, « mur, » au lieu de Sôr, « taureau. »

H. Lesêtre.
    1. NERGAL##

NERGAL (hébreu : Nêrgal ; Septante, ’Epy&, Nt ptY^X ; textes cunéiformes : *>— |>-T— *J—, ►>— T ^TT,

►>— T « [►— T), divinité adorée primitivement dans

la localité babylonienne Gn-du-a, Kûtû, la Cutha biblique. Les Rois, IV, xvii, 30, rapportent précisément que les Cuthéens transplantés en Samarie par le roi d’Assyrie après la destruction du rpyaume d’Israël, s’y firent une idole du dieu Nergal.Son nom Ne(r)-uru-gal, Ne-wm-gal, signifie dieu de la grande cité, VArali, le séjours des morts ; on l’appelle aussi ilu sa qabri, dieu

du tombeau : Cutha renfermait en effet une nécropole célèbre depuis la plus haute antiquité. On donnait à ce dieu une épouse du nom de La-az, d’ailleurs totalement inconnue. Cutha ayant été englobée dans l’empire babylonien, on fit entrer Nergal, comme les autres divinités locales, dans le panthéon babylonien ; on lui donna pour père Mul-lil, « le dieu des esprits de la terre, » « Seigneur deNippur. » De Babylonie, son culte passa en Assyrie, où Nergal jouit de grands honneurs : il est mentionné parmi les douze grands dieux par Assurbanipal, Sennachérib, Salmanasar, Assur-nasir-habal, Teglathphalasarl er, etc. Il apparaît, comme divinité protectrice, dans les noms assyriens et babyloniens, Nergal-sarusur, Nériglissor, Nergilos, (Nergal)-saréser, l’un officier de Nabuchodonosor, l’autre successeur d’Évilmérodach, le troisième vraisemblablement fils révolté et meurtrier de Sennachérib. Son rôle de dieu infernal le fit représenter [peu à peu comme c< le dieu destructeur », « exterminateur des méchants » (The Cuneiform Inscriptions of the Western Asia, t. ii, pi. 54, lig. 73, c. d. ; t. IV, pi. 2, lig. 1 b ; pi. ii, c. iv, lig. 10, « champion des dieux, maître des combats » et enfin dieu de la chasse. C’est principalement comme dieu de la guerre et de la chasse qu’il, est mentionné dans les inscriptions des monarques assyriens ; J. Menant, Annales des rois d’Assyrie, p. 44, 203, 290, etc. ; 235, 253, 254 ; Eb. Schrader, Keilinschriftliche Bibliothek, t. ii, p. 106, 216, 17, etc. Son entrée dans le panthéon babylonien lui valut enfin d’être identifié avec la planète Mars, encore honorée sous le nom de Nergil par les Mandéens.

Ce dieu était représenté avec le corps d’un lion. Voir t. i, fig. 69, col. 313. Les textes cunéiformes donnent alternativement le nom de nir-gal ou la désignation idéographique de ur-mah, comme aux lions tués à la chasse par les monarques assyriens, aux lions allégoriques, ailés et à face humaine, qui protégeaient les portes du palais. On peut voir les hypothèses des anciens commentateurs, actuellement dépourvus d’intérêt du reste, dans Selden, De diis Syris Syntagma, Leipzig, 1668, p. 313, et dom Calmet, Commentaire littéral sur le IV » livre des Rois, 1721, p. 629.

Bibliographie. — Fr. Lenormant, Les origines de l’histoire, t. i, p. 346, n. 2 ; 527 ; Frd. Delitzsch, Chaldâische Genesis, p. 59, 97, 269, 274-276 ; Wo lag das Parodies, p. 217-218 ; Sayce, Lectures on the origin and growth of Religion, p. 194-199 ; les hymnes à Nergal, ibid., p. 128, 496, 509, 511, 530 ; F. Vigouroux, La Bible et les découvertes modernes, 5e édit., t. iii, p. 577-578 ; Eb. Schrader, Nergal, dans Riehm, Handwôrterbuch des biblischen Altertums, t. ii, p. 1075 ; Schrader-Whitehouse, The cuneiform inscriptions and the Old Testament, 1885, 1. 1, p. 275 ; P. Jensen, Mythen und Epen, dansEb, Schrader, Keilinschriftliche Bibliothek, t. vi, part, i, p. 74, 242, 389, 390, 396, 466, 524, 557.

E. Pannier.

NÉRI, nom de deux Israélites. Voir Nérias.

1. NÉRI, père de Baruch. La Vulgate écrit ainsi deux fois, Jer., xxxii, 12, 16, le nom du père du secrétaire de Jérémie qu’elle écrit partout ailleurs Nérias. Voir Nérias.

2. NÉRI (grec : Nrjpf), nom’d’un des ancêtres de Notre-Seigneur dans la généalogie de saint Luc, iii, 27. Néri était le fils de Melchi, le père de Sâlathiel et le grand-père de Zorobabel.

    1. NÉRIAS##

NÉRIAS (hébreu : Nêrîyâh, « lampe de Jéhovah ; » Septante : Nripux ; ), fils de Maasias et père du prophète Baruch et de Saraïas. Jer.,-xxxii, 12, 16 ; xxxvi, 4, 8, 14, 32 ; xliii, 3, 6 ; xlv, 1 ; li, 9 ; Baruch, i, 1. Le verset 59 du ch. li de Jérémie montre que Saraïas était le frère