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NEPHTHAR — NEPHUSIM


De là le nom de Puits de Néhémie qu’on lui donne également. La première trace de ce nom, d’après Ed. Robinson, Biblical Itesearches, 1841* t. i, p. 491, se trouve dans Quaresmius, Elucidalio Terrse Sanctse, Anvers, 1639, t. ii, p. 270, lequel disait, en 1616-1625, décrivant la vallée de Géhennom : ubi celebris Me et nominatus puteus, Nehemise et ignis appellatus. La vallée où il est situé porte le nom d’ouadi En-Ndr, « vallée du feu, » mais rien n’indique que ce soit en souvenir du feu de Néhémie. Le Bîr-Éyûb est la fontaine ou plutôt le puits biblique de Rogel. Voir Hogel. Puisque c’est un puits d’eau vive, comme l’était Rogel ; on ne pouvait donc y trouver de l’huile de naphte ; on n’en rencontre pas davantage dans le voisinage de Jérusalem ; il y en a dans les environs de la mer Morte. Cf. Blanckenhorn, Enstehung und Geschichte des Todten Meeres, dans la Zeitschrift der deutschen Palâstina-Vereins, t. xix, 1896, p. 51 ; voir Bitume, t. i, col. 1803, 1894 ; Naphte, col. 1474 ; mais où était « l’eau épaisse » puisée par les prêtres, on ne saurait le dire. — Voir G. B. Winer, Biblisches Realwôrterbuch, 3e édit., 1848, t. ii, p. 147-148. F. Vigouroux.

    1. NEPHTHUIM##

NEPHTHUIM, NEPHTUIM (hébreu : Naftuhim ; Septante : NeçôaXei’jji, Gen., x, 13 ; Complute : Naçôupiu. , I Par., i, 11 ; Vulgate : Nephtuim, Gen., x, 13 ; Nephlhuim, I Par., i, 11), nommé le quatrième parmi les enfants de Mesraïm. Gen., x, 13 ; I Par., i, 11. La forme plurielle de Nephtuim indique sans doute une tribu descendant de Mesraïm, mais on ne connaît avec certitude aucun lieu ni aucune province de ce nom. Le Targum de Jonathan explique Nephtuim par ix ; ddtsj3, Pentaschœni, les habitants de Pentaschœnum, ville du Delta, à vingt milles romains de Péluse. On a rapproché ce nom, mais avec peu de probabilité, de celui de Napata, capitale de l’Ethiopie. Ptolémée, iv, 7, 19. Voir Ethiopie, t. ii, col. 2008. Bochart, Phaleg., iv, 29, Opéra, Liège, 1692, t. i, col. 280, l’avait comparé avec celui de la déesse Nephthys, sœur et femme de Tryphon, dont le nom, selon Plutarque, De Islde, 38j_édit. Parthey, Berlin, 1850, p. 66, désignerait « l’extrémité du pays », c’est-à-dire le rivage de la mer. Plusieurs modernes croient retrouver les Memphites dans les Naphtuim, c’est-à-dire les habitants de No-Ptah ou Phtah, « demeure du Dieu Ptah, » le dieu égyptien de la ville de Memphis. Voir Memphis, col. 955. Cf. G. Ebers, Aegypten und die Bûcher Mose’s, Leipzig, 1868, p. 112-115 ; Miss F. Corbaux, Rephaïm, dans le Journal of sacred Literature, 1851, p. 151. « Naphtouhim (No-Phtah), dit M. Maspero, s’établit dans le Deltaau nord deMemphis. » Histoire ancienne des peuples de l’Orient, 4e édit., 1886, p. 14. E. Brugsch veut que les Naphtuim soient les habitants « de la terre de Thuhi », Na-Pa-Thuhi. Geschichte Aegyptens, 1877, p. 262.

    1. NEPHTOA##

NEPHTOA (hébreu : Neffôâh ; Septante : NaçOû), localité de Palestine. « La fontaine de Nephtoa » est mentionnée dans Jos., xv, 9, etxvin, 15-16, comme une des limites entre la tribu de Juda et de Benjamin. On identifie généralement, malgré quelques contradicteurs, Nephtoa avec Lifta à trois quarts d’heure au nord-ouest de Jérusalem. « De ces passages, dit V. Guérin, La Judée, t. i, p. 253-254, il résulte que la fontaine Nephtoah doit être cherchée entre la montagne située à l’ouest de la vallée de Ben-Hinnom et au nord de celle des Rephaïm, et les villes de la montagne d’Éphron, au delà desquelles venaient Kirialh-Jearim. C’est donc vers l’ouest-nord de Jérusalem qu’elle se trouvait. Quelques voyageurs modernes, entre autres le D r Barclay, The city of the great King, p. 544, et le D r Sepp, Jérusalem und das Iteilige Land, 1. 1, p. 58, identifient cette antique fontaine avec Y’Aïn Lifta. Je crois qu’ils sont dans le vrai. D’abord la position de Y’Aïn Lifta se prête à cette conjecture ;

en second lieu, le nom que porte cette source semble une corruption de celui de Nephloah. En effet, rien plus fréquent, dans la transcription des noms hébreux en noms arabes que le changement du lamed en noun et réciproquement. » Lifta est un petit village entouré d’oliviers. V’Aïn Lifta (fig. 433) est une source abondante, dont l’eau est recueillie dans un bassin antique. « Elle se répand de là, dit Guérin, ibid., p. 252, dans des jardins plantés de citronniers, d’orangers, de figuiers, de grenadiers, d’amandiers et d’abricotiers. Non loin de la fontaine, je remarque plusieurs anciens tombeaux pratiqués dans le roc. » — D’autres explorateurs identifient la fontaine de Nephtoa soit avec’Aïn-Karîm, soit avec’Aïn el-Haniéh, soit avec’Aïn Yalo, mais sans grande vraisemblance. — Selon le Talmud, Neubauer, Géographie du Talmud, p. 146, la fontaine de

433. — Fontaine d’Ain LiflJ, . h » pi^o u ; , *. ^li^Lugicj, ! , ^.

Nephtoa est Y’Aïn Êtam actuel ou la Fontaine scellée qui alimente les vasques de Salomon, au sud de Bethléhem. Conder a accepté cette identification, Palestine, 1889, p. 259, mais Etham n’était pas sur la limite de Benjamin et de Juda. — L’une des dix toparchies de Judée dont parlent Pline, H. N., v, 14, et Josèphe, Bell, jud., IV, viii, 1, Belhleptephéne toparchia, Be6).eirr7|çû>v Towap^ia, avait peut-être pour chef-lieu Nephtoah-Lifta. En supprimant le Beth initial « maison », il reste Leptepha qui a pu devenir facilement Lifta. — L’étymologie qu’a donnée F. Hitzig de la fontaine de Nephtoa, « source de naphte, » Geschichte und Mythologie der Philistâer, Leipzig, 1845, p. 272 ; Geschichte des Volkes Israël, Leipzig, 1869, est purement imaginaire.

    1. NEPHUSIM##

NEPHUSIM, NÉPHUSSIM (hébreu : Nefîsîm [chetib ] ; Nefûsim [keri], dans I Esd., ii, 50 ; NefûSesîm [chethib] ; Nefîsesim [kéri], dans II Esd., vii, 52 ; Septante : Nefouain, I Esd., ii, 50 ; Nefùicracrî, II Esd., VII, 52 ; Vulgate : Nephusim, I Esd., ii, 50 ; Nephussim, II Esd., vii, 52), famille de Nathinéens, appelée « fils