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LÉANDRE - LÉCHA


des Cantiques, 1 ! in-f°, Paris, 1661-1662 ; Commentaria in orttnes epîstolas S, Pauli Apostoli, 2 in-f°, Paris, 1663. — Voir Dupin, Table des auteurs ecclésiastiques du xvw siècle, col. 2472 ; Jean de Saint-Antoine, Bibliothèque univ. franciscaine, t. ii, p. 279.

B. Heuktebize.

    1. LEBANA##

LEBANA (hébreu : Lebânâh, « la lune ; » Septante : Aaëavti, I Esd., H, 45 ; Aagavi, II Esd., vii, 48), Nathinéen dont les descendants retournèrent de la captivité de Babylone en Palestine avec Zorobabel. I Esd., ii, 45 ; II Esd., vii, 43.

    1. LEBAOTH##

LEBAOTH, ville de la tribu de Siméon, dont le site est inconnu. Jos., xv, 32. Son nom complet est Bethlebaoth. Voir Bethlebaoth, t. i, col. 1688.

    1. LEBBÉE##

LEBBÉE (grec : AeSgaîoç), surnom de l’apôtre saint Jude. Voir Jude l, t. iii, col. 1806. Aeg6aîoç se lit en grec, Matth., x, 3, dans un certain nombre de manuscrits et d’éditions imprimées. Voir C. Tischendorf, Nôvûm Teslamentum grsce, edit. octava major, 1869, 1. 1, p. 47. D’autres portent ©aSStxîo ? et la Vulgate a Thaddmùs. Dans le textus receptus, on lit : Atëêaïoç 6 èutxV^siç ©oeoSatoç, a Lebbée, surnommé Thaddée, » leçon peu justifiable, car Lebbée est un surnom comme Thaddée et peut-être le même surnom sous une. forme différente. En saint Marc, iii, 18, la forme ordinaire est ©àSSaïoç et elle est assez généralement préférée aujourd’hui par les critiques. Ce surnom avait dû être donné à saint Jude pour le distinguer de Judas Iscariote, Lebbée parait dériver de l’hébreu lêb, « cœur, » et signifier par conséquent cordatus, « ayant du cœur, courageux, » corculum, comme l’interprète saint Jérôme. In Matth., x, 4, t. xxvi, col. 61. On a donné du surnom de Thaddée de nombreuses explications. La plus vraisemblable est peut-être celle qui considère cette forme-comme la forme araméenne de Lebbée et la rattache au syriaque "tn, équivalent de^ Thébreu tv, sad, « mamelle, » en donnant à in le sens de pectus, « poitrine. » A. Resch, Aussercanonische Paralletexte zu den Evangelien, iii"> s Heft, 1895, p. 827. Mais les critiques sont extrêmement divisés sur ce point. F. Vigouroux.

    1. LEBNA##

LEBNA (hébreu : Libndh ; Septante : Atëuva, AeSvà, Aoêvâ, etc.), nom d’une station des Israélites dans le désert et d’une ville de Palestine.

11. LEBNA (hébreu : Libndh ; Septante : Codex Vaticanus, Asjiwvâ ; Codex Alexandrinus, Ae6t>>vâ), une des stations des Israélites dans le désert, du Sinaï à Cadès. Num., xxxiii, 20, 21. Elle est inconnue. Si Ressa, qui la suit dans l’énumération, se trouvait à l’ouadi Suega (Sueiqa), on doit alors la chercher au nordouest d’Aqaba. L’étymologje de « blancheur » conviendrait à tout le plateau de Tih où les Israélites étaient désormais certainement montés. Cf. M. J. Lagrange, L’itinéraire des Israélites du pays de Gessen aux bords du Jourdain, dans la Revue biblique, 1900, p. 277 ; croquis iii, p. 281. Il est impossible, comme quelques auteurs l’ont fait, de la confondre avec Lebna. Jos., x, 29 ; xii, 15. Voir Lebna 2.

A. Legendre.

2. LEBNA (hébreu : Libndh ; Septante : Codex Vaticanus, Asêvâ, Jos., x, 29, 31, 32 ; xii, 15 ; Codex Alexandrinus, Aeëjivoî, Jos., x, 29 ; xii, 15 ; Aaê^a, Jos., X, 31, 32), nom d’une ville de la Palestine prise par Josué, et, d’après le contexte, située entre Macéda et Lachis. Jos., x, 29, 30 (Vulgate), 31, 32, 39 (Vulgate) ; xii, 15. Elle est appelée Labana, Jos., xv, 42, et Labna, Jos., xxi, 13 ; IV fieg., viii, 22, etc. Voir Lobka.

A. Legendre.
    1. LEBNI##

LEBNI (hébreu r Libnî, « blanc ; » Septante : Ao6evi), fils aîné de Gerson et petit-fils de Lévi. Num., iii, 18.

Partout ailleurs, Exod., vi, 17 ; Num., xxvi, 58 ; ï Par., vi, 17, 20, la Vulgate écrit son nom Lobni. Il fut le chef de la famille Lébinite. Num., iii, 21 ; xxvi, 58. Dans I Par., xxiii, 7, 8, 9 ; xxvi, 21, il est appelé par corruption en hébreu La’eddn ; Vulgate, dans I Par., xxiii, 7-9, Leedan, et xxvi, 21, Ledan. Il eut pour fils Jahath. I Par., VI, 20, 43. Dans ce dernier verset, la Vulgate écrit son nom Jeth. Voir Jahath et Jeth, t. In, col. 1105 et 1519. Le chef de chœur Asaph fut un de ses descendants. Voir Asaph 1, t. ï, col. 1056.

    1. LEBNITIQUE##

LEBNITIQUE (hébreu : hal-Lïbnx ; Septante : Aoëevî ; Vulgate : Lebnitica), famille de lévites descendant de Lebni bu Lobni, une des branches de la famille Gerson. Num., iii, 21 ; xxvi, 58. Dans ce dernier passage, la Vulgate l’appelle : familia Lobni. Voir Gerson, t. iii, col. 214.

    1. LEBONA##

LEBONA (hébreu : Lebônàh ; Septante : Vaticanus, riiî Ae6wvâ ; Alexandrinus, toO A16avo0), ville de Palestine, mentionnée une seule fois dans l’Écriture. Jud., xxi, 19. Elle se trouve comprise dans une glose destinée à préciser l’emplacement de Silo, aujourd’hui Seilûn, situé « au sud de Lebona ». Le mot négéb doit se prendre ici dans le sens de « sud-est », car la cité dont nous parlons est parfaitement identifiée avec le village actuel A’El-Lubbân, au nord-ouest de Seilûn. Voir la carte de la tribu d’Éphraïm, t. H, col. 1876. L’hébreu n :  !  ! 1 }, Lebônâh, est exactement reproduit par

l’arabe,-yp, généralement prononcé Lubban ou Lubbân, ^jUJ ; on rencontre cependant Lebben dans V. Guérin, Samarie, t. ii, p. 164 ; Leban dans Van de Velde, Reise durch Syrien und Palâstina, Leipzig, 1855, t. H, p. 259. Cf. G. Kampffmeyer, Aile Namen im heutigen Palâstina, und Syrien, dans la Zeitschrift des Deutschen Palâstina-Vereins, Leipzig, t. xvi, 1893, p. 47. Lebona est l’ancienne Belh Laban, renommée pour ses vins dans le Talmud. Cf. A. Neubauer, La géographie duTalmud, Paris, 1868, p. 82. — Le village A’El-Lubbân consiste en un amas de petites maisons d’apparence misérable, qui s’élève sur les pentes d’une colline, à l’ouest et près de la route de Jérusalem à Naplouse. Dans la construction de plusieurs de ces maisons, notamment aux portes, >n remarque un certain nombre de belles pierres régulières, évidemment antiques. Trois tronçons de colonnes, provenant également de quelque ancien édifice, ont été placés dans la cour d’une petite mosquée. Dans les flancs d’une colline voisine a été jadis creusée une nécropole. Parmi les grottes sépulcrales qu’on y voit encore, les unes ont pour ouverture une large baie arrondie en plein cintre ; les autres, une baie bien moindre et de forme rectangulaire. Quelques-uns de ces tombeaux sont bouchés, et les habitants de Lubbdn s’en sont servis pour enterrer leurs morts. Cf. V. Guérin, Samarie, t. ii, p. 164 ; E. Robinson, Biblical researches in Palestine, Londres, 1856, t. ii, p. 272 ; Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 1881-1883, t. ii,

p. 286.

A. Legendre.
    1. LÉCHA##

LÉCHA (hébreu : Lêkâh ; Septante : Ar, -/S), probablement ville de la tribu de Juda. Dans la généalogie de Séla, fils de Juda, Her, fils de Séla, est appelé « père de Lécha ». I Par., IV, 21, Dans ce verset, comme en plusieurs autres endroits, « père » signifie fondateur ou restaurateur d’une ville et c’est certainement ici le cas pour Marésa dont Laada, autre fils de Séla, est dit « la père ». Le sens du passage paraît donc être que Lécha était une ville qui fut peuplée par les descendants de Her. La seule raison qu’on puisse alléguer pour considérer Lécha comme un nom d’homme, c’est qu’on ne trouve nulle part de trace d’une localité appelée de ce nom.