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LAZARE


lement il devint le patron des lépreux et de tous les affligés de maladies infectieuses, à cause des ulcères dont son corps était couvert. Luc, XVI, 20, 21. De là aussi les noms de ladrerie donné autrefois aux hôpitaux et de lazaret donné aux établissements de désinfection. L’ordre hospitalier de Saint-Lazare se réclamait du même patronage d’après Ch. Cahier, Caractéristiques des saints, Paris, 1867, t. ii, p. 503, 621, Il est certain qu’il soignait lgs lépreux, mais ses origines nef sent pas bien connues et l’on ne sait pas exactement pourquoi ses fondateurs lui avaient donné ce nom.

thanie. Du récit évangélique on conclut que Lazare mourut le jour même où l’envoyé de Marthe et de Marie rejoignit le Sauveur, car après ce message, Jésus demeura deux jours en Pérée, jꝟ. 6 ; il consacra le jour suivant à parcourir les 16 milles qui le séparaient de Béthanie, où il arriva probablement le soir. Alors il fut vrai de dire que Lazare était mort depuis quatre jours, y. 39. Le miracle de la résurrection de Lazare est raconté en détail dans saint Jean, xi. Les synoptiques l’ont omis à dessein, comme ils ont omis toutes les œuvres de Jésus en Judée, à l’exception de celles de la der 43. - Tombeau de Lazare à Béthanie. Extérieur et porte d’entrée. D’après une photographie.

Voir P. Hélyot, Dictionnaire des ordres religieux, édit. Mjgne, 1848, t. ii, col. 742 ; Stork, dans Wetzer et Welte, Kirchenlexicon, 2e édit., t. vii, col. 1559.

P. Renard.

2. LAZARE de Béthanie, frère de Marthe et de Marie, Juif de haute condition que Jésus honora de son amitié et de ses visites. La maison de Larare à Béthanie était la, résidence habituelle du Sauveur, quand il venait à Jérusalem. Matlh., xxi, 17 ; Marc, xi, 11 ; Luc, x, 38 ; Joa, , xi. Pour obtenir la guérison de Lazare, atteint d’une grave maladie, que l’Écriture ne détermine pas, Marthe et Marie envoyèrent vers Jésus, qui se trouvait alors dans la Pérée, lui faisant dire que « celui qu’il aimait » était malade. Joa., xi, 1-6. Par un dessein secret qui devait merveilleusement manifester la gloire de Dieu, Joa-, xi, 4, Jésus ne se rendit que trois jours après à Bé nière semaine de sa vie, se bornant à raconter le ministère du Sauveur en Galilée et au delà du Jourdain. Us mentionnent d’autres résurrections. Matth., ix, 25 ; Marc, v, 41 ; Luc, vii, 14 ; viii, 54. Nul doute qu’ils n’eussent mentionné celle-ci, si ce récit fût entré dans leur dessein. La haute situation et les nombreuses relations de Lazare, Joa., XI, 19, contribuèrent à donner à ce miracle un grand retentissement. La mission du Sauveur en fut accréditée auprès d’un grand nombre, qui dès lors crurent en lui, ꝟ. 45. La haine des Sanhédrites, qui d’ailleurs ne contestaient pas le miracle, redoubla à cette occasion, Joa., xi, 47, d’autant plus que la présence de Lazare était une preuve indéniable et permanente de la puissance de Jésus. L’Évangile mentionne spécialement la présence de Lazare ressuscité au festin qui eut lieu à Béthanie, six jours avant la Pâque, chez Simon le 1$.