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NE — BO (MONT) — NÉBO (BENÊ)


Tibériade. À l’ouest, immédiatement-au-dessous du point d’observation, l’on aperçoit la moitié septentrionale de la mer Morte, mais la presqu'île appelée ElLisân est cachée par les sommets de la montagne au sud du Nébo. C’est sur la Palestine occidentale, la Terre Promise proprement dite, que la vue s'étend le plus librement. Les versants de Judée et de Samarie apparaissent clairement ; Hébron, Bethléhem, Jérusalem, Tell Asûr, et plus loin le Garizim et l’Hébal forment les points proéminents de cette ligne. On dit que le Gelboé et le Thabor sont visibles par un temps clair. Entre ces hauteurs et celles de Galaad, s’ouvre la vallée du Jourdain, à travers laquelle le fleuve se déroule

1894, p. 562-564 ; F. Birch, The prospect from Pisgah, dans le Palestine Exploration Fund, Quarterly Statement, Londres, 1898, p. 110-120. — Au IVe siècle, selon la Peregrinalio ad Loca Sancta, édition Gamurrini, Rome, 1888, p< 23, une église s'élevait sur le sommet du

mont Nébo.

A. Legendre.

3. NÉBO, orthographe, dans la Vulgate, I Par., v, 8, de la ville appelée Nabo dans les Nombres. Voir Nabo 2, col. 1436.

U. NÉBO (Septante : Naëoû, dans I Esd., ii, 29 ; N « 6îa, dans II Esd., vii, 33). Les Benê-Nebo étaient

426. — Le mont Nébo. D’après une photographie.

comme un immense serpent, dont l'œil suit les multiples replis. Tel est, dans son ensemble, l’incomparable panorama qui s’offre au regard des hauteurs du Nébo, et dont les couleurs varient selon les époques de l’année et les conditions atmosphériques. C’est bien celui que Dieu mit sous les yeux de Moïse. Il semble cependant physiquement impossible que l'œil puisse atteindre jusqu'à Dan (Tell el-Qadi) au nord et jusqu'à la Méditerranée à l’ouest. Mais le texte sacré ne le dit pas non plus formellement ; la particule hébraïque 'ad ne signifie pas nécessairement « jusqu'à », elle indique aussi une simple direction, « jusque vers. » On peut encore dire que Dan et « la mer occidentale » marquent la limite de Galaad, d’un côté, de Juda, de l’autre, et non la limite extrême de la perspective. Cf. H. B. Tristram, The Land of Israël, Londres, 1866, p. 539-543 ; The Landof Moab, Londres, 1874, p. 325-328 ; G. A. Smith, The historical Geography of tke Holy Land, Londres,

chefs d’une famille composée de cinquante-deux personnes qui revint de Chaldée en Palestine avec Zorobabel. I Esd., ii, 29 ; II Esd., vii, 33. Dans ce dernier passage, Nébo est appelé « l’autre Nébo » et les Benê-Nebo, 'anSè Nebô, « les hommes du Nébo. s Nébo est donc’uh nom de lieu, et le mot « autre » suppose qu’il y avait plusieurs Nébo, mais le texte ne fournit pas le moyen de se rendre compte de la distinction. D’après le contexte, /Nébo ne peut désigner le Nébo de Nombres, xxxir, 3. Où était donc située cette localité ? Tout ce qu’on peut en dire, c’est qu’elle devait se trouver, d’après le contexte, dans la tribu de Benjamin ou peutêtre de Juda. Beland, Paleestina, 1714, p. 908. On a voulu l’identifier avec Beit NCtba, à dix-huit kilomètres au nord-ouest de Jérusalem dans la vallée d’Aïalon, mais cette identification n’est pas généralement acceptée. M. Conder, Tentwork in Palestine, t. ii, p. 339, propose Nûba, à onze kilomètres environ au nord-ouest d’Hé

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