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NAVIRE


on peut encore jeter dans la mer une grande quantité de blé pour alléger le navire. Act., xxvii, 38. Cf. Fouard, Saint Paul, ses missions, Paris, 1892, p. 511-519.

111. Gréement des navires. — Il est fait mention dans la Bible des parties principales du navire et des agrès dont il est muni* : la proue, rcpiipcx, prora. Act., xxvii, 30, 41 ; — la poupe, npû|ivr), puppis, Marc, iv, 38 ; Act., xxvii, 29, 41 ; — la cale du navire, yarketay hassefinàh, -f) y.o£Xit) toO 7cXofou, interioranavis, Jon., 1, 5.

— le mât, hibêl, forén, îo-tôî, malus, Prov., xxiii, 34 ; Is., xxxiii, 23 ; Ezech, , xxvii, 5 ; — le gouvernail, mjSâXiov, gubemaculum, Act., xxvii, 40 ; — les tillacs et les bancs, qerâsim, transira, qu’Ezéchiel, xxvii, 6, décrit comme étant en buis incrusté d’ivoire ; — les rames, mâsôt, Sayît, xwirr), remus, Is., xxxiii, 21 ; Ezech., xxvii, 6, 29 ; — les cordages, <rfoma, tunes, Act., xxvii,

atténuer la violence des chocs contre les écueils. C’est à tort que quelques auteurs ont cru que le ceintrage se faisait dans le sens horizontal. Le sens du verbe grec suppose le passage des cordages par-dessous le navire. Ce procédé de consolidation est mentionné par les anciens. Cf. Polybe, XXVII, iii, 3 ; Vitruve, X, xv, 6 ; Athénée, v, 204 ; Thucydide, 1, 29, etc. Il n’est pas absolument hors d’usage. Cf. Conybeare and Howson, The Life and Epistles o( St. Paul, Londres, 1852, t. ii, p. 404-405 ; Breusing, Die Nautik Aer Alten, Brème, 1886, p. 170-184. IV. L’équipage. — 1k À la tête de l’équipage est le xvgÊfvTJTiiK, gubernator, Act., xxvii, 11 ; Apoc, xviii, 17, le capitaine qui commande le navire. Sur les vaisseaux marchands ayant une cargaison importante, il est accompagné par l’armateur, vaOxXvjpoi ; , nauclerus, Act, , xxvii, 11, qui a intérêt à la bonne direction du navire.

413. — Deux bateaux romains, la Louve et le Lynx. Bas-relief représentant le port Claudien. D’après Lanciani, Ancient Rome, in-8 Londres, 1888, vis-à-vis la p. 248.

32 ; — les ancres, avxupoe, anchora, Act., xxvii, 29, 30, 40 ; — les voiles, mifrâs, vélum, Ezech., xxvii, 7 ; — le canot du bord, ondtçiri, scapha, Act., xxvii, 16, 30, 32 ; — la sonde, fioXîç, bolis, Act., xxvii, 28 ; — le pavillon, nés, vélum, Ezech., xxvii, 7 ; — les boucliers, Selàtim, çotpétpai, pharetree, suspendus autour des navires, Ezech., xxvii, 11 ; —l’enseigne, rcapamrjfiov, insigne, Act., xxviii, 11 ; — enfin le coussin, xpocrxeçàXaiov, cervical, disposé sur une barque pour s’y appuyer et y dormir. Marc., iv, 38. Voir Ancre, t. i, col. 558 ; Castors, t. ii, col. 342 ; Gouvernail, t. iii, col. 282 ; Mât, t. iv, col. 861 ; Poupe, Pboue, Rame, Sonde, Voile. Saint Luc donne à l’ensemble des agrès le nom technique de oxeùo ; , vas. Act., xxvii, 17. Ce sont les kêlîrn hébreux. Jon., 1, 5. Les vaisseaux avaient de plus une provision de cordages destinés à les ceintrer, ùitoÇwvvjeiv, accingere. Act., xxvii, 17. Cette opération s’exécutait en cas de danger. Elle consistait à passer par-dessous la quille du navire une série de cordages parallèles qu’on nouait solidement par leurs extrémités par-dessous le bordage. - Ces cordages empêchaient la coque de se disloquer sous l’effort de la tempête ; ils pouvaient aussi

Un pilote, 6 sJOûvwv, dirigens, a le maniement du gouvernail. Jacob., iii, 4. — 2° Les matelots portent différents noms : ’anse’ônîyyôf, avSpeç vacutixâl, ’viri nautici, « hommes des bateaux, » III Reg., ix, 27 ; — hobêl, xuëÉpvrj-rrjç, Ezech., xxvii, 8, 27-29 ; npiùpsiç, « timonier, » Jon., 1, 6, gubernator, nauta ; le hobêl, matelot, tire son nom de hébél, « cordage ; » — mallâfi, vowthuSs, xu>7Cï)}.<iTï)ç, nauta, Ezech., xxvii, 9, 27, 29 ; Jon., i, 5, matelot ; — sàtim, xamiiXotTat, rémiges, « rameurs, » Ezech., xxvii, 8 ; — tofsë mâsôt, xw7cr|-AâToti, qui tenent remum, ceux qui manient la rame, Ezech., xxvii, 29 ; — vo-jtoi, nautse, les matelots, Act., xxvii, 27, 30. Il est encore parlé de ceux qui sont couchés sur le haut du mât, Prov., xxiii, 34, pour faire la manœuvre des voiles (fig. 414). Le marin de commerce est appelé sohèr, institor, « marchand. » Prov., xxxr, 14 ; Is., xxiii, 2. Saint Jean nomme les marins trafiquants : ôuoi tt|v 6âXa<r<j-av êpYocï<mai, qui in mari operantur, « ceux qui exploitent la mer, » et rcâç ô lia tôxov xXéwv, « quiconque navigue vers un lieu, » Apoc, xviii, 17. La "Vulgate traduit cette dernière phrase : omnis qui in lacum navigat, « quiconque navigue vers un lac. » Il y

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