2, 14, que son père s’appelait Josaphat et que ce Josaphat était fils de Namsi. Voir Jéhu 2, t. iii, col. 1245.
NAMUEL (hébreu : Nemûël ; Septante Ναμουήλ), nom de deux Israélites.
1. namuel, de la tribu de Ruben, fils d’Éliab et frère aîné de Dathan et d’Abiron. Num., xxvi, 9.
2. namuel, fils aîné de Siméon et petit-fils de Jacob, de qui descendirent les Namuélites. Num., xxvi, 12 ; I Par., iv, 24. Il est appelé Jamuel, dans Gen., xlvi, 10. D’après les uns, la forme véritable est Namuel ; d’après les autres, c’est Jamuel. Voir Jamuel, t. iii, col. 1119.
NAMUÉLITES (hébreu : han-Nemû’êlî ; Septante : δῆμος ὁ Ναμουηλί) ; Vulgate : Namuelitæ), branche de la tribu de Siméon qui descendait de Namuel 2. Num., xxvi, 12.
NANÉE (grec : Ναναία ; Vulgate : Nanæa), déesse
perse. — Le roi Antiochus III le Grand, obligé par les
Romains à payer un tribut très onéreux, se rendit en
Perse, à la tête d’une forte armée, afin de piller le
temple de la déesse Nanée, qui renfermait de riches
trésors. Les prêtres du temple agirent de ruse pour
préserver leurs richesses. Il savaient que le roi de Syrie
prétendait épouser la déesse et ensuite s’adjuger les
trésors à titre de dot. Ils le firent donc entrer dans le
temple, avec une faible escorte, afin de les lui exposer.
Quand il fut dans l’enceinte sacrée, ils fermèrent la
porte et, par une ouverture ménagée dans le plafond,
l’assommèrent à coups de pierres avec toute sa suite.
Ils coupèrent les cadavres en morceaux et jetèrent les
têtes à ceux qui étaient dehors. II Mach., i, 13-16. Voir
Antiochus III, t. i, col. 691-692. — Antiochus IV Épiphane
tenta à son tour de piller un temple de Perse,
situé en Élymaïde, voir Élymaïde, t. ii, col. 1711 ; mais
il en fut honteusement écarté par les habitants du
pays. I Mach., vi, 1-4 ; II Mach., ix, 1-2. Bien que ces
deux derniers textes ne disent pas que le temple en
question soit celui de Nanée, il est à peu près certain
que le même temple excita les convoitises des deux
rois et qu’Antiochus IV voulut d’ailleurs venger la mort
de son père. Les textes placent ce temple à Persépolis ;
mais il est très probable que ce nom signifie ici « la
ville des Perses », leur capitale, peut-être Suse, en Élymaïde.
Néanmoins, l’emplacement du temple demeure
inconnu. Quant à Nanée, les anciens ont cherché à
l’identifier avec une divinité grecque. Polybe, xxxi, 11,
cité par Josèphe, Ant. jud., XII, ix, 1, et Porphyre,
dans saint Jérôme, In Dan., xi, 44, t. xxv, col. 575,
assimilent la Nanée d’Élymaïde à Diane Artémis, et
Appien, Syriac., 66, la rapproche d’Aphrodite. Döllinger,
Paganisme et judaïsme, Bruxelles, 1858, trad. J. de
P., t. ii, p. 231, regarde Nanée comme une déesse de la
guerre, qui paraît correspondre à Athéné. D’après lui,
c’est dans le sanctuaire qu’elle avait à Pasagardes que
les rois de Perse venaient ceindre la couronne. Plutarque,
Artaxerxes, 3. Strabon, XV, iii, 16, appelle Nanée Ἀναῖτις.
Cette Anaïtis ou Anahita est bien une divinité perse ;
Artaxerxès présente comme ses dieux Ahura-Mazda,
Anahita et Mithra. Cf. Lagrange, Études sur les religions sémitiques, Paris, 1905, p. 454. Anahita est analogue à
la Mylitta babylonienne, qu’Hérodote, i, 131, identifie
avec Vénus et confond même avec Mithra. Son nom
complet est Ardvi-Soûra Anahita, qui paraît signifier
la « haute puissante sans tache ». Cf. J. Darmstetter,
Le Zend-Avesta, Paris, 1892, t. ii, p. 363-366. Anahita
était la déesse de l’amour et de la fécondité. Tous, même
les dieux, réclamaient ses faveurs. Dans la mythologie
assyrienne, Istar, déesse de la guerre, était la même
que Nana et que Vénus. Cf. Lagrange, Études, p. 138.
Une monnaie du roi scythe Ranickka représente Nana-Anahita
avec la légende NANA (fig. 399). Sous l’influence
babylonienne, Anahita finit par devenir une divinité
d’un caractère très licencieux. Théglathphalasar appelle
Nana bilit Babilu, « maîtresse de Babylone. » Cf. Schrader,
Keilinschriften und Geschichtsforschung, p. 107,
109 ; cf. Die Keilinschriften und das Alte Testament,
2e édit., p. 136. On a voulu aussi faire de Nanée une
déesse lunaire, identique à Méni ou même à Astarthé.
399. — La déesse Nanée sur une monnaie indo-scythe.
ΡΑΟΝΑΝΟΡΑΟΚΑ ΝΗΡΚΙΚΟΡΑΝΟ. Le roi debout, à gauche.
℞. NANA. La déesse Nanée debout, à droite.
Les noms et les caractères de Nanée changèrent naturellement
avec les pays. Les mêmes noms ou les noms
analogues ne désignent pas toujours des divinités absolument
identiques. On n’a pas de renseignements précis
sur la Nanée du temple visité par les Antiochus.
Toutes les indications données à son sujet sont donc
approximatives, comme le suppose d’ailleurs la variété
des identifications proposées. Nanée devait avoir son
caractère particulier, fixé par les anciens Perses qui
l’avaient imaginée, caractère assez vague pour se prêter
aux additions et aux modifications.
NANNI Rémi, théologien italien de l’ordre des Frères
Prêcheurs, né à Florence vers 1521, mort dans cette
ville en 1581. Très érudit, il fut appelé à Rome en 1569
par saint Pie V pour travailler à l’édition des œuvres de
saint Thomas. Parmi les nombreux écrits de Rémi Nanni
nous devons citer : Epistole e Evangeli con alcuni annotazioni morali, in-4o, Venise, 1575, ouvrage qui eut
de nombreuses éditions. — Voir Échard, Scriptores Ord. Prædicatorum, t. ii, p. 259.
NANNIUS Florian, théologien catholique italien, né
dans le diocèse de Bologne, mort en 1599. Chanoine de
Latran et évêque de Scala, il composa un ouvrage ayant
pour titre : Catena argentea ex theologis scholasticis in Genesim, in-4o, Bologne, 1587 ; il n’y a d’imprimé
que ce qui se rapporte au premier chapitre de la Genèse.
NAPHEG (hébreu : Néfég ; Septante : Ναφέκ), un des fils du roi David, né à Jérusalem après que son père se fut emparé de cette ville. II Reg., v, 15 ; I Par., iii,
7 ; xiv, 6. — Un fils d’Isaar, qui porte le même nom
en hébreu, est appelé dans la Vulgate Nepheg. Exod., vi,
21. Voir Népheg.
NAPHIS (hébreu : Nafîš ; Septante : Ναφές ; Ναφισαῖοι, I Par., v, 19), l’avant-dernier fils d’Ismaël. Gen., xxv, 15 ; Gen., xxv, 15 ; I Par., i, 31 ; I Par., i, 31 ; v, 19. La tribu arabe à laquelle il donna son nom nous est inconnue.
NAPHTE (Septante : νάφθα ; Vulgate : naphtha) espèce de bitume liquide, transparent, d’un jaune clair, d’une odeur pénétrante, très fluide, très inflammable
même à distance par l’approche d’un corps embrasé.
Sa pesanteur spécifique est 0,836. Cette substance est
composée de 87,805 de carbone et 12,195 d’hydrogène.
Le naphte est mentionné dans Daniel, iii, 46, dans la
partie de ce chapitre qui ne se trouve qu’en grec. Les