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NAARATHA

NABAIOTH

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des lentilles, des fèves et du blé. Sur les flancs inférieurs de la montagne qui la borde vers l’est, de nombreuses grottes ont été creusées dans le roc. Quelques-unes sont certainement antiques… Cette source, à cause de la bonté et de l’abondance de ses eaux, a très bien pu, au lieu de se perdre, comme elle le fait maintenant, après avoir arrosé la vallée de Sarniyéh, être jadis amenée par un petit canal dans la plaine du Jourdain. » V. Guérin, La Samarie, t. i, p. 211, 213. D’autres cependant cherchent plutôt Naaratha à Khirbet et Audjéh et-Tahtdni, à l’est de Khirbet Sarniyéh, et directement au nord de Jéricho. Cf. G. Armstrong, W. Wilson et Conder, Names and places in the Old and New Testament, Londres, 1889, p. 133. Il y a là un ruisseau considérable et quelques ruines. Cf. Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 1881-1883, t. ii, p. 391. Mais ces ruines sont beaucoup moins importantes que celles de Khirbet Sarniyéh, où se trouve du reste la source même du ruisseau en question. A. Legenore.

N À ARIA (hébreu : Ne’arydh, « serviteur de Yâh ouP Jéhovah » ), nom de deux Israélites.

1. NAARIA (Septante : NuaSfa), fils de Séchénias, et père d’Élioénaï, d’Ézéchias et d’Ezricam, de la tribu de Juda, descendants de David. I Par., iii, 22-23.

2. NAARIA (Septante : NuaSiâ), le second des quatre fils de Jési, qui, à la tête de cinq cents Siméonites, sous le règne d’Ézéchias, chassèrent les Amalécites du mont Séir et s’y établirent. I Par., iv, 42.

NAAS (hébreu : Nahas, « serpent ; » Septante : Naiç), nom de deux Ammonites, d’un Israélite et d’une ville.

1. NAAS (hébreu : Nâhàs’; Septante- : Nôaç), roi des Ammonites, du temps de Saûl. — Peu de temps après l’élection de Saül à la royauté, le roi des Ammonites, Naas, « le Serpent, » monta à la ville de Jabès Galaad pour s’en emparer. Ce n’était pas la première fois, du reste, que les Ammonites attaquaient les Israélites. Voir Ammonites, t : i, col. 496. Les habitants de Jabès, qui ne se sentaient pas en force pour résister efficacement, proposèrent une alliance à l’assaillant. Mais Naas leur répondit insolemment qu’il ne traiterait qu’après avoir crevé l’œil droit à chaque habitant, pour la honte de tout Israël. Les anciens demandèrent alors un répit à Naas, promettant de se rendre à lui au bout de sept jours, si le secours qu’ils iraient réclamer ne venait pas. Le roi y consentit, persuadé sans nul doute que le secours ne viendrait jamais et qu’il lui était plus avantageux d’obtenir sans coup férir la reddition de la ville que de s’en emparer de haute lutte. Les messagers se rendirent à Gabaa et émurent le peuple au récit du danger qu’ils couraient. Saûl, survenant à ce moment, convoqua immédiatement tous les guerriers d’Israël pour aller délivrer Jabès. Les messagers en portèrent la nouvelle à leurs compatriotes, et, par une feinte coutumière aux hommes de cette époque, annoncèrent à Naas que la ville se rendrait le lendemain. Mais, dès l’aube du jour, les Israélites tombèrent sur les Ammonites, les battirent jusqu’à midi et dispersèrent les survivants. 1 Reg., xi, 1-11 ; su, 12. — Quand plus tard Naas mourut, David, qui régnait alors à Jérusalem, se proposa de montrer de la bienveillance à son fils Hanon, comme Naas lui en avait témoigné à lui-même. II Reg., x, 2 ; I Par., xix ; 1, 2. On ne trouve nulle part l’indication de ce que Naas aurait fait en faveur de David. L’auteur des Quœst. hebraic. in libr, Reg. et Paralip., faussement attribuées à saint Jérôme, In II Reg., x, 2, t. xxiii, col. 1352, prétend qu’après sa fuite de chez Achis, roi de Geth, David rencontra auprès de Naas l’accueil le plus généreux. Ce renseignement est pure ment hypothétique ; mais il n’est pas invraisemblable que David, poursuivi par Saûl, ait été bien accueilli par un roi que Saül avait battu. Toujours est-il qu’après la mort de Naas, David envoya ses condoléances à son fils Hanon. Celui-ci, mal conseillé, prit en mauvaise part la démarche courtoise du roi israélite. Il traita honteusement les envoyés de David, et il en résulta une guerre qui amena la défaite des Ammonites et la prise de Rabbath. II Reg., x, 1-5. Voir t. i, col. 496. — Un autre fils de Naas, Sobi, vint en aide à David à Mahanaïm, pendant la révolte d’Absalom. Il Reg., xvii, 27. Mais le nom de Naas était assez commun, et malgré la qualité d’Ammonite attribuée à Sobi, il n’est pas sûr que le Naas nommé dans ce passage soit le même que l’ancien

roi d’Ammon. Voir Naas 3, Sobi. Cf. Buhl, Gesenius’Handwôrterbuch, p. 522.

H. Lesêtre.

2. NAAS, père d’Abigaïl et de Sarvia, mère de Joab. II Reg., xvii, 25. On identifie généralement ce Naas avec Isaï ou Jessé, père de David. Voir Abigaïl 2, t. i, col. 49.

3. NAAS, frère de Sobi l’Ammonite, de Rabbath Ammon. Sobi apporta des vivres à David, à Mahanaïm, lorsqu’il fuyait devant Absalom. II Reg., xvii, 27. Plusieurs commentateurs supposent que le père de Sobi était le roi des Ammonites, Quxst. heb. in II Reg., xvii, 27, t. xxiii, col. 1357, mais on ne voit pas pourquoi le texte ne l’aurait pas dit explicitement.

4. NAASfhébreu : ’lr-Nâhàs ; Septante : miXiç NaSç), ville qui, comme beaucoup d’autres, se trouve mentionnée dans les listes généalogiques de Juda. I Par., iv, 12. Elle aurait eu pour fondateur Tehinna, et est complètement inconnue. On a cependant cherché à l’identifier avec Deir Nahâs, près de Beil-Djibrîn. Cf. Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 1881-1883, t. iii, p. 258 ; G. Armstrong, W. Wilson çt Conder, Names and places in the Old and New Testament,

Londres, 1889, p. 92.

A. Legendre.

1. NAASSON, orthographe dans le Nouveau Testament, Matth., i, 4 ; Luc, iii, 32, du nom d’un descendant de Juda qui, dans l’Ancien Testament, est toujours écrit Nahasson. Voir Na.ha.sson.

2. NAASSON, nom, dans la Vulgate, d’une localité complètement inconnue, située dans la Haute Galilée, non loin du lieu où était né Tobie, dans la tribu de Nephthali. Tob., i, 1. Au lieu de Naasson, le texte grec porte’Aairip. Voir Aser 5, t i, col. 1090.

    1. NABAIOTH##

NABAIOTH (hébreu : Nebâyôf ; Septante : Nagaiû8), fils premier-né d’Ismaël et père d’une tribu arabe. Gen., xxv, 13 ; xxviii, 9 ; xxvi, 3 ; I Par., i, 29 ; Is., lx, 7. Ce nom est associé à celui de Cédar, autre tribu arabe, descendant du second fils d’Ismaël, dans Isaïe, ix, 7, comme dans les inscriptions assyriennes. Ces dernières, en effet, mentionnent les Nabaitai auprès des Qidrai, et appellent leur pays mât Nabaitu (on trouve aussi Niba’ati, qui se rapproche du samaritain nN33, Nebâ’ôf, mis pour n’ioa, Nebayôf). Cf. E. Schrader, Die Keilinschriften und dos Alte Testament, Giessen, 1883, p. 147. Les annales d’Àssurbanipal nous racontent une expédition de ce monarque contre Natnu, roi des Nabaitu, qui avait pris part à la révolte des Arabes et fut défait comme eux. Cf. Frd. Delitzsch, Wo lag dos Parodies ? Leipzig, 1881, p. 296-301 ; G. Maspero, Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, Paris, 1895-1899, t. iii, p. 439. Il faut distinguer ces Nebdyô(=Nabaitu des Nabatu dont parlent les inscriptions de Théglathphalasar III, de Sargon et de Sennachérib, et qui appartiennent à la famille des Aramu ou