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MORTE (MER) — MORTIER


în-8°, Londres, 1894, p. 499-516 ; de nombreux articles dans le Palestine Etcploi*ation Fund, Quarterly Statement, Londres ; cf. Index to the Quarterly Statement, 1869-1892, p. 64 ; M. Blanckenhorn, Entstehung und Geschichte des Todten Meeres, dans la Zeilschrift des Deutschen Palûstina-Vereins, Leipzig, t. xix, 1896, p. 1-64, avec cartes ; Nock einmal Sodom und Gomorrha, dans la même revue, t. xxi, 1898, p. 65-83 ; Lucien Gantier, Autour de la mer Morte, in-8°, Genève,

1901.

A. Legendre.

1. MORTIER (hébreu : tnedôkâh, mak(ès ; Septante : Outot ; Vulgate : mortarium, pila), récipient à parois

ï"

863. — Mortier.

D’après Joly, L’homme avant les métaux, p. 185.

épaisses dans lequel on écrase des grains et d’autres corps solides à l’aide d’un pilon. Voir Pilon. — Les premiers hommes écrasaient avec une pierre, frangere axo, JEneid.y ï, 179, les grains dont ils voulaient se

les métaux, Paris, 1888, p. 185, ’Les Hébreux se servaient de mortiers. Us en avaient au désert pour écraser la manne. Num., xi, 8. Les mortiers sont nommés dans ce passage en même temps que les meules ; ils remplissaient un office analogue. Il devait aussi exister des mortiers destinés à concasser des olives pour obtenir de l’huile, Exod., xxvii, 20, à réduire en poudre le parfum qui était présenté devant le Seigneur. Exod., xxx, 36, etc. L’auteur des Proverbes, xxvii, 22, remarque que, « si on pile l’insensé dans un mortier, au milieu des grains avec le pilon, sa folie ne se séparera pas de lui, » sans doute à l’inverse de l’huile qui se sépare de l’olive quand on l’écrase. Les mortiers étaient en usage chez les Égyptiens (fig. 364). À l’époque gréco-romaine, on connaissait un mortier, oXpioç, mortarium, en forme de bassin peu profond, creusé dans la pierre ou quelque autre substance dure, cf. Pline, H. N., xxxiv, 18, 50 ; Columelle, xil, 57, 1 ; Caton, De re rustic, 74, et un autre mortier plus profond, îfSn), pila. Cf. Caton, De re rustic, 63 ; Ovide, Ibis, 573 ; Pline, H. N., xviii, 11, 29, etc. La pila et le mortarium se prennent d’ailleurs assez souvent l’un pour l’autre..— Sur la localité qui porte, dans Sophonie, i, 11, le nom de Maktês et qui est appelée Pila dans la Vulgate, voir Macthesch, col. 531.

— La Vulgate a traduit par mortaria, « mortiers, » et mortariola, « petits mortiers, » Nom., iv, 7 : vii, 1486, etc. ; Jer., lii, 19, le mot kaffôf, qui désigne des ustensiles en usage dans le culte mosaïque, et ayant la forme du creux de la main, kâf, par conséquent des espèces de tasses ou coupes. H. Lesètbe.

2. MORTIER, mélange agglutinant servant à retenir ensemble les matériaux d’une construction. Le mortier est ordinairement une composition de chaux, d’argile, de sable et d’eau dans des proportions diverses. Ces matériaux étaient à la disposition des anciens. Voir Argile, t. ï, col. 949 ; Chaux, t. ii, col. 642. — Dans la construction de la tour de Babel, ce fut le bitume qui servit de ciment, homér, hï|X6ç, cgementum. Gen., xr, 3. Voir Bitume, t. ï, col. 1803. En Egypte, les Hébreux

864. — Egyptiens se servant de mortiers. D’après Wilkinson, The Manners and Customs of the ancient Egyptians, 1878, t. ii, p. 240.

nourrir. Pour plus de commodité, ils creusèrent ensuite en forme d’auge la pierre qui portait les grains à concasser, afin de les empêcher de s’échapper. On a retrouvé dans les stations préhistoriques de grossiers mortiers en pierre dure, avec le pilon cylindrique destiné à écraser la blé (fig. 363). Cf. N. Joly, Uh&nvme avant

fabriquèrent des briques et travaillèrent aux constructions de Phithom et de Ramessès. Exod., 1, 11-14. Dans ces constructions, on a retrouvé les couches de briques reliées ensemble par du mortier. Cf. Naville, dans l’Egypt Exploration Fund, Report of the first gênerai meeting, 1883, p. 12. Le mortier servait aussi à faire