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MONNAIE


p. 107. C’est ce qui explique pourquoi les monnaies d’Hérode I er sont toutes de bronze. Ces monnaies ne portent que l’inscription grecque BASIAEÛS HPQAOT et des emblèmes empruntés aux monnaies grecques ou aux monnaies asmonéennes. Voir Hérode, t. iii, fig. 133, col. 641. Le monogramme qui figure auprès du trépied

a la forme du chrisme-fma > s il ne doit pas être confondu avec lui. De Saulcy, Numismatique des Juifs, p. 128, et Madden, p. 108, y voient très vraisemblablement la marque de la valeur de la pièce TPtâç ou TPfyaXxoî. D’autres monnaies portent au droit, 1e casque àjugulaires et au revers le bouclier macédonien entouré d’un disque à rayons (fig. 331), ou au droit un caducée et au revers une grenade avec des feuilles (fig. 332), ou encore

332. — Autre monnaie d’Hérode I". Même inscription. Caducée. — S|. Grenade.

au droit un trépied surmonté d’offrandes (fig. 333). Les monnaies au type asmonéen, c’est-à-dire à l’ancre et à la

333. — Autre monnaie d’Hérode I". — Trépied entre deux palmes. — È|. dæiæqb HPQAOr, couronne entourant une sorte de croix. Grenetis.

double corne d’abondance, sont plus petites (fig. 334). Une petite monnaie d’Hérode porte au revers un aigle debout

334. — Autre monnaie d’Hérode I". Même inscription. — Ancre à deux traverses. Grenetis. — $. Double corne d’abondance. Grenetis.

adroite. M. de Saulcy, Numismatique des Juif s, p. 131, y voit une allusion à l’aigle d’or qu’Hérode avait fait pla 335. — Autre monnaie d’Hérode I". — BAEIA[E£ffi]. A. Corne d’abondance. — 1$. Aigle. Grenetis.

cer au-dessus de la grande porte du Temple (fig. 335). Pour toutes les monnaies d’Hérode, voir Madden, p. 107-114.

2° Les monnaies d’Archélaus (4 avant J.-C.-6 après J.-C.) sont reconnaissables au titre d’ethnarque que lui donna Auguste. Josèphe, Ant. jud., XVII, ii, 4 ; Bell, jud., II, vi, 3. Voir Abchélaus, t. i, fig. 247, col. 924. Ces monnaies portent au droit une ancre, une proue de navire, une double corne d’abondance, une grappe de raisins ; au revers, un navire à cinq rames, un casque à panache et à jugulaires, une. branche d’olivier ou de chêne (fig. 336-337). Madden, p. 115-118.

3° Hérode Antipas(4avantJ.-C.-40après J.-C.) porte sur

ses monnaies le titre de tétrarque. Au droit est une branche de palmier et le nom d’Hérode ; au revers, une

336. — Monnaie d’Archélaus. — Proue de navire portant un trident. Dans le champ H. Grenetis. — S}. EeN[APXHE], entouré d’une couronne de laurier. Grenetis.

couronne entourant tantôt le nom de Tibériade, voir HÉ-RODE 3 Antipas, t. iii, fig. 135, col. 648, tantôt le nom de

337. — Autre monnaie d’Archélaus. — HPQ. Double corne d’abondance portant une rangée d arbres. — ]$. EÔNAfPXHE] N. Navire armé de rames.

CaiusCæsarGermanicu s, c’est-à-dire de Caligula (fig.338). Le palmier est probablement la Canna communis qui

338. — Monnaie d’Hérode Antipas. — HPfiAHE TETPaPXHE. Palme. — fl. TAIQ KAIEAPI rEPMAN[IKQ]. — Couronne de laurier. L. Mr. Grenetis.

poussait auprès du lac de Génésareth ou de Tibériade. Josèphe, Bell, jud, , III, x, 8. Les monnaies qui portent le nom de Tiberias sont datées des années 33, 34 et 37 du règne d’Antipas, c’est-à-dire de 29-30, 30-31 et 33-34 après J.-C. Celles qui porte’nt le nom de Caligula sont datées des années 43 et 44, 39-41 après J.-C. Madden, p. 118-122. 4° Les monnaies d’Hérode Philippe II (4 av. J.-C.-34 ap. J.-C.) lui donnent. le titre de tétrarque. Elles portent au droit la tête à droite d’Auguste ou de Tibère et, au revers, un temple tétrastyle entre les colonnes duquel est inscrite l’année de la frappe (fig. 339). L’effigie impé 339. — Monnaie d’Hérode Philippe II. — |KA]ICAPI [£ED]ACTO. Tête d’Auguste laurée, à droite. — fl. -HAinnor TETfPAPXOï]. Temple tétrastyle. Entre les colonnes L.I.B an 12.

riale était une grave infraction à la loi de Moïse. Ces monnaies sont datées des années 12, 16, 19, 33 et 37, qui correspondent à 8. 11, 14, 28, 32 après J.-C. Madden, p. 125-126.

Les monnaies d’Hérode Agrippa I er (37-44 après J.-C.) sont de deux types différents. Les unes portent au droit un parasol avec le nom d’Agrippa et au revers trois épis de blé sortant d’une tige. Elles sont datées de l’année 5 du règne d’Agrippa, c’est-à-dire 40-41 après J.-C. D’autres ont été publiées avec les chiffres des années 7-9, mais