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MODIN — MOHOLITES

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contestait indirectement les conclusions de l’explorateur français en présentant pour les tombeaux des Machabées, les qobùr eUYahûd. — M. Guérin fit observer que le nombre de 28 à 30 tombes renfermées dans cette nécropole est trop considérable pour que l’on puisse y voir le sépulcre dont parle le livre des Machabées. On ne voit non plus au-dessus aucune trace de construction rappelant le monument élevé par Simon, et l’état du sol ne permet pas d’en supposer. On peut objecter en outre la forme des tombeaux, plutôt grécoromaine que judaïque, et l’existence d’une croix taillée en relief sur le côté d’un des blocs monolithes destinés à fermer ces sépulcres. — Ces deux dernières objections sont aussi celles qui ont été faites contre l’identification du monument du hhirbet Scheikh el-Gharbaôuy avec celui des Machabées. M. Clermont-Ganneau, ayant exécuté de nouvelles fouilles à cet endroit, en 1873, constata dans le fond blanc de la mosaïque du tombeau découvert par M. Guérin, une croix formée de cubes rouges, jaunes et noirs, et conclut à l’origine chrétienne du tombeau et du monument. — M. Guérin répliqua que les chrétiens ayant confondu avec la famille deMathathias les sept frères martyrs, avaient, à dessein d’orner les tombeaux vénérés par eux comme ceux de ces derniers, fait ultérieurement cette mosaïque. — Mais à cette première difficulté, M. Clermont-Ganneau joignit cette autre : les restes de la construction découverte, par la nature et la forme de leur appareil et par la disposition de celui-ci, sont identiques, à une multitude de constructions similaires, comme par exemple le monument sépulcral de Teïàsir, non loin de Beisân, qui sont certainement d’origine gréco-romaine ou byzantine et non judaïque. — Un grand nombre de savants, avec Conder, Is. Abrahams et d’autres, pensent que l’on devrait chercher les tombeaux des Machabées et les restes de leur monument au Rds el-Mediéh. Ce monticule, regardé comme un lieu saint, un maqàm, par les habitants du pays, et remarquable par sa forme, renferme incontestablement d’anciennes constructions dont la nature étudiée pourrait apporter quelque lumière dans la question.

VI. Bibliographie. — Victor Guérin, Description de la Samarie, 1875, t. ii, p. 51-64, 403-426 ; cf. Découverte du tombeau des Machabées au hhirbet el-Mediéh, dans la Revue archéologique, t. xxiv, 1872, p. 264-277 ; Clermont-Ganneau, Archxological Researches in Palestine, Londres, t. ii, 1896, p. 358-377, 475-478 ; Fr. Liévin de Hamme, Guide indicateur de la Terre-Sainte, 2e édit., Jérusalem, 1887, p. 130-131 ; Survey of Western Palestine, Memoirs, t. iii, p. 297-298, 340-352 ; Sandreczki, dans Palestine Exploration Fund Quarterly Statement, The Rock of el-Medyeh, 1870, p. 245-252, cf. p. 390 ; lbid., 1873, p. 93 ; 1897, p. 221 ; Revue biblique, t. i, 1892, p. 123-124 ; Is. Abrahams, Modin, dans Cheyne, Encyclopeedia biblica, t. iii, Londres, 1903, col. 3180-3181. L. Heidet.

MŒLLE (hébreu : moah ; Septante : y.v0.61 ; Vulgate : medulla), substance jaunâtre ou rougeâtre qui remplit les cavités osseuses.^ Elle a les apparences de la graisse, mais elle en est très différente par sa composition, qui comprend des éléments propres et en outre des capillaires et des nerfs dont la section est très douloureuse dans les amputations. — Il est des hommes heureux qui meurent « avec la moelle de leurs os toute fraîche », c’est-à-dire sans avoir connu la souffrance qui dessèche les os. Job, xxi, 24. La parole de Dieu est pénétrante comme le glaive qui sépare les jointures d’avec la moelle. Heb., iv, 12. Voir Nerfs. Des mets succulents sont des mets « pleins de moelle », memuhàyim, medullata. Is., xxv, 6. La moelle constitue en effet un aliment délicat. — Dans plusieurs autres passages, Gen., xlv, 18 ; Num., xviii, 12 ; Deut., xxxii, 14,

les versions mentionnent la moelle au lien de la graisse, liêleb, nommée en hébreu. La laine, sammérét, des cèdres est la partie supérieure de leur frondaison^ et non tù iniypma., « les choses de choix, » ou la moelle, medulla, Comme traduisent les versions. Ezech., xvii, 3, 22.

H. LeSèTRE.

    1. MOHAR##

MOHAR (hébreu : môhar ; Septante : opepvi, ; Vulgate : dos), prix payé par les parents du fiancé, d’après la coutume orientale, aux parents de la jeune fille donnée en mariage à leur fils, Gen., xxxiv, 12 ; Exod., xxii, 16 ; I Sam., xviii, 25. Voir Dot, ii, t. ii, col. 1495.

    1. MOHOLA##

MOHOLA (hébreu : Mahlâh, « maladie [ ?] ; » Septante : ô MasXâ), nom, dans la Vulgate, d’une personne dont le sexe est controversé : c’est, selon les uns, un fils, selon les autres, une fille de Hammôlékét (Vulgate : Regina, « Reine » ), de la tribu de Manassé. Le nom de son père n’est pas mentionné, mais celui de deux de ses frères, ’Hhôd (Vulgate : Virum décorum, Homme Beau ou Bel Homme ; voirlsHOD, t. iii, col. 989) et Abiézer (voir Abiézer 1, t. i, col. 47), nous est donné dans I Par., vii, 18. On ne connaît d’ailleurs que leurs noms.

— Dans le texte hébreu, l’aînée des cinq filles de Salphaad qui héritèrent de leur père est aussi appelée Mahlâh, comme le personnage de I Par., vii, 18, mais la Vulgate a transcrit son nom Maala comme l’avaient fait les Septante. Num., xxvi, 30, etc. Voir Maala, col. 468.

    1. MOHOLI##

MOHOLI (hébreu : Mahlî, « malade [1] i>), nom de deux Lévites. Ce nom dérive de la même racine que Mahlâh. Voir Mohola.

1. MOHOLI (Septante : MooXsî, Exod., vi, 19 ; MooXf, Num., iii, 20 ; I Par., vi, 19 (hébreu, 4) ; xxiii, 21 ; xxiv, 26, 28 ; I Esd., iii, 18), fils aine de Mérari et petit-fils de Lévi. Il fut la souche de la famille des Moholites, une des branches de la grande famille lévitique des Mérarites. Voir Mérarites, col. 988, et Moholites. Nous ne savons rien de particulier sur sa personne, sinon qu’il eut deux fils appelés Éléazar et Cis, I Par., xxiii, 21 ; xxiv, 28 (voir Éléazar 4, t. ii, col. 1651, etOs3, col. 781), et un troisième appelé Lobni, I Par., vi, 29 (hébreu, 14), s’il n’y a pas de lacune dans le texte. Voir Lobni 2, col. 319. — Un des descendants de Moholi est mentionné I Esd., viii, 18.

2. MOHOLI (Septante : MooXi), lévite de la famille de Mérari, de la branche desMusites, portant le même nom que son oncle, le fils aîné de Mérari. Il eut deux frères, Eder et Jerimolh, I Par., xxiii, 23 ; xxiv, 30, et un fils appelé Somer. I Par., vi, 46-47 (hébreu, 31-32).

    1. MOHOLITES##

MOHOLITES (hébreu : ham-Mahli ; Septante : Sî}u.os À MooXc’; Vulgate : Moholitm, Num., iii, 33, et partout ailleurs : Moholi, familia Moholi), branche de la famille lévitique des Mérarites descendant de Moholi. Num., iii, 33 ; xxvi, 58. Lorsqu’on fit le dénombrement des deux branches de Mérarites au mont Sinaï, les Moholites et les Musites, elles comptaient ensemble six mille deux cents hommes. Num., iii, 34. Les Moholites eurent, comme leurs frères, des fonctions particulières à remplir lorsque David les partagea entre les lévites. I Par., xxiii, 21 ; xxiv, 26, 28, 31. — Esdras mentionne un descendant de Moholi parmi les Lévites qui retournèrent avec lui de captivité en Palestine. Il est d’ailleurs difficile de savoir quel était son nom. Esdras ayant envoyé des messagers à Chasphia pour lui amener des ministres de la maison de Dieu, « ils nous amenèrent, dit-il, comme la main bienfaisante de notre Dieu était sur nous, ’îs iékél, d’entre les fils de Mahli (Moholi), fils de Lévi, fils d’Israël, et Sèrêbyâh. » I Esd<, viii, 18. La Vulgate a traduit’ÎS iékél, par virum doclissimum, « homme très savant » ou homme de sens, et elle fait, comme le texte