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MINE — MINISTRE


ces, pesant 545° ’80, la mine de 24 onces, pesant 6549’90, la raine de 26 onces, pesant 709(K 50. Hultsch, Gr. und rôm. Métrologie, p. 672. De tout ceci il ressort claire 292. — Mine babylonienne. Cabinet des médailles. Éléphant. — Tout autour : ANTIOXEQN THE MHT[POnO]AE£ ! £ KAI 1EPAS KAI AETAOr KAI AÏTONOMOr, Au dessus de l’éléphant : ArOPANOMOrNTGN. Au dessous : AMTIOXOr KAI

nonvior.

ment que rien n’a été plus variable que le poids de la mine chez tous les peuples.

Bibliogbaphie. — J. Oppert, dans Th. Mommsen, Histoire de la monnaie romaine, trad. Blacas, Paris, 4 in-8°, 1865-1873, t. i, p. 401 ; Brandis, Das Munz-Massund Gewichtswesen in Vorderasien, in-8°, Berlin, 1866, p. 44-52, 596 ; G. Smith, On assyrian Weights and Measures, dans la Zeitung fur âgypt. Sprache, 1872, p. 110 ; J. Oppert, L’étalon de mesures assyriennes, dans le Journal asiatique, t. IV, 1874, p, 469 ; F. Hultsch, Griechische und Rômischc Métrologie, 2e éd., in-8°, Berlin, 1882 ; A. Aurès, Essai sur le système métrique assyrien, dans le Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l’archéologie égyptiennes et assyriennes, 7° fasc, 1888, p. 17 ; C. F. Lehmann, Das Altbabylonische Massund Gewichtssystem als Grundlage lier ântike GewichtsMûnzund Maassysteme, dans les Actes du vm’Congrès international des. orientalistes tenu en 1889 à Stockholm et à Christiania, in-8°, Leyde, 1893, section sémitique, p. 167-249 ; F. Hultsch, Die Gewichte des Alterthums nach ihrem Zusammenhange, in-8°, Leipzig, 1898, p. 8 ; Id., Metrologicorum scriptorum reliquise, édit, Teubner, 2 in-18, Leipzig, 1864 et 1866. E. Beurlier.

    1. NIINHÂH##

NIINHÂH, nom hébreu des sacrifices non sanglants. La Vulgate l’a traduit par oblatio. Voir Oblation.

    1. MINISTRE##

MINISTRE, dans le sens strict, celui qui est au service d’un roi pour le conseiller ou exécuter ses ordres ; dans un sens plus général, serviteur, aide.

I. Dans l’Ancien Testament. — Différents noms désignent ceux qui remplissent cette fonction : 1° Yô’ês, frfuéouXoç, consiliarius, le conseiller. I Par., xxvii, 32, 33 ; I Esd., vii, 28 ; viii, 25. Le Messie est par excellence le yô’ês de Dieu. Is., rx, 6. Voir Conseiller, t. ii, col. 922. — 2° Mesârêꝟ. 7rape<rrr, x(<k, vinoup^dç, minister, l’assistant, rôle rempli par Josué auprès de Moïse, Exod., xxiv, 13 ; Jos., i, 1 ; par les officiers

auprès de Salomon. III Reg., x, 6, etc. Le meSdrêt est aussi le ministre sacré, XeiToupyûv, XetToupyôç, minister, qui est chargé du culte divin. I Esd., viii, 17 ; Is., lxi, 6 ; Jer., xxxiii, 21 ; Joël., i, 9 ; ii, 17. Le même nom est attribué aux anges, ministres chargés de l’exécution des volontés divines. Ps. cm (en), 21 ; civ (cm), 4. — 3°’Ébéd, SoOXoç, servus, puer, minister, l’esclave, le ministre dont la situation est très humble vis-à-vis du roi oriental. On appelle de ce nom, ’ébéd, les ministres du roi d’Egypte, Gen., xl, 20 ; xli, 10, 37, 38 ; l, 7 ; du roi en général, I Reg., viii, 14 ; de Saùl, I Reg., xvi, 15 ; de David, II Reg., x, 2, 4 ; du roi d’Assyrie. Is., xxxvi, 9. Le nom de’ébéd ham-mélék, « . serviteur du roi, » paraît même avoir constitué un titre officiel. IV Reg., xxii, 12. Cf. Abdémélech, t. i, col. 20. Le ministre, ûrnipé-njç, intelligent, est agréable à son roi. Prov., civ, 35. Mais tel le prince tels les ministres, "ktnovpyol, ministri. Eccli., x, 2. Les princes doivent se souvenir qu’ils sont sur la terre les ministres, jitïjpÉrai, ministri, du royaume de Dieu. Sap., vi, 5. — 4° Sârak, Tar.tixdç, princeps, nom chaldéen des ministres du roi de Babylohe. Dan., vi, 3, 4, 5, 7, 8. — 5° Sdrîs, « eunuque, » nom qui, dans certains cas, Gen., xxxix, 1 ; IV Reg., xxv, 19, etc., a dû perdre son sens générique pour désigner simplement un fonctionnaire royal. Voir EUNUQUE, t. ii, col. 2046.

II. Dans le Nouveau Testament. — 1° Le mot ministre, Stàxovoç, Joa., ii, 5, OjcTjpÉTT)ç, Joa., xviii, 3, SojXoç, Joa., xviii, 26, minister, désigne souvent de simples serviteurs. Voir Serviteur. — 2° Dans chaque synagogue, il y avait un ûutjpêtvk, minister. Luc, iv, 20. C’était le hazzân, dont les fonctions consistaient à tendre les Saintes Écritures au lecteur pendant le service divin et ensuite à les remettre en place, cf. Sota, vm, 7, 8 ; Yoma, vii, 1, puis encore à rendre service à la communauté, par exemple, en infligeant la flagellation à ceux qui avaient été condamnés à la recevoir, cf. Makkolh, iii, 12, en apprenant à lire aux enfants, cf. Schabbath, i, 3, etc. IÎ y avait aussi des hazzanîm. dans le Temple. Cf. Sukka, iv, 4 ; Tamid, v, 3. Ce sont les ùmipsTai, ministri, dont il est plusieurs fois question dans saint Jean, vii, 32, 45, 46 ; xviii, 3, 12, 22 ; xix, 6, et dans les Actes, v, 22, 26. Voir Synagogue. — 3° Le prince temporel est le ministre de Dieu, pour le bien. Rom., xiii, 4, 6. Lui-même a des ministres, et Notre-Seigneur en aurait pour se défendre, s’il était un roi de la terre. Joa., xviii, 36. — 4° Satan a des ministres, qui se déguisent en ministres de justice. II Cor., xi, 15. — 5° Le nom de ministre est surtout donné à ceux qui sont au service direct de Dieu et de l’Église. Ainsi, Notre-Seigneur veut que son serviteur, Stâxovoç, minister, soit un jour dans le royaume éternel du Père, où il sera lui-même. Joa., xii, 26. De même que, sous la Loi mosaïque, les prêtres et les lévites étaient charges du ministère sacré, c’est-à-dire du culte liturgique dans le sanctuaire, Exod., xxviii, 35 ; Num., i, 50 ; I Par., VI, 32 ; Heb., IX, 21, etc., ainsi, sous la Loi nouvelle, il y a des « ministres de la nouvelle alliance, non par la lettre, mais par l’Esprit ». II Cor., iii, 6. Le « ministère de mort », c’est-à-dire incapable de donner la vie, le « ministère de damnation », c’est-à-dire incapable de sauver, dont fut chargé Moïse, fut pour lui une cause de gloire ; à plus forte raison la gloire sera-t-elle attachée au « ministère de l’Esprit », au « ministère de justice », c’est-à-dire qui justifie par la grâce de Jésus-Christ. II Cor., iii, 7-9. — 6° Différentes sortes de ministres apparaissent dans l’Église naissante. — 1. Les Apôtres, ministres de Jésus-Christ, non seulement dans l’ordre des choses liturgiques, comme les anciens prêtres, mais dans toutes les fonctions dont le Sauveur leur a transmis la charge. Act., i, 17, 25. Ainsi ils sont ministres de la parole, Luc, i, 2 ; Act., vi, 4, et ministres de la réconciliation, II Cor., v, 18, comme le Sauveur