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MILLËNARISME — MIMOSA DU NIL


Klee, Tentant, theol. de Chiliasmo, Mayence, 1825 ; Lafosse, De Deo ac divin, altribulis, q. IV, a, 2, dans le Theol. curs. complet, de Migne, Paris, 1841, t. vii, col. 179-183 ; J.B. Kraus, Die Apokatastasis, Ratisbonne, 1850 ; Veit, Script, sacr. contra ineredul. propugnata, IX, II, 2, dans le S. S. curs. complet, de Migne, Paris, 1857, t. iv, col. 1117-1119 ; Schneider, Die ehiliast. Doctrin, Schaffouse, 1859 ; Franzelin, De divina Traditions, Rome, 1875, th. xvi, p. 191-206 ; Drach, Apoc. de S. Jean, Paris, 1873, p. 24-29 ; Atzberger, Die christliche Eschatologie in den Stadien ihrer Offenbarung, Fribourg, 1890 ; Chabauty, Avenir de l’Église catholique selon le plan divin, Poitiers, 1890 ; Gunkel, Sclwpfung und Chaos, Urzeit und Éndzeit, Gœttingue, 1895 ; Terrien, La grâce et la gloire, Paris, 1897, t. ii, p. 405413 ; Bousset, Der Antichrist, Gœttingue, 1895 ; Ermoni, Les phases successives de l’erreur millénariste, dans la Revue des questions historiques, 1 er oct. 1901 ; Prager, Dos iausendjâhrige Reich, Leipzig, 1903 ; Turmel, Hist. de la théol. positive, Paris, 1904, p. 183-185 ; L. Gry, Le millénarisme dans son origine et ses développements,

Paris, 1904.

H. Lesêtre.
    1. MILLET##

MILLET, MIL (hébreu : dôhan, Ezech., iv, 9 ; Septante : xéYxpoîJ Vulgate : milium), graminée et graine de cette plante.

I. Description. — Herbe originaire de l’Inde, mais cultivée dans toutes les régions chaudes et tempérées du

288. — Panicum miliaceum.

globe pour ses graines farineuses qui restent incluses entre les glumelles soudées. La couleur en est très diverse, rouge, jaune ou blanche. La plante, par ailleurs, varie peu. Le Vamcum miliaceum de Linné (fig. 288) appartient à la série des Graminées saccharifères où l’épillet com prend une seule fleur fertile et terminale avec le rudiment de fleurs stériles vers la base. La glume inférieure est très réduite, et les glumelles fructifères atteignent la consistance du parchemin. Les feuilles élargies et étirées en pointe ont à la base du limbe une rangée de cils servant de ligule. La panicule très ample, formée de ramifications longues et onduleuses, incline son sommet à la maturité. Le caryopse est ovoïde, marqué de o stries. Toute la plante est recouverte de poils ; la tige annuelle et de croissance rapide peut dépasser un mètre de hauteur, et se ramifier vers le sommet. F. Hv.

II. Exégèse. — Le dôhan est le nom hébreu du millet, Panicum miliaceum, encore aujourd’hui appelé dohn, £j=2-, par les Arabes. C’est le même nom dans les langues

voisines, dôhan, dohînâ" en chaldéen, duhno’en syriaque. DoA<*rc, ditKimchi, est ce qu’on appelle mîliyon (milium, millet). Celsius, Hierobotanicon, in-8°, Amsterdam, 1748, t. i, p. 454. La traduction des Septante, Ezech., iv,

9, y.éyxpo ; , et de la Vulgate, milium, donne exactement le même sens. En ce passage, Ezéchiel reçoit l’ordre de se nourrir pendant 390 jours d’un pain fait de froment d’orge, de fève, de millet et d’épeautre. Dans cette prophétie symbolique, ce mélange forcé de froment qui vient à manquer avec des graines de nature inférieure, exprimela misère et la détresse où seront réduits les captifs après la ruine de Jérusalem. Le millet est cultivé de nos jours en Palestine, comme en Egypte et en général dans l’Orient. On n’a pas jusqu’ici de preuves matérielles très certaines de la culture de cette graminée dans l’ancienne Egypte et la Babylonie. Unger, P/lanzen des alten Aegyptens, in-8°, 1859, Vien ne, s’appuyant sur u n passage d’Hérodote, croyait à son existence dans l’ancienne Egypte : mais les monuments et les tombeaux n’ont encore donné ni dessin ni graine : on a tout lieu de conjecturer cependant une ancienne culture du Panicum miliaceum. A. de Candolle, Origine des plantes cultivées, in-8°, Paris, 1886, p. 320. « On fait diverses sortes de pain avec le millet, » dit Pline, H. N., xviii,

10. Il servait surtout à la nourriture des pauvres. — Le nom de dohn a été souvent appliqué en Egypte et chez les Arabes à des plantes voisines du millet, à certaines espèces de sorgho. À la suite de Pline, H. N., xviii, 10, Prosper Alpin, Hist. nat. Mgupli, in-8°, Leyde, 1735, t. i, p. 176, appelle le sorgho millet d’Ethiopie. Aussi est-il probable que sous le nom de dôhan, doivent être comprises quelques espèces de sorgho. Voir Sorgho. — Les Septante, suivis par Aquila et Théodotion, traduisent par xsyxpoî, « millet, » le mot hébreu îdd : , nismân, dans

Isaïe, xxviii, 25. La Vulgate fait de même et rend ce mot par milium, mais nismân est un participe se rapportant au mot orge (se’ôrâh) qui précède et signifiant rangé à sa place. Le sens de ce passage est donc celui-ci : Le laboureur « ne met-il pas le froment en ligne, l’orge à sa place marquée, et l’épeautre en bordure » ?

E. Levesque.

MILLO. Voir Mei.i.o.

    1. MIMOSA DU NIL##

MIMOSA DU NIL, espèce de petit acacia que certains auteurs, comme H. B. Tristram, Natural Historij of the Bible, 8e édit., Londres, 1889, in-12, p. 392, identifient avec le mol hébreu senéh, Exod., iii, 2, 3, 4 ; Deut. xxxm, 6, que les Septante rendent par giroç et la Vulgate par rubus, le buisson ardent, t. i, col. 892. Leur principale raison est tirée de la similitude du nom hébreu senéh avec le nom égyptien de l’acacia, Sent. Or, le mot égyptien ne rappelle en aucune façon senéh, mais bien Httdh, Hltim, nom hébreu de l’acacia, où le nun s’est assimilé par un daguesch avec le teth, 1. 1, col. 1969. Le senéh est une espèce d’aubépine, la Cratsegus sinaitica, assez abondant dans la péninsule sinaïtique. Voir Buisson ardent, t. i, col. 1969-1970, et Acacia, t. i, col. 102., E. Levesque.