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MEYER — MEZUZA


Theol., 2= éd., t. IX, p. 732-34 : Cornely, Introductio in S. Script., 1. 1, p. 728-30 ; Kurzer Lebensabriss Meyers, dans la 4° éd. de la ix" partie du Kritisch-exeget. Commentar., Gœttingue, 1874, et dans l’avant-propos de la 7e éd. de la 1° partie du même ouvrage.

E. Michels.

MÉZA (hébreu : Mizzdh ; Septante : MoCé, dans Gen., xxxvi, 15, et dans IPar., i, 37 ; Alexandrinus : Mo-/é), le dernier des quatre fils de Bahnel qui était un des fils d'Ésaû par Basemath, Gen., xxxvi, 13 ; I Par., i, 37. Il fut un des chefs Çallûf) iduméens, Gen., xxxvi, 17, mais la région où il habitait et la tribu qu’il gouverna sont inconnues.

    1. MÉZAAB##

MÉZAAB (hébreu : Mê Zâdb, « eaux d’or » ; Septante : MatÇoâë ; omis dans I Par., i, 50), père de Matred et grand-père maternel de Méétabel (col. 982), laquelle fut la femme d’Adar (Adad, I Par., i, 50 ; voir Adad 2, t. i, col. 165), le huitième et dernier des rois d'Édom énumérés Gen., xxxvi, 39 ; IPar., i, 50. Les Targumistes et les anciens rabbins ont imaginé que Mézaab, à cause de la signification de son nom, était orfèvre ou raffineur d’or. Cf. Qumst. heb. inPar., 1, 50 ; Patr. Lat., t. xxiii, col. 1367. Plusieurs critiques modernes croient que ce passage de la Genèse est altéré et que Mézaab est un nom de ville ou de pays, peut-être Dizahab. Deut., i, 1. Voir Dizahab, t. ii, col. 1453.

M EZUZA (hébreu : mezûzâh) inscription que les Jui fs suspendaient à leurs portes. La Loi avait ordonné aux Israélites d’avoir sans cesse à la main et devant les yeux certains préceptes et de les écrire sur les poteaux de leurs maisons et surleurs portes. Deut., VI, 8, 9 ; xi, 20. Dans l’Ancien Testament, il n’est fait mention d’aucun personnage qui ait vu dans cette prescription autre chose qu’une invitation pressante à ne jamais oublier la Loi. Après la captivité, quand se développa le pharisaïsme, on se mit à entendre la prescription dans le sens le plus littéral, d’où l’institution des tephillim, voir Phylactères, et de la mezuza. Ce dernier mot se lit plusieurs fois dans la Bible, au pluriel, mezûzôt, avec le sens de « poteaux de porte ». Exod., xii, 7 ; xxi, 6 ; Deut., vi, 9 ; xi, 20, etc. Sur un morceau de parchemin, on écrivait, en lettres hébraïques carrées, cf. Megilla, i, 8, formant vingt-deux lignes, les deux passages

du Deutéronome, vi, 4-9 ; xi, 13-21. Sur le revers du parchemin, on traçait le nom de Dieu, iw, Saddai ; on roulait le parchemin et on l’enfermait dans un jonc ou une boîte oblongue munis d’une ouverture de manière à laisser apparent le mot Saddai (fig. 280). On suspendait ensuite le tout au poteau droit des portes de la maison et des chambres. Les portes des synagogues ne portaient point la mezuza ; au Temple, on ne la fixait

(^

280. — Mezuza.

D’après Kitto, Cyclopsedia of Biblical Literature,

1876, t. lit, p. 153.

qu'à la porte de Nicanor. Cf. Josèphe, Ant. jud., IV, vin, 13 ; Berackoth, iii, 3 ; Schabbath, viii, 3, etc. Parmi es sept petits livres du Talmud de Jérusalem, le second rai te de la mezuza. Cette pratique, du reste, n'était observée que par les Juifs rigoristes attachés à l’observance littérale et servile des préceptes. L’Evangile, qui parle des phylactères et des franges, Matth., xxiii, 5, ne fait aucune allusion à la mezuza. Cf. Dassovius, De ritibus Mezuzse, dans le Thésaurus d’Ugolini, t. xxi ; Iken, Antiquitates sacrée, Brème, 1741, p. 536 ; Schûrer, Geschichte des jûdischen Volkes, Leipzig, t. ii, 1898, p. 484-485.

H. Lesêtre.