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MESURE


mot jugerum en latin. Pline, H. N., XVIII, iii, 9. Il formait un rectangle de 28 800 pieds carrés romains ou 25 ares, 18 m. carrés, 9 décim. J. Wex, Métrologie greeque et romaine, trad. Monet, in-12, Paris, 1886, p. 21. Le tableau suivant donne la valeur des mesures de longueur chez les hébreux. Les chiffres placés au-dessous de chaque nom indiquent combien il contient d’unités de la mesure suivante, le dernier chiffre est l'évaluation de la mesure en mètres. Cette évaluation est approximative.

Canne 3.217

6 1/2 1 Coudée.. 0, 525

12 2 lZérat 0, 262

36 6 3 ITéfah 0, 0875

144 24 12 4 1 Doigt. 0, 0218

Mesures étrangères.

Stade, 600 pieds grecs, 625 pieds romains. 185°00

Mille, — — 1480-00

Brasse, — — 1-60

Sémed ou jugerum, arpent 2518°*9

IV. Mesures de capacité. — I. mesures hébraïques. — Les mesures de capacité avaient la même contenance pour les solides et pour les liquides, quoique l’unité de. mesure portât des noms différents.

1° L’unité de mesure polir les solides était V'Êfah, "Vulgate, éphi, qu’on croit généralement aujourd’hui avoir été emprunté par les Hébreux aux Égyptiens. On ne sait pas exactement sa contenance, on ne sait que sa valeur relative aux autres mesures de capacité. Voir Ephi, t. ii, col. 1863.

2° L’unité de mesure pour les liquides était le Balh, équivalent à Véphi. Ezech., XLV, 11, 14. Le balh n’est pas mentionné avant l'époque des rois. Ce mot est traduit dans les Septante par part), fiâ-coç ou par des noms de mesures grecques. La Vulgate le traduit par balus, metreta, amphora. Voir Bath, t. i, col. 1506. On évalue approximativement la contenance du bath ou de l'éphi à 38188.

3° Le Hômér, appelé kôr à partir de l'époque des rois, était équivalent à dix baths ou éphis, Ezech., xlv, 11, soit en mesures romaines à 30 modii, Lev., xxvil, 16 ; Is., v, 10, ou 388>80. Voir Cor, t. ii, col. 954.

4° Le Léték ou demi-cor, valant par conséquent cinq baths ou éphis, Ose-, iii, 2.

5° Le $e’dh (grec : aâ-zav ; Vulgate : ordinairement sa~ tum) ou tiers d'éphi, Gen., xviii, 6 ; I Sam. (Reg.), xxv, 18 ; III (I) Reg., xviii, 32 (Vulgate : aratiuncula) ; IV (II) Reg., vii, 1, 16, 18 (Vulgate : modius) ; Is., xxvii, 8 (Vulgate : mensura). Le mot uôtov est la transcription grecque de la forme syro-chaldéenne, sa’ta'- Matth., xiii, 33 ; Luc., xiii, 21.

6° Le Bin, moitié du se’dh ou sixième de l'éphi. Le hin est d’origine égyptienne ; il contenait chez les Hébreux 6'49. Voir Hin, t. iii, col, 713.

7° Le 'Omer ; Vulgate : gomàr, dixième partie de l'éphi. Exod., xvi, 36. Viêèâràn, équivalent du gomor, servait à mesurer les solides et spécialement les farines. Il ne faut pas confondre le Corner ou cor avec Y'ômer. Voir Gomor, t. iii, col. 273.

8° Le Qab ; Vulgate : cabus, tiers du hin, sixième partie du se’dh, dix-huitième de l'éphi, d’une valeur d’environ i'16. Voir Cab ; t. ii, col. 4.

9° LeLôg (Septante : xotûXt] ; Vulgate : sextarius). La contenance du log est assez difficile à déterminer. D’après la Vulgate et Josèphe, Ant. jud., VIII, ii, 9, ce serait la soixante-douzième partie de l'éphi, la douzième du hin et le quart du cab, c’est-à-dire environ 0'50. Le log servait surtout pour les liquides. Voir Log, t. iv, col. 321.

II. mesures étrangères. — 1° Dans le dernier chapitre de Daniel, xiv, 2, dont il ne reste que le texte grec, il est question d’une mesure perse appelée àpTaêr]. L’artabe équivalait an médimne attique, plus trois ché nices, Hérodote, 1, 192, c'ést-â-dire à 55 litres. Polyen, lv, 3, 32, lui donne simplement la valeur du medimne, soit 51>79. C'était à peu près le sixième du hômér. U servait surtout à mesurer les solides. Voir Artabe, 1. 1, col. 1038.

2° Le Modius, boisseau, mesure romaine, est mentionné dans le [Nouveau Testament, Matth., v, 15 ; Marc, iv, 21 ; Luc, xi, 33. Mais il n’est pas question de sa capacité comme mesure. La Vulgate emploie ce mot pour traduire des mesures différentes, tantôt l'éphi, Lev., xix, 36 ; Deut., xxv, 14, 15, etc., tantôt le hômér, Lev., xxvii, 16 ; Is., v, 10 ; tantôt le se'âh.'Vf (II) Reg., vii, 1, 16, 18. Parfois aussi elle donne l'équivalence des mesures hébraïques en modii, mais ces équivalences ne sont pas exactes, le modius latin ne correspondant à aucune mesure hébraïque. Voir Boisseau, 1. 1, col. 1840.

3° L’Apocalypse VI, 6, nomme la mesure grecque appelée Chcenix, Vulgate : bilibris. C'était la 48e partie du medimne, il contenait 1K)79. Voir Chcenix, t. ii, col. 712.

Les mesures de capacité peuvent être groupées d’après deux systèmes suivant leurs relations entre elles.

1° Le système décimal.

Chômer ou Cor

10 Bath ou Éphi

100 10 1 Gomor

2° Le système duo-décimal.

Ephi ou Bath

3 1 Séàh 6 2 1 Hin

18 6 3 1 Cab

72 24 12 4 ILog.

Les valeurs de ces mesures sont indiquées dans le tableau suivant :

litres

I Cor… 338, 29

10 1 Bath-Ephi 38, 88

30 3 1 Séàh 12, 99

60 6 2 1 Hin 6, 49

100 10 3 1/3 1 2/3 1 Gomor 3, Ç8

180 18 6 3 1 4/5 1 Cab… 1, 16

720 72 24 12 71/5 4 1 Log. 0, 29

Mesures étrangères. Cbœnix 0'079

V. Métaphores tirées dés mesures. — La Sainte Écriture emploie souvent d’une manière métaphorique le mot mesure. Avec mesure signifie tantôt parcimonieur sèment, Judith, vii, 11 ; Ezech., iv, 11, 16 ; Joa., iii, 34, tantôt abondamment, Ps. lxxix (hébreu, LXXx), 6 ; Is. xxvii, 8, pour indiquer la perfection du Tout-Puissant, Job, xi, 7-9, dit que sa mesure est plus longue que la terre et plus large que la mer. Dieu a donné à la vie humaine la largeur de la main. Ps. xxxvili (hébreu, xxxix), 6 (la Vulgate traduit : mensurabiles posuistidies). Poids et poids, éphi et éphi, c’est-à-dire fausse mesure, odieuse â Dieu. Prov., xx, 10 ; cf. Amos, viii, 5 ; Michée, vi, 10. Dieu a réglé tout avec mesure, nombre et poids, c’est-à-dire avec ordre et sagesse. Sap., xi, 21. La justice lui sert dé mesure, Is., xxviii, 17 ; la destruction. est symboliséepar le cordeau et le niveau (Vulgate : mensura), Is., xxxiv,

II ; cf. Jérémie, xiii, 25 ; xxxi, 39 ; le même mot signifie au contraire le partage et la prise de possession. Is., xxxiv, 17. Notre-Seigneur Jésus-Christ, pour nous exciter à la charité, dit que Dieu se servira à notre égard de la mesure dont nous nous serons servi à l'égard du prochain. Matth., vii, 2 ; Marc, iv, 24 ; Luc, vi, 38. Le bon économe est celui qui distribue en temps opportun aux serviteurs la mesure de froment. Luc, xii, 42. Reprochant aux Pharisiens leurs crimes, Jésus leur dit : Comblez la mesurede vos pères. Matth., xxiii, 32. Saint Paul recommande aux chrétiens d'être modestes, cha »