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    1. MÉROM##

MÉROM (EAUX DE) — MÉROZ (TERRE DE)

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Le lac Hûléh est appelé Eeiae^covétî ; ou Sejie^tsv.T&v >îfjivï) « lac Séméchonite, » par Josèphe, Ant. jud., V, v, 1 ; IteH. jud., IV, i, 1. L’étymologie de ce nom est incertaine. Cf. Reland, Palxstina, Utrecht, 4714, p. 262. Le même historien, Ant. jud., XV, x, 3, signale dans cette contrée OùXàOoc, dont le nom semble bien l’équivade Hûléh, et de Nnbin, Rulta ! (mer de), dont il est question dans le Talmud. Cf. A. Neubauer, La géographie du Talmud, Paris, 1869, p. 24, 27. Il donne une brève description du lac, Bell, jud., III, x, 7 ; IV, 1, 1. Les géographes arabes appellent quelquefois celui-ci Buhairah Kadas, « petit lac de Cadès, » ou Buhairah Bâniyas, « petit lac de Banias, » à cause de la proximité

Sisara, sur la montagne du Thabor, qui s’élève isolée au milieu de la plaine et est ainsi désignée par le mot mérômé. Jud., iv, 6, 12, 14.

MÉRONATH1TE (hébreu : ham-Mêrônâtî /Septante : i èx MepocvOwi ; 6 M-ripwvmOi-rr ;  ; ), originaire ou habitant : de Méronath ou Méronoth. Deux Israélites sont appelés Méronathites, Judias (t. iii, col. 1104), préposé aux troupeaux d’ânes de David, I Par., xxvii, 30, et Jadon (t. iii, col. 1104), qui vivait du temps de Néhémie, et travailla avec les Gabaonites et les gens de Maspha à la restauration des murs de Jérusalem. II Esd., iii, 7. On peut supposer, d’après ce dernier passage, que Méronoth

267. — Marécages du lac Houléh. D’après Macgregor, The Bob Roy, p. 288.

de ces deux villes. Mais le nom de Hûléh s’applique constamment et au lac et au district. Cf. Guy Le Strange, Palestine under the Moslems, Londres, 1890, p. 32, 34, 39, 52, 68, etc.

IV. Bibliographie. — E. Robinson, Biblicalresearches in Palestine, Londres, 1856, t. ii, p. 434-440 ; t. iii, p. 392-396 ; Physical geography of the Holy Land, Londres, 1865, p. 180 ; Stanley, Sinai and Palestine, Londres, 1866, p. 391-393 ; W. M. Thomson, The Land and the Book, NewYork, 1882, t. ii, p. 450=455 ; Macgregor, The Bob Roy, Londres, 1869, / p. 278-305 ; G. Schumacher, The Jaulân, Londres, 1888, p. 102 ; Lortet, La Syrie d’aujourd’hui, dans le Tour du monde, t. XLrv, p. 342-346 ; G. A. Smith, The historical Geography ofthe Èoly Land, Londres, 1894, p. 481.

A, Legendhe.

    1. MÉRÔMÉ##

MÉRÔMÉ, nom commun qui a été pris pour un nom propre par la Vulgate. Débora, dans son cantique, Jud., v, 18, dit que Zabulon et Nephthali affrontaient la mort’al merômê àadéh, èx oi{") « YpoO, « sur les hauteurs des champs. » Les troupes conduites par Débora « t Barac s’étaient rassemblées pour combattre contre

était dans le voisinage de Gabaon et de Maspha et qu’il était habité du temps de Néhémie par des Juife revenus de la captivité, mais on ne sait plus rien ni de sa situation, ni de son histoire.

    1. MÉROZ##

MÉROZ (TERRE DE) (hébreu : ’ère ? Mêrôz ; Septante, Codex Vaticanus : Mnjpciï ; Alexandrinus : MaÇeip ; Vulgate : terra Meroz), contrée sur laquelle Débora, en son cantique, Jud., v, 23, appelle ainsi la malédiction du ciel : « Maudissez la terre de Méroz, dit l’ange du Seigneur, maudissez ses habitants, parce qu’ils ne sont pas venus au secours du Seigneur, en aide aux vaillants de l’armée du Seigneur. » « La terre de Méroz » empruntait sans doute son nom à la principale ville du territoire. — Les habitants du pays, pour mériter la colère de la prophétesse, devaient, selon toute apparence, être tenus, en raison de leur situation et de leur parenté, à prêter leur concours aux guerriers ralliés par Barac et Débora. Les tribus qui n’ont point pris part à la lutte, comme Ruben, Dan, Aser et les autres tribus de Galaad sont légèrement blâmées, mais non maudites. Cf. Jud., v, 15-17. Les trois tribus ac-