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MER D’AIRAIN — MÉRARITES

5° Pour compléter l’utilité de la mer d’airain, Salomon fit exécuter dix bassins ayant chacun quatre coudées, soit 2 m 10, de large, et contenant 40 baths, soit 15 hectol. 55. La hauteur n’est pas indiquée. Si elle était seulement de deux coudées, soit IKS, et que le bassin fût cylindrique, la capacité de ce dernier montait déjà à plus de 70 hectolitres. La largeur attribuée au bassin comprend donc ses ornements extérieurs ; quant à sa profondeur, elle devait être médiocre. Chaque bassin était monté sur une base d’airain, composée de quatre panneaux ajustés à angle droit et décorés de chérubins, de lions, de palmes et de guirlandes. Cette base quadrangulaire avait quatre coudées, soit 2 m 10 de côté, et trois coudées, soit l ra 57 de hauteur. L’ensemble était monté sur quatre roues d’airain. Au-dessus de la base quadrangulaire était un cercle d’une demi-coudée, soit m 26 de hauteur, servant sans doute à relier la base au bassin lui-même. Aux quatre coins, des espèces de consoles assuraient la stabilité des différentes pièces. Malgré l’imprécision de cette description, on a essayé diverses restitutions (fig. 259) des bassins mobiles, mais elles ne sont pas satisfaisantes. Des bronzes découverts dans l'île de Chypre donnent une idée un peu plus nette de ce que pouvaient être ces bassins, sauf quant aux dimensions. On a trouvé à Larnaka un bassin de bronze composé d’une vasque hémisphérique, montée sur des pieds qui sont eux-mêmes pourvus de roulettes (fig. 260). L’ensemble a 0-39 de haut et 0-33 de large ; il pèse 9 kilogrammes 25. Ce petit meuble est d’une grande simplicité. Cf. A. Furtwângler, dans les Sitzungsberichte der philosoph.-philolog. und histor. Classe der kônig, bayer. Akademie der Wissenschaften, Munich, part, ii, 1899, n. 3 ; B. Stade, dans la Zeitschrift fur die alltestam, Wissenseha.fi, 1901, p. 145. D’après le texte biblique, les bassins du Temple auraient été un peu plus compliqués de forme, probablement à raison de leurs plus grandes dimensions. Un autre meuble analogue à celui de Larnaka a été trouvé à Enkômi (fig. 261). Mais il est assez mal conservé. Cf. A. Murray, dans le Journal of Royal Instit. of Brilish Architects, VU, 1899, p. 20.

— Les bassins étaient placés cinq à droite et cinq à gauche, à l’entrée du parvis des prêtres. III Reg., vii, 27-39 ; II Par., iv, 6. Le texte ne dit pas de quelle manière étaient alimentés les dix bassins. Il est peu probable que l’eau qui leur était destinée fût puisée dans la mer d’airain ; on roulait sans doute ces bassins jusqu'à une prise d’eau disposée de telle manière que le liquide pût se déverser dans ces récipients dont l’ouverture se trouvait à environ trois mètres de hauteur. L’eau coulait en bas par des conduits ménagés dans les bases quadrangulaires ; elle servait spécialement à laver les diverses parties des victimes offertes en holocauste. II Par., iv, 6. Cf. Josèphe, Ant. jud., VIII, iii, 6. Le roi Achaz fit enlever les bases d’airain qui supportaient les bassins. IV Reg., xvi, 17. Plus tard les Chaldéens les retrouvèrent dans le Temple et les emportèreat. IV Reg., xxv, 13.

H. Lesêtre.
    1. MÉRAIOTH##

MÉRAIOTH (hébreu : Merayôt), nom de deux ou trois descendants d’Aaron. La Vulgate l’a écrit Maraïoth dans plusieurs passages. Voir Maraïoth, col. 711.

1. MÉRAIOTH (Septante : MapiïjX ; Alexandrinus : MapatiiB), grand-prêtre, descendant d’Aaron parÉléazar, fils de Zaraïas et père d’Amarias. I Par., vi, 6-7, 50-52 (hébreu, v, 32-33 ; vi, 35-37). Esdras le compte parmi ses aïeux. I Esd., vii, 3. Dans ce passage, la Vulgate (voir col. 712) écrit son nom Maraïoth (Septante : MapetiB). Divers commentateurs croient que le Merayôt (Vulgate : Maraïoth ; Septante : MapaftiO ; Alexandrinus : Maptcifl) nommé, I Par., ix, 11, et II Esd., XI, 11, entre Sadoc et Achitob, est le père d’Amarias, qui ne se trouverait à cette place que par transposition. Achitob et Sadoc étaient ses descendants par son fils Amarias. D’après Lightfoot, A Prospect of the Temple Service, iv, 1, dans ses Works,

2 in-f », Londres, 1684, t. i, p. 907, il aurait été le prédécesseur immédiat du grand-prêtre Héli dans le souverain sacerdoce et c’est à sa mort que le pontificat serait passé de la ligne d'Êléazar dans celle d’Ithamar.

2. MÉRAIOTH, prêtre, fils de Sadoc et père d’Achitob.

I Par., ix, 11 ; II Esd., xi, 11. D’après plusieurs commentateurs, il n’y aurait aucune interversion dans ces' deux passages des Livres Saints et ce Méraioth serait différent du précédent. Voir Méraioth 1.

3. MÉRAIOTH (Septante : M « ptwe), chef d’une famille sacerdotale qui était représentée par flelci (t. iii, col. 565), du temps du grand-prêtre Joacim. II Esd., xil, 15. La Vulgate écrit son nom Maraioth. Voir Maraïoth 2, col. 712. Certains commentateurs l’identifient avec le Merimuth de

II Esd., xii, 3. Voir Merimuth et Marimuth 1, col. 820.

    1. MÉRALA##

MÉRALA (hébreu : Mar'âlâh, « tremblant [?] ; » Septante : MayeXSà), ville frontière de la tribu de Zabulon, sur les confins d’Issachar, entre Sarid et Debbaseth, Jos., xix, 11. L’identification n’en est pas certaine, mais on peut placer avec probabilité le site de Mérala à Ma’lûl, au sud-ouest de Nazareth, au nord de Tell' Schordûd (Sarid), à l’ouest de Debûriyeh (Dabéreeth, t. ii, col. 1195) et au nord-est de Djébata (Debbaseth, t. ii, col. 1327). Ma’lûl est un village situé sur le sommet d’une colline où l’on remarque des d ébris antiques, pierres sculptées, fragments de colonnes et les ruines d’une ancienne église ; aux alentours sont des tombeaux creusés dans le roc. À quelque distance est la fontaine de 'Aïn Ma’lûl. Porter, Handbook for Syria and Palestine, 1868, p. 364. Voir la carte d’IsSACHAR, t. iii, vis-à-vis la col. 1007 : V. Guérin, Galilée, t. i, p. 387-390, a identifié MaHul avec Nahalal. Cette identification paraît moins probable.

    1. MÉRARI##

MÉRARI (hébreu : Merdrî, « triste ; » Septante : Mspapi), nom de deux Israélites.

1. MÉRARI, troisième et dernier fils de Lévi. Gen., XLvi, 11 ; Exod., vi. 16 ; Num., iii, 17 ; I Par., vi, 1, 16 ; xxiii, 6. Tout ce que nous savons de sa personne se réduite ces deux points -, il accompagna Jacob en Egypte, Gen., XL vi, 11, et il eut deux fils, Moholi et Musi. Exod., vi, 19 ; Num., jii, 20 ; I Par., vi, 19, 29 ; xxiii, 21. Mais sa descendance joua un rôle important dans la suite de l’histoire sainte : elle forma, sous le nom de Mérarites, la troisième grande division des lévites. Voir Mérarites.

— I Par., xxiv, 26-27, attribue d’autres fils, entre autres Oziaù, à Mérari, mais ce passage paraît altéré. Voir Oziaû.

2. MÉRARI, de la tribu de Siméon, fils d’Idox et père de Judith, la libératrice de Béthulie. Judith, viii, 1 ; xvi, 8.

    1. MÉRARITES##

MÉRARITES (hébreu : ham-Merarî ; Septante : A Mapapt), famille de lévites, descendant de, Mérari. Num., xxvi, 57. La Vulgate les appelle Meraritæ dans ce passage et Num., iv, 33. Partout ailleurs ils sont désignés sous le nom de « fils de Mérari ». Num., iv, 29, etc.

1° Pendant l’exode. — À l'époque de la sortied'Ëgypte, ils étaient divisés en deux branches, les Moholites et les Musites. Num., iii, 33. Le chef des Mérarites était alors Suriel, fils d’Abihaïel. Le nombre de ses membres était de six mille deux cents âgés d’un mois et au-dessus, Num., iii, 34-35, et de trois mille 'deux cents âgés de trente à cinquante ans. Num., iv, 42-45. Ils furent placés sous la direction d’Ithamar, fils d’Aaron, et chargés, dans le désert du Sinaï, de porter, en qualité de descendants du plus jeune des fils de Lévi, les parties les moins importantes des ustensiles sacrés, les planches du tabernacle, ses colonnes et ses bases, les colonnes du parvis avec les pieux et les cordages et tout l’ameublement qui en dépendait. Num., iii, 36-37 ; iv, 31-33. Pour transpor »