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LAODICÉE — LAODICÉENS (ÉPITRE AUX)


et des conseils qu’il lui donne : « Achète-moi l’or éprouvé par le feu, » par opposition à l’or qu’on trouve chez les banquiers. Apoc., iii, 17, 18.

Laodicée avait reçu de Rome le privilège de ville libre. Corpus inscript, latin., t. i, n. 587. Le district judiciaire ou conventus dont elle faisait partie, quoique appartenant à la province d’Asie, en avait été détaché du temps de Cicéron et soumis au gouverneur de Cilicie. Cicéron, Ad. fam., xiii, 67, 1. Les vingt-cinq cités du conventus se réunissaient à Laodicée où se tenaient les assises judiciaires. Pline, H. N., V, xxiv, 105 ; Cicéron, Ad. Attic., V., 21, 9 ; Ad famil., III, viii, 5 ; XV, iv, 2. Toute cette région était fréquemment bouleversée par des tremblements de terre. Celui qui eut lieu en 60 après J.-C., sous le règne de Néron, fut

the East and sonie others countries, Londres, 1745, t. ii, part, ii, p. 71 ; Chandler. Travels in Asia Minor, in-8°, Oxford, 1775, p. 224 ; F. V. Arundell, À visit to the seven Churches in Asia, in-S°, Londres, 1828, p. 84 ; Id., Dixcoveries in Asia Minor v in-8°, Londres, 1834, t. ii, p. 180 ; W. J. Hamilton, Researches in Asia Minor, in-8°, Londres, 1842, t. i, p. 514 ; W. Ramsay, The Cities and Bishoprics of Phrygia, in-4°, Oxford, 1895, t. i, p. 32-84 ; J. B. Lightfoot, Epistles to the Colossians and to Philemon, 3e édit., in-8°, Londres, 1879, p. 5-9, 42-43 ; E. Le Camus, Voyage aux Sept Églises de l’Apocalypse, in-4°, Paris, 1896, p. 196-202 ; Anderson, dans le Journal of Hellenic Studies, 1897, p. 404 ; Weber, dans le Jarhrbuch des k. deutschen arcliâologischen Instituts, t. xiii, 1898, p. 1. E. Beurlier.

38. — Ruines de Laodicée. D’après une photographie de M. H. Camboumac.

l’un des plus terribles ; mais les désastres qu’il produisit turent vite réparés, Strabon, ibid. ; Tacite, Ann., xiv, 27.

Il y avait à Laodicée une colonie juive considérable. Josèphe, Ant. jud., XIV, x, 20, publia une lettre des autorités de Laodicée à un magistrat romain, probablement le proconsul d’Asie, dans laquelle ils s’engagent à ne pas troubler les Juifs dans l’observance du sabbat et 4e leurs usages religieux. Les Juifs de Laodicée envoyaient régulièrement leur tribut au temple de Jérusalem. Le proconsul Flaccus, durant son administration en 62 avant J.-C., confisqua ce tribut qui pour Laodicée s’élevait à vingt livres d’or. Cicéron, Pro Flacco, xxviii. — Certains auteurs font d’Archippe, dont il est question dans Col., iv, 17, et de Nymphas, Col., iv, 15, les premiers évêques de Laodicée. Voir Archippe, t. iii, col. 932, et Nymphas. Diotrèphe, III Joa., 9, aurait été le troisième, mais cela n’est pas prouvé.

3° Site. — Le site de Laodicée a été souvent décrit par les voyageurs. Ils signalent parmi les ruines qui subsistent celles d’un stade, d’un gymnase, d’un aqueduc, de théâtres, d’odéons, de temples, et enfin celles des murailles de la ville (fig. 38). La plus ancienne description est celle de Smith, Survey of seven churches of Asia, in-8°, 1678, p. 250. Cf. Pococke, Description of

    1. LAODICÉENS##

LAODICÉENS (ÉPITRE AUX). À la fin de l’Épitre aux Colossiens, saint Paul exhorte ceux-ci à envoyer aux Laodicéens la lettre qu’il leur adresse et à lire celle qui leur viendra de Laodicée. Col., iv, 16. S’agit-il d’une lettre de l’Apôtre aux Laodicéens ou d’une lettre des Laodicéens à l’Apôtre ? il est difficile de le dire, Winer, Grammatik des Neutestamentlich Sprachidioms, in-8°. Leipzig, 1830, p. 434, pense ^qu’il s’agit d’une lettre écrite aux Laodicéens et envoyée de Laodicée à Colosses. En effet s’il agit d’une lettre des Laodicéens à saint Paul, il aurait fallu que celui-ci l’envoyât aux Colossiens. De plus, on se demande à quoi eût pu servir cette lettre aux Colossiens ? À cette question ceux qui prétendent qu’il s’agit d’une lettre de saint Paul répondent qu’elle pouvait contenir des renseignements qui auraient amené l’Apôtre à écrire certains passages de son Epltre aux Colossiens et qu’à cause de cela il leur dit de la lire après qu’ils auront lu celle qu’il leur adresse. Ce sont là de pures hypothèses, et le plus vraisemblable est qu’il s’agit d’une lettre de saint Paul aux Laodicéens. Un grand nombre d’auteurs pensent que l’Épitre aux Laodicéens était la même que l’Épitre aux Éphésiens. — Celle-ci, en effet, est une sorte d’encyclique et, si elle porte dans le recueil canonique le nom d’Éphèse, c’est qu’elle a été copiée d’après l’exemplaire conservé dans