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MÉDIE

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Mèdes était celle de Zoroastre. Elle reposait essentiellement sur la croyance à deux principes, Ormuzd ou Ahouramazdâ (fig. 239), principe de la lumière et du bien,

239. — Ahouramazdâ. Persépolis.

D’après Texier, Description de F Arménie, la Perse

et la Mésopotamie, 2 in-P, Paris, 1840-1852, pi. 1Il bis.

et Ahriman ou Angrômainyous, principe des ténèbres et du mal. Ormuzd et Arhiman sont secondés dans leur œuvre bienfaisante ou malfaisante par des génies de

S’il sort de la voie droite, il ne peut y rentrer que par le repentir et la purification. Il doit bien traiter les animaux bienfaisants, créatures d’Ormuzd, et détruire les animaux nuisibles, créatures d’Ahriraan. La polygamie est encouragée. Après la mort, les corps étaient exposés à l’air et livrés en pâture aux bêtes de proie. On recueillait ensuite les os et on les enfermait dans un petit tombeau de terre ou de pierre ou dans un monument creusé dans le roc ou élevé au-dessus de la plaine. L’âme du juste allait dans des plaines lumineuses, l’âme du coupable vers les régions ténébreuses et empestées du nord. Ni Ormuzd, ni Ahriman, ni les génies des différents ordres n’avaient de temples ni de statues ; on leur dressait sur les collines, dans les palais ou dans les villes, des autels sur lesquels on allumait du feu en leur honneur. On leur offrait des parfums et des fruits et on leur sacrifiait des animaux. Le roi était l’image d’Ormuzd ici-bas ; Phanias d’Éphèse, Fragmenta Historîcorum Grxcorum, 9, édit. Didot, t. ii, p. 296. Lui seul pouvait se passer de l’intermédiaire des Mages. Les Mages étaient les prêtres. Ils formaient une caste et étaient soumis à de nombreuses pratiques de purifica 240. — Soldats mèdes et perses. Palais de Persépolis. D’après Coste et Flandin, Voyage en Perse, Perse ancienne, t. ii, pi. c, planches. Le premier et le troisième personnages sont mèdes.

-différents ordres. Dans l’ordre du bien, les génies supérieurs sont les Ameschaspentas et les génies d’ordre secondaire les Yozatas. Les suppôts d’Ahriman sont les Darvand et les Daévas. Tiraillé entre les deux principes, l’homme doit s’efforcer d’agir selon la justice, c’est-à--dire de suivre l’impulsion d’Ormuzd et de ses auxiliaires.

tion, entre autres à l’abstinence de viande. Fr. Lenormant-E. Babelon, Hist. anc, t. v, p. 385-417 ; G. Maspero, Hist. anc., t. iii, p. 377-395.

Les anciens Mèdes (fig. 240) étaient un peuple guerrier. Hérodote, vii, 61 ; Strabon, XI, xiil, 6, 9, signalent leur habileté à tirer de l’arc. Voir Arc, 1. 1, col. 897. Us avaient