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MAZZOTH — MÉDABA

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    1. MAZZOTH##

MAZZOTH (hébreu : Masôt ; Septante : t « ô^uu-a ; Vulgate : azyma), mot hébreu qui signifie « (pains) azymes, sans levain » et qui sert à désigner la fête de la Pâque. Cette fête est appelée hag ham-niasôt, Exod., xxiii, 15 ; II Par., viii, 13 ; xxx, 13, 21, et simplement masôp, Exod., xii, 17. Voir Paque.

MÊ’AH, nota d’une tour de Jérusalem (Vulgate : Centum, Emath). Il Esd., iii, 1 ; xii, 38 (39). Voir Émath 4, t. ii, col. 1723.

MÉCHANT. Voir Impie, t. iii, col. 845.

    1. MÈCHE##

MÈCHE (hébreu : pistdh ; Septante : Xc’vov ; Vulgate : linwnx), substance filamenteuse qui trempe dans l’huile des lampes et dont on allume l’extrémité qui émerge.

1° Les anciens employaient diverses substances pour les mèches de leurs lampes : les feuilles de certaines plantes, comme la molène, p.ô[Aoç, ou l’une de ses variétés, 6puaXXîç, Pollux, vi, 103 ; x, 115 ; Pline, H. N., XXV, x, 4 ; le liii, Pausanias, I, xxvi, 6 ; l’étoupe. PJine, H. N., XIX, 1, 3 ; le papyrus, Pline, H. N., XXVIII, xi, 47 ; le ricin, Pline, ff. N., XXIII, iv, 41, etc. Pour donner plus d’éclat à la lumière on ajoutait du soufre aux mèches, Pline, H. N., XXXV, xv, 50, ou du sel à l’huile, Hérodote, ii, 62 ; Pline, H. N., XIII, i, 2 ; XV, m, 4. Cf. Daremberg et Saglio, Dict. des ant. grecques et romaines, t. iii, p. 1332. — Les Hébreux se servaient surtout de lin pour les mèches des lampes, d’où le nom de pisfâh, « liii, » donné à la mèche. Voir Lin, col. 258. Quand les vêtements de lin que portaient les prêtres étaient hors de service, on en faisait des mèches pour les lampes du sanctuaire et de ses parvis. Gem. Schabbath, 21, 1 ; 79, 2. Cf. Reland, Ântiquitates sacrss, Utrecht, 1741, p. 95. La combustion de ces mèches n’était jamais bien complète ; aussi fallait-il les moucher de temps en temps, voir Mouchettes, et les débarrasser ainsi de résidus provenant soit de leur mauvaise composition, soit de l’épuration imparfaite de l’huile.

2° Isaïe, xliii, 17, représente les ennemis d’Israël comme poursuivis par le Seigneur, anéantis et « éteints comme une mèche ». Le Seigneur n’a pas eu plus de peine à les faire disparaître qu’on en a pour souffler une mèche de lampe. Dans sa prophétie sur le Messie, Isaïe, xlii, 3, dit qu’il « n’éteindra pas le lin fumant », c’est-à-dire qu’il ne détruira en aucune âme la dernière ressource qui reste, si faible soit-elle, pour que cette âme revienne à la lumière et au salut. Notre-Seigneur s’appliqua cet oracle, Matthieu, xii, 20, et montra par tous ses actes qu’il était venu pour le réaliser.

H. Lesêtre.
    1. MÉCHÉRATHITE##

MÉCHÉRATHITE (hébreu : ham-Mekêràti ; Septante : ô Msx<">pa8p( : Alexandrinus : à Mixoupotôi), surnom d’Hépher, un des vaillants soldats de David. IPar., xi, 36. Si la leçon Méchérathite était certaine, il en résulterait que Hépher était originaire d’une localité inconnue, appelée Méchérah, mais il est probable que Méchérathite est une corruption de Machatîte ou Maachatite (voir Maacha 10, col. 466), car dans le passage parallèle II Beg., xxiii, 34, au lieu et place de « Hépher, le Méchérathite », nous lisons : « Aasbaï, fils du Maachatite. »

    1. MÉCHITHAR##

MÉCHITHAR, commentateur arménien catholique, né à Sébaste en Arménie l’an 1676 et mort à Venise en 1749. Il fut le fondateur et le premier abbé général de la congrégation qui porte son nom et à laquelle il donna la règle de saint Benoît. Cet ordre monastique fut approuvé par Clément XI en 1712. Le couvent des Méchitharistes de Venise a été pour la nation arménienne, pendant les deux derniers siècles, comme un foyer de science religieuse et d’études orientales. — Parmi les ouvrages relatifs à la Bible, publiés par Méchithar, nous citerons 1° une édition, très rare aujourd’hui, du texte de la Bible

JJ « j « i » jiî-ii#5-u », 2° « -^>^ pu/mlruA’j, illustrée de gravures, in-f°, Venise, 1733-1735 ; 2° un Commentaire de l’Évangile de saint Matthieu (Hpt-^nt-pf/uu (J>u>ii>0£^ uit-binuipuShpb} d’une doctrine pure et élevée, in-4°, Venise, 1737 ; 3° un Commentaire de l’Ecclésiaste [jpt^at.p^i : ’b ^n^n^njpi » ), ouvrage fort estimé, in-f°, Venise, 1736.

J. Miskgian.

    1. MÉCHITHARISTES##

MÉCHITHARISTES (TRAVAUX DES) SUR

LES SAINTES ÉCRITURES. Voir Avédikian Gabriel, Kôver-Akontz, Pacradoimi Arsène, Tchamtchian Michel et Zohrab Jean. J. Miskgian.

    1. MECHMAS##

MECHMAS (hébreu : MikmaS ; Septante : M « xiiâç), orthographe, dans la Vulgate, II Esd., xi, 31, du nom delà ville qu’elle appelle ordinairement Machinas. Voir Machmas, col. 507.

    1. MECHNEDEBAÏ##

MECHNEDEBAÏ (hébreu : Maknadbaï ; Septante : Max « 8vaëoû), un des fils de Bani qui, du temps d’Esdras, avait épousé une femme étrangère et consentit à la renvoyer. I Esd., x, 40. Le nom est peut-être altéré. Les variantes, dans les manuscrits grecs, en sont nombreuses : Sinaiticus : ’A/aSvaéo-i ; Lucien : xai Na8*&oiS. D’après le grec, on pourrait supposer que le dernier élément du nom était le dieu Nabo.

    1. MÉDABA##

MÉDABA (hébreu : Mêdbd’; Septante : MaiSoëit, Jos., xiii, 9 ; M ?18aë « ; I Par., xix, et I Mach., ix, : 36, ;

233. — Monnaie de Médaba trouvée à Jérusalem.

ATTO KEEA ANTONINO. Buste d’Élagabale, à droite, la tête laurée.

fy IrtHAABQN TrXH. Astarté, debout à gauche, la tête toure lée, " vêtue d’un court chiton et posant le pied droit sur une prous de navire ; sur la main droite tendue, un petit buste d’honime> dans la main gauche, une corne d’abondance. Voir E. Babelon, dans Académie des Inscriptions, Comptes rendus, 1898, p. 389.

Vulgate : Medaba, Nom., xxi, 30 ; Jos., xiii, 9, 16 ; IPar., xix, 7 ; Is., xv, 2 ; Madaba, I Mach., ix, 36, 37), ville de la tribu de Ruben (fi g. 233).

I. Nom. — Médaba, d’après Gesenius, Thésaurus, p. 775, et plusieurs autres interprètes, dériverait dewê, « eaux, » et de dâbâh, « être tranquille, » et signifierait « la ville aux eaux tranquilles ». Fûrst, Hebràiscfies Handwôrterbuch, Leipzig, 1876, t. i, p. 727, traduit « Rivière d’abondance, c’est-à-dire rivière forte et abondante ». L’état physique du territoire de Mâdaba, où font défaut toute espcce de cours d’eau et de sources ne paraît pas justifier cette étymologie, non plus que l’orthographe de ce nom dans l’inscription de la stèle deMésa où ce nom est écrit Mahdeba’, « sine. L’interprétation de saint Jérôme, De nominibus hebr., t. xxiii, col. 807, aquarum famés, « manque d’eau, » semble plus vraisemblable. Il traduit cependant encore : aquæ eniinentes, « les eaux supérieures, » ibid., col. 795.

II. Situation. — Médaba est citée la première fois au livre des Nombres, xxi, 30, dans le chant de guerre des Amorrhèens d’Hésébon célébrant leurs triomphes sur lesMoabites. « Leur joug, y est-il dit, a été brisé d’Hésébon à Dibon. Nous avons porté nos ravages jusqu’à Nophé et jusqu’à Médaba » (d’après l’hébreu) ; Vulgate, inexactement : « dans leur lassitude, ils sont parvenus à Nophé et jusqu’à Médaba. » Ce texte indique Médaba