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MATTHANA — MATTHIEU (SAINT)


ilim-midbdr Maftdndh, doivent être considérés comme formant la finale du chant du Puits (voir ce chant, Béeh 2, t. i, col. 1548), et signifient : « (Puits, ) don du désert. » Voir G. B. Gray, À critical and exegetical commentant on the Numbers, in-12, Edimbourg, 1903, p. 290. Cette interprétation est en contradiction avec les versions anciennes. Le Targum d’Onkélos et la version arabe font seuls exception. Wallon, Polyglott., t. r, p. 638-639 ; t. iv, p. 280-281.

MATTHI^ Christian, théologien danois protestant, né vers 1584 à Meldorp dads le Holstein, mort à Utrecht le 20 ou 21 janvier 1655. Après [avoir exercé diverses fonctions, il fut nommé professeur de théologie à Altdorf d’où il revint en 1622 à Meldorp comme surintendant des églises de la province. Il obtint, en outre, une chaire à l’université de Sora. En 1639, il vint en Hollande et habita successivement les villes de Leyde, La Haye et Utrecht. On remarque parmi ses ouvrages : Hethodica Sacrée Scripturse loca vindicandi ratio, in triade locoruni, videlicet Zach., xii, iO de Messise divinitate et officio ; Johan., xx, 28 de Thomse apostoli fide et confessione ; I Johan., ii, i, 2, de Christo advocato et propitiatore noslro, in-4°, Nuremberg, 1618 ; Historia patriarcharum in qua illorum ortus, progressas atque egressus methodo nova et artifwiosa describuntur, in-4, Lubeck, 1642 ; Analyste logica in Matthseum evangelistani, in-4°, Amsterdam, 1652 ; CommentariusinPsalmos pxiiitentiales, in-4°, Hambourg, 1692 ; Antilogiee Biblicæ sive conciliationes dictorum sacrorum Bibliorum, in-4°, Hambourg, 170Ô. — Voir Paquot, Mémoires pour servir à l’hist. littéraire des Pays-Bas, t. xr, p. 28 ; Walch, Biblioth. theologica, t. iii, p. 88 ; t. iv, p. 635,

837.

B. Heurtebize.
    1. MATTHIAS##

MATTHIAS, nom d’un ambassadeur syrien et d’un apôtre.

1. MATTHIAS, ambassadeur de Nicanor. H Mach., xiv, 19. Son nom est écrit en grec Mathathias. Voir Mathathias 8, col. 866.

2. MATTHIAS (grec : Ma69£a ?), apôtre qui fut substitué à Judas Iscariote. — Le nom de Matthias paraît contracté du nom hébreu Mattanyâh, qui signifie « don de Jéhovah », et qui revient plusieurs fois dans l’Ancien Testament. IV Beg., xxiv, 17 ; I Par., ix, 15 ; II Par., xx, 14 ; I Esd., x, 26, 27, 30, 37 ; II Esd., xi, 17, 22 ; xii, 8, 25, 35 ; xiii, 13. Matthias était un des soixante-douze disciples. Eusèbe, H. E., i, 12, t. xx, col. 117. Quand saint Pierre proposa de remplacer Judas, après l’ascension de Notre-Seigneur, il demanda que l’élu fût un de ces hommes qui n’avaient cessé d’accompagner les Apôtres durant la vie publique du Seigneur Jésus, depuis le baptême de Jean-Baptiste jusqu’à l’ascension, et qui pût être avec eux le témoin de sa résurrection. Il fallait, en effet, qu’il fût capable de remplir parfaitement la mission dont l’infidèle s’était rendu indigne. Deux disciples furent mis en avant comme répondant exactement aux conditions exigées, Joseph Barsabas, surnommé le Juste, et Matthias. Rien ne permet de porter un jugement sur la valeur relative des deux personnages, malgré le surnom de Juste attribué au premier, et la seconde place assignée à Matthias dans le récit. Les Apôtres auraient pu choisir eux-mêmes entre les deux candidats. Ils préférèrent s’adresser directement à Dieu, afin qu’il désignât lui-même son élu au moyen du sort. De cette manière, l’appel du remplaçant de Judas serait aussi directement divin que celui des onze autres membres du collège apostolique. Le sort désigna Matthias, qui aussitôt fut mis au nombre des Apôtres. Act., i, 21-26. — On n’a que de vagues renseignements sur le ministère ultérieurde saint Matthias. Héracléon, au rapport de

Clément d’Alexandrie, Strom., nr, 9, t. Tin, col. 1281, prétend qu’il mourut de mort naturelle, ainsi que saint Philippe, saint Matthieu et saint Thomas. Nicéphore, H. E., ii, 40, t. cxlv, col. 862, paraît plus digne de foi, quand il dit que saint Matthias prêcha l’Évangile en Ethiopie et y subit le martyre. D’après une autre tradition, il aurait prêché la foi en Judée et y aurait été lapidé par les Juifs. Acta sanctorum, 21 februarii t. iii,

1668, p. 444445.

H. Lesêtre.

3. MATTHIAS (ÉVANGILE APOCRYPHE DE). Voir

Évangiles apocryphes, ii, 4°, t. ii, col. 2117.

    1. MATTHIEU##

MATTHIEU (SAINT), apôtre et évangéliste^fig. 232). I. Nom. — 1° Orthographe. — Le nom de saint Matthieuest écrit en grec de deux façons. Dans les plus anciens manuscrits onciaux ii, B, D, on lit Ma96aîoç, et cette forme a été adoptée par Lachmann, Tischendorf, Trégelles, Westcott et Hort, etc. Dans les onciaux plus ré 232. — Saint Matthieu.

D’après Cahier, Caractéristiques des saints, t. i, p. 395.

cents C, E, K, L, etc., et dans les cursifs, on trouveMat8aïoç r lecture qui a été conservée par Griesbach et en général dans les éditions du texte reçu. Cette diversité d’orthographe suppose une origine différente du nom. Schiniedel, Grammatik des neutestamentlichen Sprachidioms, 8 S édit., Gœttingue, 1894, et Blass, Grammatik des neutestamentlichen Griechisch, Gœttingue, 1896, § 3, n. 1, préfèrent la forme MatGaïo ; . Suivant ce dernier, la leçon MaBBaïoç serait le résultat de l’assimilation du t de MatOaîo ; avec le 0, par le même principe que Bà-nyot est devenu Bixx ^’-A-tOsî’A691ç, Earcipw Ea<p<p(i. Curtius, Grundzûge der griechischen Etymologie, p. 418, croit que Ma88aîo ; était l’orthographe primitive, mais que, conformément à la règle générale de l’adoucissement dans la prononciation grecque, les deux aspirées 06 étant trop dures, on a changé la première en une sourde t. S’il en est ainsi, la forme MatOato ; serait conforme à la prononciation et la forme primitive Ma66ato ; conforme à l’étymologie. La leçon Ma69aîoç est la transcription grecque d’une forme héoraïque ou arainéenne. Gelle-ci

serait » BD, >no, n « ED ou ixiin. Ces formes diverses auraient --.- T.- -T été transcrites en grec avec la finale « to ; , conformément